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03/02/2018

"Rendez-vous en terre inconnue"

Ce titre emprunté à une série TV n’est pas complètement approprié puisqu’en matière de terre inconnue, nous devons nous rendre à Cogne en vallée d’Aoste. Notre C.car s’y est déjà posé à 2 reprises à notre grande satisfaction. La part d’inconnu réside dans le fait que nous partons, en hiver cette fois, et pour un séjour de ski de fond.

Dans mes souvenirs d’été, des sommets frôlant les 4000 mètres enserrent une large vallée où la pratique de notre sport devrait être assez « cool ». Pour l’instant, c’est la petite fébrilité des veilles de départ qui domine : ne rien oublier, prendre le juste nécessaire. Je suis bien aidé pour cela par la sorte de gros « post-it » établi pour nos raids à vélo de plusieurs semaines avec mon épouse ou mon fils. On y prévoyait, au gramme près, (on est à vélo) le nombre de chaussettes, de slips ou de plaques de Doliprane, pour parer même à l’imprévu.

Je peux en faire une lecture assez libre puisque les soutes du bus qui va nous convoyer sont nettement plus larges que nos antiques sacoches de vélo. Quant aux aléas physiques ou médicaux ils trouveront à se guérir dans un hôtel luxueux plus confortable que le gros m² de tente qui nous était alloué alors.

Restent toutefois les interrogations obligées : prendrai-je les skis de skating ou les classiques ? Avec  la place qu’on a, pourquoi pas les 2 ? Devrai-je prévoir quelques menus en-cas « pour la route » ? Non, on ne part pas en Hongrie ou en Mongolie, mais en Italie, une référence gastronomique, qui devrait nous combler sur ce plan.

Prévoir quand même de quoi noter, car l’écrivain obligé de la randonnée, ce sera moi. Pas trop de soucis pour les sujets : il y aura forcément la soirée « inoubliable ». Et je vois déjà l’hurluberlu de service qui a oublié ses gants, voire ses skis, au moment du départ. Il suffira de relater tout cela avec l’humour enjoué qui fera sourire les copains sans faire pleurer le héros du jour.

Quand il n’y a plus qu’à mettre le réveil pour ne pas rater le départ, on peut se laisser glisser sans remord dans les bras de Morphée après de telles veillées d’armes rondement menées.  

11:05 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

01/09/2017

Ma campagne d'Italie

Ce titre en symétrique d’un récent post au retour d’un voyage en Allemagne. Egalement hors de France, mais aussi pour un achat prétexte. En l’occurrence, pas des chaussures, mais un oreiller. Depuis les conseils de Paule, experte en lingerie, déclarant les oreillers italiens incomparables, c’est là qu’il faut les acheter. Et surtout pas dans le magasin de literie à 2 pas de la maison.

Cet achat c’est forcément à La Thuile, ce qui suppose, ultime gourmandise, de passer le Col du Petit Saint-Bernard qui se gravit à vélo. Pour moi, cette année, en une très petite étape.

A La Thuile, c’est au « Bazar Martinet » que ça se passe. Son contenu indescriptible justifie pleinement l’intitulé de son enseigne. Imperturbable depuis des générations malgré les évolutions de cette ville touristique, il m’évoque la santé insolente et provocante de Michel Serrault dans « Le Viager ».

Bien sûr, on y trouve le désiré oreiller qui fait suite aux étendages à linge et autres panières à fruits des passages précédents. Ce n’était qu’un prétexte. On va donc aller poser nos roues dans le Valsavarenche. Dans ce bout du monde, on se délecte des plus de 3000, des glaciers et des chaos impressionnants où se faufile la Savara.

C’est aussi une sorte de Mecque de l’alpinisme. Défilent dès le matin des costauds ; armés de piolets, bardés de cordes. Course finie, ils font la pause au Refuge du « Tetras-Lyres ». Par un chemin très accessible, ce refuge permet aussi aux touristes de venir y déguster un repas valdotin. Nous sacrifierons à ce rite, étrennant pour mon épouse son nouveau statut d’octogénaire .

Le retour en France prévoit une pause à Argentière, lieu de souvenir. Dans un retour d’Italie, déjà, plusieurs décades en arrière, nous avions bardé la tente de toiles, couvertures, pour protéger nos enfants, et nous, de la froidure des 1500 mètres d’altitude. Aujourd’hui, bien enveloppés dans notre C-car, nous n’avons plus qu’à contempler le Mont-Blanc et son cortège de monts et d’aiguilles.

10:51 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

28/07/2017

Ma campagne d'Allemagne

A l’occasion d’une pérégrination vers une rencontre familiale, mon épouse très voyageuse avait proposé que nous passions en Allemagne. En réalité moins pour ses paysages ou ses habitants que pour acheter des chaussures. Pourquoi des chaussures là-bas ? Pas tellement parce que là-bas on est plus familier des grandes pointures, mais plutôt à cause des prix bas.

La frontière à peine passée, notre 1er souci sera la signalisation. Terminées les nationales rouges, les départementales jaunes, nos repères habituels. Ici, toutes les routes sont pareilles et les noms des agglomérations, petites ou grandes, inscrits dans le même cartouche jaune. Des noms aux syllabes inaccessibles aux cerveaux franchouillards, se terminant invariablement par « heim », ce qui facilite le repérage !

On réussit quand même à se poser dans un village de gentille apparence au parking du stade. On voit bien que se prépare une fête au concert de coupe-fils, à plusieurs musiciens, qui accompagne notre diner. On n’avait pas remarqué que notre engin déparait pour la fête –dans 3 jours- ! Ce que vient nous signifier en bon allemand un jeune homme. On a beau essayer à la voix, avec les mains, d’implorer une seule nuit, on obtient le même « nein ».

Ce qui va nous pousser jusqu’à Schopfheim. On y trouve le bivouac et au matin ce pour quoi on est venu : un magasin de chaussures.  Notre choix est plutôt rapide surtout considérant qu’on s’arrête sur 4 paires. Le goût chez mon épouse de  la négociation l’oblige à parler remise (4 paires !) Là encore, les multiples essais, y compris de gestuelle corporelle, aboutissent au même « nein » déterminé de la veille.

Je suis obligé d’avouer que ma relation de la « campagne allemande » n’est pas très positive. Peut-être cette vieille acrimonie de n’avoir pas obtenu, en 7 ans, quelques rudiments de cette langue. Avec le souvenir de notre professeur, auteur de cet inénarrable : « On perd son savon à savonner les oreilles d’un âne » !

 

15:23 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)