Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/10/2025

Où est passé le sens commun ?

Nous vivons dans un monde très déglingué. Je l’ai déjà dit ici mais la pluie d’infos qui crépite sans arrêt comme un orage de grêle sur une vigne  m’oblige à y revenir. Il n’y a plus de sens commun, chacun refusant l’autre, ses arguments pris comme des attaques et couvant sa vérité dans son couloir bien calfeutré. Bien brassé par des nuisibles amplifiés par les fameux réseaux.

Parmi ceux-ci, non pas exactement les journalistes mais la façon dont ils pratiquent souvent leur métier. Dans les procès de plusieurs semaines signifiant la gravité et la complexité des faits, sur des infos glanées ici et là, ils refont l’enquête, l’instruction des gendarmes ou des juges et annoncent déjà un verdict.

Ils tendent leur micro à celui qui passe par là et, tout flatté d’une telle aubaine, celui-ci avance aussi ses hypothèses. « Il a le crâne rasé », « il a les yeux agressifs ». On fait de la morphopsychologie. La psychologie n’est déjà pas si simple pour établir une vérité- souvenons-nous des rapports contradictoires de psychiatres au  tribunal – Alors, la morphopsychologie … !!!

La présomption d’innocence n’est plus qu’une clause de style. Chacun barbote dans l’intimité du plaignant et de la défense sans le moindre respect. Une femme qui vient de perdre son fils se voit tendre un micro pour dire…mais quoi ? Dans sa tête il n’y a que la douleur.

Depuis qu’à Washington un nouveau pédiatre a entrepris de sauver de l’autisme les bébés à naître, ceux qu’on appelle les influenceurs s’en donnent à cœur joie dans un grand foutoir médical. Chacun a sa molécule contre la tension, le diabète et tous les maux connus ou inventés pour la circonstance. Le club des anti-vaccins pourrait se souvenir qu’il a fallu 300 000 morts du Covid pour que l’expert-santé consente à utiliser le vaccin qui sauvait des millions de gens sur la planète.

Dans ce monde où l’apparence est reine la santé par la nourriture se porte bien. Paradoxalement, à côté de ceux qui promeuvent la lecture attentive des notices, des « experts », foin  de notices, proposent des recettes pour maigrir, éventuellement grossir, et parfois pire. N’importe qui, à qui on proposerait une plante pas forcément exotique, qui peut guérir le cancer devrait fuir « des deux fuseaux ». mais il y a encore des gogos.

Sommes-nous condamnés à patauger dans un marécage de racontars toxiques où dénicher la vérité relève d’un art difficile. Un brin d’optimisme nous vient, pour cette fois, des Etats-Unis. Pour ne pas déplaire au prince, la chaine avait retiré de l’antenne l’humoriste très prisé. Devant l’énorme bronca d’américains de toutes obédiences elle l’a rétabli. Dans notre République où la Présidence penche souvent vers les privilèges royaux, on devrait rétablir la fonction de « Fou du Roi ». Outre la possible réflexion du prince, c’est surtout l’occasion pour le peuple d’apprendre en riant qu’on ne doit pas gober n’importe quoi. Peut-être, je rêve un peu.

11:19 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

04/10/2025

La grande débâcle

On s’accorde généralement à me trouver  un caractère pas toujours rayonnant d’optimisme. Il faut dire que la planète y met du sien pour mesurer mes contentements. Et  comme un bonus c’est sur nous aussi que pleuvent des soucis.

A commencer par notre maison que depuis 45 ans nous choyons avec beaucoup d’amour..  et d’euros. Cela a débuté par une planche qui s’est détachée du  toit pour choir sur l’allée. Tombée nuitamment elle n’a blessé personne pas même notre chat qui campe souvent là.

Comme dans toutes les maisons on se protège des incursions indésirables par un portail sauf que le notre ne ferme plus et que le réparateur se fait désirer.  Ma très inventive épouse a paré au défaut avec un  ruban dentelé qui peut faire penser à un air de French  Cancan.

Avec un très beau sens de la contradiction, quand on geint de partout à propos des ravages de la canicule sur les maisons, notre mur s’est imprégné d’eau. Le technicien envoyé par l’assurance est monté au grenier, descendu à la fosse du trottoir, a couru partout. Après 2 heures et demie d’efforts remarquables il s’est contente d’une découpe du papier peint et a promis qu’un autre allait venir découper du mur pour poursuivre la recherche de fuite d’eau.

