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11/10/2018

Vagabondage automnal

J’ai déja dans le passé tressé des couronnes à notre camping-car bien  aimé. Mais après la récente et plaisante balade en Ardèche, je suis contraint à de nouveaux dithyrambes. Pourtant, l’engin n’a pas toujours l’heur de plaire à tout le monde.

D’abord, il est lent et retarde les hordes vacancières toujours pressées d’arriver au but. Ensuite, apparenté aux camions dont il est cousin, il marche au gazoil et offense ainsi la planète chaque fois qu’il sort. Enfin, souvent conduit par des vieux, il a leur rythme hésitant et imprévu . Dont une embardée subite à gauche ou à droite, confirmée éventuellement par un clignotant une fois l’opération exécutée.

Malgré tout cela, j’aime bien notre camping-car. D’abord, il est notre 2ème maison avec chambre, salle de bains, “salon”. Là j’ai mis les guillemets parce que qualifier de salon l’espace réduit où tiennent à peine une table et 2 sièges, c’est très optimiste!

Et cette maison, elle a des roulettes. Ce qui me permet, escargot carrossé, d’emmener ma maison partout avec moi. Et de me poser devant des paysages magnifiques. Ainsi, le mois dernier, dans le Val Ferret, devant cette couronne de glaciers encadrant le Mont-Blanc.

Plus souvent encore, ce sont des paysages plus rustiques dont la valeur tient à leur simplicité et leur authenticité. C’est là qu’on rencontre des vrais gens, loin des flux touristiques, qui prennent leur temps à votre attention. Telle la boulangère de Saint-Remèze expliquant avec le sourire comment elle fait son pain et ses croissants pour aboutir à ce goût remarquable. On peut trouver là un ado à l’ancienne, exempt de la tyrannie du smartphone, racontant qu’il va à l’école à pied et qu’il ira l’an prochain à vélo, le lycée étant plus loin.

 Je ne réduirais pas le C-car à une fonction de porte-vélo, mais, c’est sûr, l’un ne voyage pas sans l’autre. Et sans ces deux là, comment aurais-je pu connaitre Valgaillette ou Saint-Julien- Molin-Molette ! 

10:04 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

13/07/2018

Une petite goulée de Vercors, en passant

 Enfin décidés à consommer un cadeau de Noël qui commençait à moisir, nous avons jeté notre dévolu sur le Vercors, à Chichilianne. Plus précisément dans son hameau de La Richardière. Lieu plein de souvenirs puisque c’est là que nous avons fait notre 1ère sortie avec notre 1er C-car.

Un souvenir qui s’estompe par la majesté du lieu. Nous sommes adossés en effet au Mont-Aiguille, cette énorme dent dont la position isolée attire forcément le regard. Presque tout le monde sait qu’il fut gravi une 1ère fois par le Capitaine de Ville sur ordre de son roi. On sait moins que le pilote de montagne Giraud a réussi à y poser son avion  en 1957. Y aurait-il chez ceux qui portent ce patronyme comme un gène d’audace et d’aventure ?

Toujours est-il que ma marcheuse habituelle, handicapée en ce moment a trouvé la force de parcourir plusieurs centaines de mètres sur ce chemin malaisé qui mène au Pas de l’Aiguille. Moins courageusement, j’ai refait le lendemain à vélo le Col de Menée. Encore un souvenir de la découverte des multiples possibilités qu’offrait Grenoble en y arrivant il y a 40 ans. En particulier, ce qu’on nommait « le tour du Vercors » : partis de Claix, grimpés à ce même col, puis Die, remontés au Col du Rousset pour le casse-croûte et finissant à Grenoble ce raid de 200  kms.

On se sent bien sur ce plateau calcaire, avec sa plante emblématique; le buis comme dans le Jura. On ne saurait manquer justement les buis taillés des Gorges des Gas. Elles nous ont offert une véritable oasis. Dans un renfoncement de la falaise, une léger glou-glou formait une vasque d’eau fraiche. C’est dire que le pique-nique fut royal et ma sieste une des meilleures « hors les murs ».

Sur le chemin du retour, on a croisé des hordes vacancières fonçant vers le sud. Et pas un regard sur le Vercors ! Les malheureux : ils ne savent pas ce qu’ils perdent !

 

 

 

08:51 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1)

16/06/2018

L'Ardèche diverse

Notre randonnée ardéchoise en C-car sera sous le signe de la diversité. Et cela commence, l’Ardèche pour le coup n’y étant pour rien, par la variabilité des buts. Décidés pour le sud, on s’embarque finalement vers le nord. Il est vrai qu’on doit faire le détour par le magasin d’usine de Lafuma. J’aurais mauvaise grâce à m’en plaindre puisque j’en ai été le principal bénéficiaire.

La 1ère diversité nous est offerte par la météo. Partis pour fuir la chaleur, dès le 3ème jour on a la pluie et le froid des 1100 mètres de St-Bonnet le froid, le bien nommé, avant de retrouver du soleil. Le vent par contre ne nous aura pas quitté, à nous faire craindre de renverser le camion.

C’est la météo qui a sculpté ces paysages si variés. On passe des prairies d’élevage aux sapins drus des montagnes avant de retrouver des vignes proches de la vallée du Rhone. Ce relief mouvementé dessine des routes adaptées qui doivent se glisser dans les fonds de vallée ou tenir les crêtes, non sans quelques passages à faire frémir le co-pilote.

Les habitants sont comme le relief. Retranchés derrière leur rideaux, blottis sans doute près du feu dans le froid Mézilhac, on s’ouvre aux passants à Burdignes qu’on conseille sur les divers possibles. A St-Bonnet, une boutique d’objets en laine ou en bois, garantis naturels, nous offre, en plus de la chaleur du poêle, celle de la maitresse de maison. L’accueil qui nous est fait est à l’unisson. On est dorloté dans ce même St-Bonnet par une aire  avec terrasse et table privées, en bois naturellement, alors qu’on stationne à Vernoux sous le panneau « interdit aux camping-cars ».

L’Ardèche offre aussi un patchwork de ses divers visiteurs. On voit des cyclistes tester les cols avec l’espoir de figurer en bonne place, la semaine prochaine, dans la fameuse « Ardéchoise ». Des moins jeunes déchiffrent les menus des restaurants. J’ai même vu de près des belges dont j’ai écorné la voiture.

Et tout ce monde va se retrouver dans la « Maison Jean Ferrat », émus et nostalgiques de cette figure qu’on n’oublie pas. Près de moi, une octogénaire déambule en chantonnant « aimer à perdre la raison ». Un lieu vraiment inspirant, où on boit des yeux ce qui nous entoure, et s’il n’y avait qu’un vers à l’esprit : « Que la montagne est belle »

15:36 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)