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02/08/2025

Il y a vélo et vélo

Il est généralement admis que je suis un amateur éclairé du vélo. Pour compléter ma philosophie de l’engin, mon fils m’a transmis un article très documenté sur la question. Avec peut-être  l’arrière-pensée : me garder des errements techniques, chimiques ou de marketing du Tour de France au bénéfice de la pureté du cyclotourisme. Comme eut dit mon supérieur de Vaux, il y a vélo et vélo.

Oublions tout de suite les pseudos pratiquants des vacances. Ils ont loué plutôt un V.T.T. Pour la photo, au bout de 100 mètres, ça fait plus baroudeur. Partis avec le plus petit développement laissé par le loueur, ils pédalent à se faire exploser les poumons sur une route très plate. Leurs yeux écarquillés sur les manettes, les poignées, les boutons semblent évoquer pour eux le poste de pilotage d’un Boeing 

Passons aux vrais cyclistes et ceux qu’on peut appeler les seigneurs.  C’est quelqu’un qui a découvert le miracle du vélo et ne peut plus l’oublier. Sa bécane parfois de 20 ans, grâce à quelques ajouts, est encore une perle. Il  tient à sa casquette Libéria des origines. Equipé comme un pro il s’offre quelques courses mais l’émulation n’est qu’à l’égard de lui-même. C’est Fottorino qui réalise « Le Midi Libre » en 2001 avec les pros. Surtout qui emmène 25 jeunes à faire Le vrai Tour de France de 2013  un jour avant l’officiel dans un périple appelé justement « Le Tour de France autrement ».

On peut utiliser cette merveilleuse machine autrement. En marge d’une querelle journalistique, pour faire pièce au Tour de France des mordus créent des périples tel le « Paris-Brest-Paris ». Dans les années 30, des influenceurs font la promotion du vélo en réalisant des voyages sans limites. Sous l’impulsion de De Vivie, se créeront les « diagonales », comme « Dunkerque-Nice ». Ayant quitté les pantalons de golf et les richelieux, les cyclotouristes racontent leur Amérique du nord au sud ou Paris-Jérusalem, (un peu en pause en ce moment) à coup de vidéos quasi-professionnelles, dans un Festival annuel du Voyage à Vélo ». Nos vidéos d’Irlande, de Montréal, d’Ardèche sont plus ternes mais riches de souvenirs incomparables.

Une autre catégorie : le vélo pour tout,  notamment pour aller au boulot. Mais aussi pour transporter les enfants, les courses sur des « vélos-cargos » aux montages parfois défiant la pesanteur. Profitant des horaires variables, en partant à 5 H du matin, on s’offrait avec Georges un petit viron vers Laffrey ou Le Luitel  pour pointer au boulot à 8H45. Un petit échauffement avant le week-end cyclotouriste.

On promeut vraiment le vélo. Certains, touchés par la grâce ou la vue désespérante, au sortir de la douche, de boursoufflures disgracieuses autour de la taille, ont pensé vélo. Rétifs avérés aux catégories ci-dessus, ils ont opté pour la salle et ces vélos qui disent la vitesse, les kms et même la pente pour peu qu’on pédale. Horreur ! Le vélo est un sport assis certes mais la selle sera toujours moins confortable qu’un fauteuil.

10:01 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

26/07/2025

Vivement les vacances

Avec les vacances, à la télé c’est le temps des « 2 ièmes couteaux », aussi assez souvent d’une info de 2ième niveau. Largement prévenu depuis le temps, j’ai trouvé que cette fois-ci on tombait bien bas. Dans un « reportage » sur les mariages différents, on a vu 2 jeunes,  mariés par un inconnu, sous l’eau, en apnée tous les 3. Et cet  exploit a duré d’interminables minutes. Au prix de la minute de pub, quel gâchis. C’est vrai que se présenter devant le maire de sa commune pour se marier, c’est d’un commun !

On dit souvent que trop d’infos tue l’info. Comme on vient de le voir elle se tue toute seule. Ou on veut nous épargner la tombée quotidienne des 2 champions du bombardement, inlassables assassins de jour, de nuit, sans explication particuliere. Sauf parfois un mot où le cynisme côtoie le ridicule tel celui de Netanyahu  s’excusant auprès du pape d’avoir bombardé une église et les fidèles présents.

