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13/07/2018

Une petite goulée de Vercors, en passant

 Enfin décidés à consommer un cadeau de Noël qui commençait à moisir, nous avons jeté notre dévolu sur le Vercors, à Chichilianne. Plus précisément dans son hameau de La Richardière. Lieu plein de souvenirs puisque c’est là que nous avons fait notre 1ère sortie avec notre 1er C-car.

Un souvenir qui s’estompe par la majesté du lieu. Nous sommes adossés en effet au Mont-Aiguille, cette énorme dent dont la position isolée attire forcément le regard. Presque tout le monde sait qu’il fut gravi une 1ère fois par le Capitaine de Ville sur ordre de son roi. On sait moins que le pilote de montagne Giraud a réussi à y poser son avion  en 1957. Y aurait-il chez ceux qui portent ce patronyme comme un gène d’audace et d’aventure ?

Toujours est-il que ma marcheuse habituelle, handicapée en ce moment a trouvé la force de parcourir plusieurs centaines de mètres sur ce chemin malaisé qui mène au Pas de l’Aiguille. Moins courageusement, j’ai refait le lendemain à vélo le Col de Menée. Encore un souvenir de la découverte des multiples possibilités qu’offrait Grenoble en y arrivant il y a 40 ans. En particulier, ce qu’on nommait « le tour du Vercors » : partis de Claix, grimpés à ce même col, puis Die, remontés au Col du Rousset pour le casse-croûte et finissant à Grenoble ce raid de 200  kms.

On se sent bien sur ce plateau calcaire, avec sa plante emblématique; le buis comme dans le Jura. On ne saurait manquer justement les buis taillés des Gorges des Gas. Elles nous ont offert une véritable oasis. Dans un renfoncement de la falaise, une léger glou-glou formait une vasque d’eau fraiche. C’est dire que le pique-nique fut royal et ma sieste une des meilleures « hors les murs ».

Sur le chemin du retour, on a croisé des hordes vacancières fonçant vers le sud. Et pas un regard sur le Vercors ! Les malheureux : ils ne savent pas ce qu’ils perdent !

 

 

 

08:51 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1)

16/06/2018

L'Ardèche diverse

Notre randonnée ardéchoise en C-car sera sous le signe de la diversité. Et cela commence, l’Ardèche pour le coup n’y étant pour rien, par la variabilité des buts. Décidés pour le sud, on s’embarque finalement vers le nord. Il est vrai qu’on doit faire le détour par le magasin d’usine de Lafuma. J’aurais mauvaise grâce à m’en plaindre puisque j’en ai été le principal bénéficiaire.

La 1ère diversité nous est offerte par la météo. Partis pour fuir la chaleur, dès le 3ème jour on a la pluie et le froid des 1100 mètres de St-Bonnet le froid, le bien nommé, avant de retrouver du soleil. Le vent par contre ne nous aura pas quitté, à nous faire craindre de renverser le camion.

C’est la météo qui a sculpté ces paysages si variés. On passe des prairies d’élevage aux sapins drus des montagnes avant de retrouver des vignes proches de la vallée du Rhone. Ce relief mouvementé dessine des routes adaptées qui doivent se glisser dans les fonds de vallée ou tenir les crêtes, non sans quelques passages à faire frémir le co-pilote.

Les habitants sont comme le relief. Retranchés derrière leur rideaux, blottis sans doute près du feu dans le froid Mézilhac, on s’ouvre aux passants à Burdignes qu’on conseille sur les divers possibles. A St-Bonnet, une boutique d’objets en laine ou en bois, garantis naturels, nous offre, en plus de la chaleur du poêle, celle de la maitresse de maison. L’accueil qui nous est fait est à l’unisson. On est dorloté dans ce même St-Bonnet par une aire  avec terrasse et table privées, en bois naturellement, alors qu’on stationne à Vernoux sous le panneau « interdit aux camping-cars ».

L’Ardèche offre aussi un patchwork de ses divers visiteurs. On voit des cyclistes tester les cols avec l’espoir de figurer en bonne place, la semaine prochaine, dans la fameuse « Ardéchoise ». Des moins jeunes déchiffrent les menus des restaurants. J’ai même vu de près des belges dont j’ai écorné la voiture.

Et tout ce monde va se retrouver dans la « Maison Jean Ferrat », émus et nostalgiques de cette figure qu’on n’oublie pas. Près de moi, une octogénaire déambule en chantonnant « aimer à perdre la raison ». Un lieu vraiment inspirant, où on boit des yeux ce qui nous entoure, et s’il n’y avait qu’un vers à l’esprit : « Que la montagne est belle »

15:36 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

31/05/2018

Notre dure campagne jurassienne

Les voyages forment la jeunesse, dit-on, et on pourrait ajouter : et déglinguent la vieillesse. C’est du moins ce qui me vient à l’esprit au retour de notre campagne jurassienne où nous devions retrouver mes collègues de classe. Par référence sans doute à notre passé, on nous a servi aux repas un infâme brouet digne de nos plus mauvais souvenirs de pension.

Dans cette atmosphère de carême, où on nous donnait à voir notre avenir de futurs décatis (mais le pire n’est pas toujours sûr), il manquait l’indispensable exhausteur d’ambiance des réunions de groupe, le « chauffeur de salle ». Et ce n’est pas notre ami, ex-prof de fac et surtout bisontin , même s’il nous a épargné sa 7ième ou 8ième édition de son « Victor Hugo », qui pouvait en tenir lieu.

Restait le beau-frère parisien-jurassien qui ne manque jamais de passer chez notre condisciple viticulteur à Château-Chalon et de nous régaler d’un « Côtes du Jura » somptueux. Les 2 autres beaux-frères qui allaient suivre à Dole, puis Besançon, avaient prévu aussi l’excellence sur ce terrain.

Pour être  justes, il faut dire que leurs femmes, nos sœurs, s’étaient surpassées dans les mets offerts. Et nous voguions, hôtes tout dorlotés, dans une ambiance particulièrement chaleureuse et pleine d’attentions.

Je suspecte malgré tout, dans ce Jura aimé, un virus agressif qui attaque ses autochtones ou ses transfuges. J’y ai ramassé une bonne crève qui me fera du profit encore quelques bons jours à Grenoble. Même les balades à Dole ou dans la montagne de Bregille, pourtant agréables, n’ont pu lutter contre cet ennemi sournois.

Et pourtant, même si c’est le prix à en payer, je ne suis pas prêt à renoncer à ces passages dans « la mère-patrie ».

15:41 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)