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28/07/2022

Vive les vacances

Voici venu le temps des vacances et leurs cortèges d’effets indésirables, alerte rouge dans le sens des départs, ou des retours, bouchons aux péages. Quand venait ce temps pour nous, nous chargions nos sacoches, une tente sur nos randonneuses Libéria, et en avant, toutes, à raison d’un Causse par an, Mejean, Larzac, Nous ne nous revendiquions pas écolos ; c’était simple, facile et pas cher. Une formule qui nous a fait atteindre, et découvrir éblouis, l’abbaye de Conques, les Gorges du Tarn, Estaing, et bien d’autres lieux.

Retraités déjà anciens, on ne peut pas savoir comment le travail est maintenant devenu harassant. Il nécessite, tant physiquement que mentalement, un sérieux repos quoi qu’il puisse en coûter au pouvoir d’achat étiolé. Les français ont élu un Parlement nouveau pour permettre des débats. Et il y en a ! Les 3 groupes complètement incompatibles prennent tout leur temps pour débattre. Nos vacanciers verront peut-être le carburant et l’hébergement de leurs vœux à leur retour !

Pour ces vacances, le réchauffement climatique se manifeste chaudement, impactant (comme on aime à dire) les vacances. Randonner dans une forêt calcinée du Sud-Ouest ne procure pas des joies inoubliables. Alors, où aller ? C’est le dilemme habituel : mer ou montagne. Il parait que les gens préfèrent de beaucoup la mer. Et donc griller sous le soleil et se brûler les pieds pour gagner l’eau et en revenir. Nos 1ères vacances alpines, dans le Queyras, nous ont fait voir beaucoup de lacs et la possibilité de s’y baigner. On ne se brûlait pas les pieds sur les cailloux, il n’y en avait pas : l’accès au lac était en herbe.

La manie d’aller tous au même endroit, parfois juste pour dire : « Nous avons « fait » Venise », donne un résultat peu compatible avec l’idée de vacance, dont ces cohortes d’estomacs bedonnants et de fessiers imposants agglutinés sur le même passage. On a inauguré un péage pour les Calanques, assorti d’une demande de réservation. Ces surplus de  vacanciers, dans un Etat à poigne, seraient dirigés d’office au Bassin d’Arcachon qui pleure ses annulations de séjour après les Landes calcinées. 

A ce stade, avant des ukases officiels, je conseille de reprendre, par exemple, le chemin des Causses, n’importe lequel, ils sont tous beaux. On n’est même pas obligés d’y aller à vélo !

 

 

11:13 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)

25/03/2022

Aussi longtemps que tu voudras nous dormirons ensemble (Aragon; Ferrat)

Lors d’un tri récent de photos, on a ranimé le souvenir de périples qui ont jalonné notre parcours. Ces étapes ont été mises en valeur dans une vidéo de plusieurs images rassemblées par les enfants lors de nos noces de diamant.

Ce rappel, traditionnel lors des célébrations, estompe un peu la dureté des pierres avec lesquelles nous construisions notre chemin. Par exemple, si tant bien que mal, le chef de famille peut débuter sa vie professionnelle avec un statut de cadre, cela ne signifie pas des fins de mois somptueuses.

Bien que non programmés, comme on sait le faire aujourd’hui, nos enfants ont été, et sont encore aujourd’hui, formidablement aimés et aimants. Ils ont eu le bon goût de suivre les périples professionnels paternels et de s’habituer à de nouveaux amis, de nouveaux loisirs. Certains d’ailleurs en catimini des parents qui le découvrent au gré d’une conversation beaucoup plus tard. Du moins, ils n’ont pas emprunté la voiture de nuit, sans permis, et écrasé ladite contre un arbre ! Les braves petits !

Dans ces périples, c’est quand même l’épouse qui fournit le plus d’abnégation et qui doit changer le plus d’habitudes, et pas seulement de rideaux. On reconnait généralement aux femmes davantage de sens pratique : une disposition bien utile dans ces circonstances !

Ces enfants formatés aux vacances plus rugueuses que luxueuses quittent un jour le nid. Ils ouvrent aux parents plus libres mille occasions de suivre leur imagination. Elle les conduit à de fabuleuses randonnées, d’abord à vélo avec une petite prédilection pour les îles, puis avec les moyens aériens jusqu’à poursuivre le fils-aventurier aux 4 coins du monde.

Les années passant, on ressent de plus en plus que ce long compagnonnage n’est malgré tout qu’un C.D.D. Les amies veuves qu’on fréquente montrent assez que l’absent pèse beaucoup. Aucun de nous n’a très envie d’être celui qui reste. Pas bien le courage pour autant de l’euthanasie et on laissera faire le « fatum » (peux pas m’empêcher de faire le latiniste quand ça devient sérieux). Du moins, nous tâcherons de  parcourir notre chemin ensemble jusqu’au bout.

10:02 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

28/05/2021

On ne fait pas que des kilomètres en camping-car

Entre le pied de papy et le genou de mamie, il y avait une fenêtre de tir qu’on ne pouvait manquer pour faire prendre l’air à notre Genesis oublié depuis l’an passé. Comme de vrais baroudeurs qui n’ont plus besoin de vérifier point par point, on a pu constater au 1er arrêt que le plein d’eau avait fui subrepticement dans le jardin.

Et d’enclencher le 1er ennui : arrêt à l’aire repérée d’une pancarte offrant de l’eau pour le camping-caristes imprévoyants. L’aire de service l’est aussi puisque, force jetons à l’appui, le robinet reste sec. On ose un rab d’autoroute vers une autre aire tout aussi menteuse et on part vers un midi sec sans eau !

 Normalement l’arrêt à Poët-Laval est un plaisir. Celui de mon épouse, en ce lieu, est de gagner la brocante proche où elle a ses habitudes. Le succès de celle-ci l’a amené à investir dans un nouveau parking dont la sortie est plutôt rétrécie. Malgré le soin du conducteur, le plastique de l’engin a voulu lutter contre le béton de la borne de sortie et il a perdu.

Pour rester dans la morosité, on a renoué, en avançant, avec une certaine culture du midi, c’est-à-dire une interprétation très libre du code de la route. N’espérez pas terminer votre rond-point tranquillement : une auto pressée va se jeter sur vous et vous sur vos freins. Quant aux lignes continues, c’est considéré comme une facétie des ponts et chaussées à négliger absolument.

Ce jour-là, il y avait au déjeuner du cassoulet qui a réveillé aussitôt un souvenir de mes 1ères années à la FIAT. Mon patron m’avait envoyé à Toulouse tâcher de convaincre les élèves de l’école professionnelle, que l’avionneur ne pouvait embaucher, de troquer Toulouse pour Paris et la mécanique auto. D’abord, c’était la 1ère fois qu’on me faisait voyager en avion. Puis le directeur de l’école m’avait proposé le plat du lieu : le cassoulet. Ce plat, probablement arrosé d’un vin local aussi lourd qu’une Caravelle, m’avait laissé pour le débat avec les élèves une langue pas vraiment pâteuse, mais sans doute pas très claire.

Malgré la pesanteur du cassoulet, j’avais réussi à hameçonner 5 candidats. Parmi des étapes un peu moroses, quand on a un souvenir cocasse et plaisant, il ne faut surtout pas le manquer !  

16:47 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)