A ce propos, ce Léon XIV qui avait provoqué tant de tintamarre lors de son élection me paraît assez discret devant ces incessantes inhumanités. Dans ce monde où quand on est fort on piétine le droit, pas trop d’échos du patriarche Cyeille, pas davantage des grands rabbins, ashkénaze ou séfarade, d’israel. Le glorieux président américain a découvert que les 2 bombardiers se fichaient un peu de lui et qu’il ne suffisait pas de déclarer un cessez le feu depuis le bureau ovale pour que les parties prenantes obtempèrent.

En plus il est pris par des soucis plus importants. Sa base MAGA n’a pas l’air d’apprécier les révélations du Wall Street Journal qui n’a pas l’habitude de divaguer. Les évangélistes américains qui en forment une grande partie auraient pu s’apercevoir depuis longtemps que le comportement de leur héros divergeait fortement de la morale chrétienne. Après avoir mis le feu à toute la planète, il réfléchit ( ?) peut-être pour l’après.

Les grands reporters, en vacances aussi,  ne sont plus là pour détecter la petite pousse de paix qu’on pourrait peut-être cultiver. On est condamné aux mariages sous l’eau, éventuellement en parachute. Ce qui reste des médias s’adresse à des vacanciers en quête du moindre rayon de soleil. Leur cerveau est vidé de tout souci sauf à trouver la meilleure crème solaire. On va pouvoir dire comme les gamins assoiffés de savoirs : « vivement la rentrée »

16:56 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

19/07/2025

"Mieux vaut s'accomoder des choses que pleurer la lune" (A. David-Neel)

Pour les personnes âgées, il ne suffit pas de boire, de faire quelques pas (avec un chapeau), il leur est aussi conseillé de prendre les évènements de la vie avec un maximum d’optimisme. Devenu soucieux de ma santé que j’ai suffisamment escagassé dans le passé, j’ai  mis sur la table mes soi-disant misères pour découvrir  leurs grâces cachées.

On peut commencer par la vue. Mon épouse, au sortir d’une cataracte réparée, lui reprochait presque de lui montrer crûment ses rides. J’ai la chance de ne pas voir les siennes, ni les miennes. Et je trouve beaucoup d’à-propos à mon miroir de se limiter au strict nécessaire.

Quand j’ai la malchance de voir le visage de Trump au net, je lui vois un air buté en permanence, grognon en tous cas.  Ma chance par contre, à la télé qu’il envahit trop souvent, je ne vois plus son visage bougon. Je repère seulement la casquette rouge dont il  semble ne jamais  pouvoir se séparer (pas d’infos provenant de Melania Trump) 

Mon épouse encore. Réveillée à 3 heures du matin par des braillards doit se lever pour fermer la fenêtre. Délesté de mes aides auditives, je lui fais envie d’avoir dormi pendant ses défences comme un loir. Honnêtement, même équipé le jour, les aboiements de la canicula voisine me parviennent assourdis,

Certes, c’était il y a très longtemps. Ma bouche a sucé toutes les sortes de pipes possibles, même en écume ( ?!) Malgré un intérieur où tout n’est pas d’origine, j’ai toujours des sortes de hoquets répulsifs à mettre la langue sur ce faux vin qu’est le rosé. Surtout ma bouche ne se trompe pas à goûter religieusement un Savanien jurassien plutôt qu’un Pinot blanc de quelque part.

Avant même que mon nouveau statut de nonagénaire ne le souligne, j’ai pris de l’âge. D’ailleurs, nouveauté pour moi, depuis quelque temps, on m’offre une place assise dans le bus. Peu habitué au début, je tournais la tête derrière moi pour m’assurer qu’on s’adressait à moi. Maintenant j’ai bien compris et je ne boude pas ces offres d’autant qu’entre Eybens et le centre de  Grenoble il y a une trotte que mes jambes trouvent beaucoup mieux à parcourir en position assise.

Force est de constater que les faiblesses affichées déclenchent chez nos proches des aides spontanées. Ainsi on vient de prévoir pour notre chambre un chantier inespéré : la pose d’un ventilateur au plafond. Sautant à pieds joints sur mon regret de ne pouvoir participer, ces chers aidants ont tout prévu, de l’achat à la pose.

Mon aidante de tous les jours a pour sa part suffisamment de quoi aider. En me laissant astucieusement quelques niches de boulot qui m’évitent un vrai statut de handicapé. Je suis devenu le roi du clafoutis et les goûteurs de passage constatent que je n’ai pas mélangé les proportions de sucre et de farine. Je me réjouis quand ils tendent leur assiette.

 

  

10:49 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)