Je profite de ce que mes fidèles lecteurs qui ne parlent pas encore couramment le jurassien mais le comprennent pour dire que les patrons aussi sont « atigés ». Papy se réveille un matin complètement déséquilibré, physiquement seulement, à viser le meuble où s’accrocher pour effectuer le pas suivant. On a vite mis hors de cause la sortie vélo. Dûment chapitrés sur la protection de ma précieuse personne, mes compagnons de route s’en sont acquittés dans un luxe de précaution. « Maurice, on va passer sous un tunnel », «  Maurice, tu n’as pas mis le petit plateau » plus la jeune retraitée qui a sauvegardé mon retour jusqu’au seuil de la maison.

Mon aidante de tous les jours aurait dû être aidée aussi. Pour une obligation d’échange, on a visité le monstrueux centre de chalandise récemment ouvert. Les allées infinies sous le soleil et sans sièges semblent sympathiques mais en les parcourant longuement c’est le genou, déjà fragile, qui a payé. Une enflure importante et la douleur insupportable. Décision : on n’y reviendra jamais mais ça ne répare pas les genoux.

Comme toujours quand les petits malheurs nous font  geindre,  on pense forcément à ceux qui de partout n’ont ni toit, ni jambes du tout. Pas de quoi vraiment retrouver le sourire.

 

 

15:37 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

27/09/2025

Bannis de la tech

 J’avais déjà exprimé ici-même que je n’aimais pas entendre LES retraités. En effet sur les millions de ceux-ci, une moitié est au-dessus, parfois bien au-dessus d’un revenu moyen de 1500€ et l’autre moitié peut être très en-dessous. Une autre barrière moins visible existe, celle des générations. Entre ceux qui viennent de franchir le cap, encore à l’aise avec toutes les  subtilités de la modernité et les plus anciens submergés par l’envahissement électronique.

On peut s’attendre pour les plus âgés au recours plus fréquent à des médecins. Leur accès déjà difficile est barré par l’incontournable  Doctolib, la nouvelle secrétaire médicale. Les chantres de l’électronique lui trouvent toutes les vertus. Je trouve ennuyeux quant à moi de tenter d’expliquer à un logiciel, qui n’a pas prévu d’entendre ça, les raisons  d’une urgence ou les spécificités d’une consultation.

Encore plus souvent que d’aller chez le médecin, on a souvent besoin de payer. Sans sortir son porte-monnaie devenu ringard. Les mêmes chantres jettent aux orties –virtuellement-les sous et les chèques puisqu’on a la carte bleue. Je trouverais indécent, pour les 3€ de notre douzaine d’œufs, de prier la fermière de bien vouloir s’équiper d’un terminal carte bleue ou de celui qui reçoit le paiement par téléphone, la nouvelle manière in.

Ce téléphone de plus en plus banni des établissements scolaires bien qu’avec lui on sait tout ce qui est utile. Est-ce qu’on a besoin de savoir que Léonard de Vinci est mort à Amboise en 1519 comme voudrait le faire entendre le prof d’histoire. D’ailleurs on aura bientôt l’I.A. Il paraît qu’elle peut faire les devoirs 

Contrairement aux élèves, en bon vieux classique, je ne suis pas vraiment enthousiaste de ce progrès vendu merveilleux. D’ailleurs, on dérive déjà : un pays a nommé ministre un robot fabriqué par l’I.A. Les humains de ce pays sont-ils à ce point déglingués ? A-t-on pensé à l’art. Quand Picasso peint Gernica il veut nous faire éprouver quelque chose. Bien  sûr l’I.A. est capable de réaliser une belle peinture. Mais fabriquée sans cœur, sans émotion, que pourra-t-on ressentir d’une collection de 0 et de 1 même bien alignés.  

On devine que je ne suis pas un fan de cette I.A. et que j’adhère plutôt mal à l’idée de remplacer l’intelligence naturelle par l’artificielle même formidablement tout ce qu’on veut. Pour ma part, en « ratroupant » les bons neurones éparpillés dans mon cerveau je réussis à écrire des posts. Il se trouve des entêtés du texte classique pour les lire. Peut-être y trouvent-ils, à défaut d’une prose académique, un peu des sentiments et de l’émotion que j’ai voulu y mettre.

 

10:25 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (2)