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08/09/2022

La sobriété : une qualité qui se cachait

Les politiques sont comme les agents de l’Agence Antidopage : toujours un train de retard. C’est  ainsi qu’ils viennent d’emboucher les trompètes de la  sobriété quand les citoyens, nécessité ou vertu, la pratiquent couramment.

Depuis 6000 ou 7000 ans, les hommes ont consommé du sel. Au siècle dernier, le mien donc, on salait l’eau des pâtes qui en étaient plus goûteuses. Aujourd’hui où on ne laisse rien passer, on a dressé une liste longue comme le bras de tous les méfaits du sel pris en excès. Excès mesuré : 25 g/jour quand la norme ( ?) serait de 5g/jour. Conclusion piteuse : sans aucun sel dans votre cuisine, par les vilains fabricants qui en ont glissé partout, même dans les gâteaux sucrés, vous dépassez les 5 grammes. Et chacun n’a pas le petit carré de terre pour cultiver ses propres carottes ou tomates.

Le sucre justement, fournit l’énergie de notre corps et particulièrement pour le cerveau.  Quand on s’est avisé que le sucre non consommé en énergie se transformait en graisse, dans notre société du tout pour paraître, le choc ! Et vive les défilés de mode où des tissus chers tâchent de masquer des silhouettes quasi décharnées. Et des adolescentes de forcer dans l’anorexie pour ressembler à ces modèles de maigreur.

Le denim,  issu surtout des U.S.A., est donc cher. Sûrement par souci d’économie, les jeans se portent maintenant avec de larges déchirures. Comme pour les jupes, ces balafres montent de plus en plus haut. Une fois à la ceinture, on devra l’enlever puisque en cuir de vache, cet animal assoiffé à 100 litres d’eau/jour.

Depuis longtemps, des humains économisent l’eau. Quelques minutes dans les transports en commun nous convainquent que certains sont des intermittents de la douche. Restons positifs ! Quand la voiture aura laissé la place à la charrette à cheval, les rudes effluves du percheron, les odeurs du crottin, feront oublier celles du conducteur.

En tous cas, comme énoncé plus haut, madame Borne aura du mal à me rattraper. Non seulement, je me brosse les dents, me savonne dans la douche, sans laisser couler l’eau, mais quand la météo et l’oeil des voisins le permettent, je fais pipi dans la pelouse. Avec le double avantage : j’économise la chasse d’eau (potable, hélas) et je fournis un engrais naturel  au gazon, qui en est autrement dépourvu.

 

11:53 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

02/09/2022

Changement de pied

Divers échos laisseraient entendre que l’intitulé de mon blog est quelque peu usurpé tant la teneur des textes manque parfois de douceur. Même mon épouse, qui supporte assez vaillamment mes défauts depuis de nombreuses décennies, estime que je suis parfois plus « râleur-papy » que smoothy-papy. Ajoutant que râler est un truc de « vieux machin ». Machin, je ne sais pas trop, mais vieux, je ne le sais que trop bien.

Il me faut donc, comme on dit chez les cyclistes, changer de braquet, bref de méthode. Désormais ne comptez plus sur moi pour dénoncer ceux qui vident leurs cendriers sur le parking ou ceux qui abandonnent les masques sur le trottoir ou l’entrée de notre maison. Plus un mot sur les chauffards à 80 km/H en ville, avec une des conséquences, la progression de plus de 20% de cyclistes tués cette année.

Je me garderai de râler, au-delà des effectifs défaillants, sur le manque d’organisation de l’Education Nationale ou des hôpitaux publics. Je n’incriminerai pas, à ce propos, ceux qui vouent les journalistes aux gémonies (tous vendus comme on sait) et préfèrent prendre leur information sur les réseaux sociaux et nier, par exemple, l’efficacité des vaccins et promouvoir la soupe du Docteur Raoult.

Aussi smoothy que possible, je vais plutôt vous offrir un pronostic. Dans un blog d’au moins un an, j’avais  prévu, pour les dernières élections, une inévitable et massive abstention et un éparpillement des voix dans tous les coins. Plus malin que les sondeurs, je m’étais gardé d’affecter des pourcentages aux divers groupes.

Je fais un nouveau pronostic pour 2027. Aujourd’hui, car si loin, je ne suis pas sûr d’être en mesure d’en parler, peut-être consigné dans un de ces établissements dédiés aux gens dont le cerveau, usé d’avoir trop servi, ne marche plus très bien. Si la perte de sens d’aujourd’hui poursuit sa déliquescence, (décidemment râleur-papy pas mort) je dis aux tenants du duel attendu, Le Pen - Melenchon, de se méfier d’un outsider possible : genre champion d’un groupe animaliste, tant les bestioles qui nous entourent, domestiques ou non, ont pris de la place dans nos préoccupations.    

 

17:00 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

25/08/2022

La raison du plus fort n'est pas forcément la meilleure

Dans l’établissement qui a formé (formaté ?) ma jeunesse, on nous inculquait le respect de valeurs intangibles, dont la raison. Dans la littérature qu’on  nous enseignait, à côté de la passion racinienne, on parlait très vite de Boileau, un maitre-es raideur. Pas du tout le chantre du clair-obscur. D’ailleurs évêque de profession, à une époque où le goupillon n’était pas ennemi du sabre.

Malgré ces strictes fréquentations, j’émets quelques doutes vis-à-vis de la raison, un peu coite sur certaines questions. Pour la 2ème année consécutive, nous subissons une canicule violente et tenace, et quand vient un orage, c’est sous forme de tempête et d’inondation avec des saccages conséquents. On aurait pu s’attendre, raisonnablement, que toutes les forces politiques s’unissent de toute urgence et bâtissent un plan pour limiter le dérèglement climatique. Transpirant sous la canicule, tel sœur Anne, je n’ai rien vu venir.  

Autre mystère, ou du moins situation irraisonnée. Mon épouse attrape le Covid, garanti, testé, tout ce qu’il y a de plus Covid. Et moi l’époux très proche, je ne l’attrape pas. Abandonner le lit conjugal quelques nuits, quand le symptôme de grande fatigue abattait mon épouse depuis plusieurs jours, relevait plutôt du symbole. J’ai entendu, à mots très furtifs, qu’un type, pas foncièrement raisonnable, qui ne suit pas ce qui est normalement attendu, ça pourrait être finalement assez normal !

Des pics de non-raison ont été fournis à propos du Covid justement, qui se duplique constamment en variants divers. Certes, il s’agissait d’un virus tout à fait inédit. Il a fait se lever des cohortes d’experts. Diplômés, reconnus, quasi « nobellisables ». Dommage : ils n’étaient pas souvent d’accord, ni sur l’origine, ni sur les protections, ni sur les vaccins. On a bien entendu qu’en matière de science, les doutes ou désaccords étaient porteurs de progrès futurs, mais l’argument sent un peu le spécieux.

Tout ce hourvari de n’importe quoi me dit que je peux m’offrir des pages entières de Racine, Baudelaire ou Zola, sans la moindre pincée de Boileau. Devant ces glorieux, on se sent petit, prêt à méditer la réflexion de Lawrence d’Arabie, après ses conquêtes, « craignant de faire étalage de son insignifiance en présence de ces formations colossales ».