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24/09/2019

Notre raid des patrimoines

Ce raid tardif en C-car était voué depuis longtemps à la contemplation du Mont-Blanc. On a contemplé  la mythique montagne de face, de dos, de profil. Sous toutes les coutures, tel un mannequin virevoltant pour présenter tous les aspects de sa vêture. Le mannequin étant fixe, c’est nous qui avons tourné autour, du haut du Petit-Saint-Bernard à Courmayeur, en passant par Chamonix, toujours admiratifs.

Je comprends qu’on puisse aimer la Beauce et la chanter, tel Péguy. Mais la montagne facilite davantage le dithyrambe pour les modestes plumitifs. On se plait à imaginer les cohortes d’alpinistes, ou présumés tels, accomplissant ce rêve de la gravir. Cela semble moins fréquent en Beauce.

Ce que nous avions moins prévu : que ce raid  soit la tournée du luxe italien. Cela commence à Courmayeur. Dans une station de montagne, on s’attend à rencontrer des  randonneurs chaussés lourds et cordes autour du cou se réfugiant dans de modestes chalets. Ici, la moindre maison, au toit de lauzes et balcon fleuri, affiche le top de  l’élégance italienne.

Installés dans ces habitats qui en jettent, les magasins sont à l’unisson. Pour illustrer, la carte du restaurant 5 * que mon épouse a voulu voir de plus près était pharaonique. Néanmoins, pour un éventuel en-cas, le majestueux spot proposait un sandwich, à 28€ quand même.

Même si les valdotains n’ont pas suivi la Savoie et Nice vers la France en 1860, ils ont gardé le français, bien commode pour nous. Avec l’élégance dont ils ne se départent jamais, ainsi que le démontrait notre hôte au « Petit bistrot ». Mon épouse garde un souvenir ébloui des italiens lors de son voyage de fin d’études à Rome. Il semble bien qu’il n’est pas complètement effacé.

On avait aussi prévu d’admirer les glaciers du Val Ferret. Même avec leur langue coupée, leur majesté nous sautait aux yeux. Dans un tel décor, il va sans dire qu’on ne va pas trouver à leurs pieds de quelconques bicoques. On retrouvait le luxe de la voisine Courmayeur. Juste une idée : un simple chalet affiché à l’agence à 4,5 millions d’euros.  Notre accoutrement plus proche de celui des gens du nord de la Roumanie que de Venise était toléré, assimilé sans doute à celui d’un cuisinier ou d’une femme de ménage subsistant là. Il est clair pourtant que certains politiques italiens au verbe haut et peu châtié n’habitent pas là : ils feraient tâche !

Secoués par tant de luxe dans les paysages, les maisons et leurs hôtes, nous visions ensuite une détente. Bien trouvée à la Chartreuse du Reposoir. Journées du patrimoine que nous avions oubliées. A notre repos s’ajoutait la vision de modestes français venant se régaler, une fois l’an, des beautés de notre France.

17:42 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

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