10/11/2021
Insoutenable suspense
Parmi les lecteurs de mon blog (si,si, il y en a plusieurs), un fidèle évoquait son inquiétude du jeudi : aurai-je aujourd’hui le post de Maurice ? Or nous sommes mercredi et je ne sais pas si mes neurones surchauffés pourront patienter jusqu’à demain pour cette phénoménale nouvelle . Avant que mon humeur ne vire au vinaigre, je me lâche ce mercredi : la Bourse de Paris a battu un record à 7000 points.
Ne me chatouillez pas trop sur ce que cela signifie exactement. Je sais seulement qu’en Bourse, on échange des actions, largement virtuelles, qui montent ou qui descendent. Mes actions à moi, très terre à terre, sont de constater que la batterie de mon V.A.E. a baissé après une sortie et que la baguette que j’allais chercher à pied a beaucoup augmenté.
Tout à l’euphorie de ce record historique, les commentateurs laissaient percer un soupçon d’inquiétude. En pleine empathie avec eux, - les occasions de sourire ne sont pas si fréquentes- je me questionnais. Ce trop-plein d’argent (de virtuelles, les actions deviennent des gros sous quand on les vend) ira-t-il plutôt à des mal-logés ou à regonfler le salaire de précaires ? J’avais tout faux ! Scotché à ses écrans, le trader n’a pas de temps pour ces mesquins soucis domestiques. (à part toutefois le niveau de son bonus de fin d’année).
En fait, l’inquiétude, la vraie, c’est beaucoup plus grave : c’est la BULLE ! En finance, la bulle, c’est comme les ballons à la fête foraine : quand on les gonfle trop, ils éclatent. Vous voyez le tableau ! Prenons Bolloré par exemple. L’indice Forbes qui ne le met pas dans le top 5, lui accorde quelques milliards. Patatras : le bulle éclate. Il doit faire les fonds de tiroir pour les quelques millions qui lui restent, réduire son empire médiatique, et qui sait, licencier Pascal Praud, même pas pour irrespect, mais manque d’argent. Un comble !
Une lueur dans cette atmosphère anxiogène : ce sont des jeunes qui rejoignent le club des boursicoteurs. Et de nous montrer un specimen. Dans son petit studio, il bricole ses petites courbes, grappille ses petits gains en prévision de sa lointaine retraite. D’ici là, à plusieurs décades, si des Bertrand, des Jadot, des Barnier ont transformé sa retraite en dentelles, il pourra voir venir. Sauf que la météo financière est comme celle du temps : aura-t-on de la neige pour les vacances de Noel ?
15:26 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
04/11/2021
Un droit galvaudé
Nous assistons depuis plusieurs semaines à un tohu-bohu inaudible concernant la présidentielle, avec une avalanche de propositions (peu) et d’attaques ad hominem (beaucoup). Les futurs votants, baladés de news, fake ou true, valsent d’un sondage à l’autre.
On pouvait admettre jusqu’alors que dans les derniers jours on s’octroie quelques excès. A peine en pré-campagne, les candidats, présumés ou déclarés, font assauts de surenchère, avec un match à qui supprimera le plus de fonctionnaires ou au doublement du salaire d’une partie de ceux-ci. De quoi déboussoler les électeurs.
Ce qui revient à faire fi d’un droit chèrement acquis ; le droit de vote. Ces propos excessifs répandent la même poudre aux yeux que les productions des services marketing dans les rayons du supermarché. Autrement dit, nous serions des sortes de « Mère Denis », prêts à gober n’importe quoi. (Pour « le plus blanc que blanc », ré-écouter Coluche)
Malheureusement, les réponses affligeantes de « français moyens » à certaines interviews donnent un peu raison à ces auteurs de n’importe quoi. Les questions sans réponse à des jeux radio ou télé, seule nourriture « culturelle » de certains, disent assez l’ignorance crasse de citoyens qui sont aussi votants.
On se dit que tout droit entrainant des devoirs, il devrait y avoir une obligation d’information politique pour voter. A qui ? par qui ? quand ? On voit par ailleurs qu’on peut exercer un des plus difficiles « métiers », celui de parents, sans formation ni diplôme. Du moins, dans ce domaine, la littérature ne manque pas. Par contre, quand on n’a pas mis le bon bulletin pour une présidentielle ou législative, il faut attendre 5 ans pour réparer.
L’école, déjà chargée de lourds programmes, à laquelle certains aimeraient en rajouter, vie sociale, religion, climat, ne peut guère prendre en charge une nouvelle discipline. Certes, on pourrait déjà alléger de leurs niaiseries les grilles de programmes audio-visuels qui les encombrent. Comme eut dit le Général : « Vaste programme » !
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28/10/2021
UNe autre sortie d'automne
Le Maire de Grenoble, qui avait interrompu son ouvrage pour la primaire verte, a poursuivi la création de pistes cyclables en ville qui sont une splendeur de pistes, de vraies autoroutes à vélo sans péage. Malgré cette munificence, je vais plutôt sur la piste campagnarde le long de l’Isère qui a mes faveurs.
Comme on peut s’y attendre sur une piste, jours ouvrables ou non, celle-ci ne désemplit pas. Tous les types de deux-roues s’y côtoient, depuis les jeunes marmailles, en passant par de fiers adultes filant comme le vent. Avec leurs montures, on a là un véritable musée du cycle roulant et vivant.
Sur cette piste à priori réservée aux vélos, on n’est pas obligé de présenter un passe-vélo. Ce qui attire un peu tout ce qui peut bouger. Outre les piétons et poussettes, un utilisateur inédit : le cheval. Se sentant sans doute incongru, il passe quand on n’est pas là. Mais il laisse une trace de son passage en forme de crottin largement répandu au milieu de la piste.
Pas inédits mais fidèles au poste, les chiens sont là. Malgré ma prévention avouée vis-à-vis d’eux, je serais prêt à les tolérer sur la piste au bout d’une laisse. Ce que délaisse un bon nombre de maîtres. Comme cette dame dont l’animal vient de flirter avec mes mollets, et à qui j’ose une remarque. A son chien bien élevé, je fais remarquer le grand nombre de pratiquants dont de jeunes enfants. Au nouveau déni, j’oppose le chien bien élevé qui a sauté à la gorge d’une dame de 70 ans et l’a tuée. Evidemment, son chien ne ferait pas une chose pareille.
Avant l’imparable « mon chien est assuré », conscient depuis longtemps qu’on perd sa salive et son temps à vouloir débattre contre la mauvaise foi, je reprends la route. Pour ne pas polluer le plaisir de la balade, mieux vaut brasser des idées positives. Dont celle-ci : j’ai une certaine chance de me trouver là. Sans aller jusqu’à la référence à mes amis de Vaux disparus l’an dernier, je compte assez de copains du club qui ont dû laisser toute activité physique suite à une maladie ou un accident de santé.
En outre, la balade donne à s’émerveiller de cet environnement, de ces équipements que peuvent nous envier d’autres villes. Et tout cela dans un décor de montagnes en fond de tableau !
Il y a un autre équipement remarquable dans cette région. Ce sont les hôpitaux. Le vélo justement m’a donné l’occasion à plusieurs reprises d’en constater la compétence. Parmi ce grouillement d’usagers, à vélo ou à pied (avec chien), qui vagabondent librement, je dois me concentrer sur ma conduite si je ne veux pas risquer une visite supplémentaire !
10:43 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (1)