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01/09/2017

Ma campagne d'Italie

Ce titre en symétrique d’un récent post au retour d’un voyage en Allemagne. Egalement hors de France, mais aussi pour un achat prétexte. En l’occurrence, pas des chaussures, mais un oreiller. Depuis les conseils de Paule, experte en lingerie, déclarant les oreillers italiens incomparables, c’est là qu’il faut les acheter. Et surtout pas dans le magasin de literie à 2 pas de la maison.

Cet achat c’est forcément à La Thuile, ce qui suppose, ultime gourmandise, de passer le Col du Petit Saint-Bernard qui se gravit à vélo. Pour moi, cette année, en une très petite étape.

A La Thuile, c’est au « Bazar Martinet » que ça se passe. Son contenu indescriptible justifie pleinement l’intitulé de son enseigne. Imperturbable depuis des générations malgré les évolutions de cette ville touristique, il m’évoque la santé insolente et provocante de Michel Serrault dans « Le Viager ».

Bien sûr, on y trouve le désiré oreiller qui fait suite aux étendages à linge et autres panières à fruits des passages précédents. Ce n’était qu’un prétexte. On va donc aller poser nos roues dans le Valsavarenche. Dans ce bout du monde, on se délecte des plus de 3000, des glaciers et des chaos impressionnants où se faufile la Savara.

C’est aussi une sorte de Mecque de l’alpinisme. Défilent dès le matin des costauds ; armés de piolets, bardés de cordes. Course finie, ils font la pause au Refuge du « Tetras-Lyres ». Par un chemin très accessible, ce refuge permet aussi aux touristes de venir y déguster un repas valdotin. Nous sacrifierons à ce rite, étrennant pour mon épouse son nouveau statut d’octogénaire .

Le retour en France prévoit une pause à Argentière, lieu de souvenir. Dans un retour d’Italie, déjà, plusieurs décades en arrière, nous avions bardé la tente de toiles, couvertures, pour protéger nos enfants, et nous, de la froidure des 1500 mètres d’altitude. Aujourd’hui, bien enveloppés dans notre C-car, nous n’avons plus qu’à contempler le Mont-Blanc et son cortège de monts et d’aiguilles.

10:51 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

28/07/2017

Ma campagne d'Allemagne

A l’occasion d’une pérégrination vers une rencontre familiale, mon épouse très voyageuse avait proposé que nous passions en Allemagne. En réalité moins pour ses paysages ou ses habitants que pour acheter des chaussures. Pourquoi des chaussures là-bas ? Pas tellement parce que là-bas on est plus familier des grandes pointures, mais plutôt à cause des prix bas.

La frontière à peine passée, notre 1er souci sera la signalisation. Terminées les nationales rouges, les départementales jaunes, nos repères habituels. Ici, toutes les routes sont pareilles et les noms des agglomérations, petites ou grandes, inscrits dans le même cartouche jaune. Des noms aux syllabes inaccessibles aux cerveaux franchouillards, se terminant invariablement par « heim », ce qui facilite le repérage !

On réussit quand même à se poser dans un village de gentille apparence au parking du stade. On voit bien que se prépare une fête au concert de coupe-fils, à plusieurs musiciens, qui accompagne notre diner. On n’avait pas remarqué que notre engin déparait pour la fête –dans 3 jours- ! Ce que vient nous signifier en bon allemand un jeune homme. On a beau essayer à la voix, avec les mains, d’implorer une seule nuit, on obtient le même « nein ».

Ce qui va nous pousser jusqu’à Schopfheim. On y trouve le bivouac et au matin ce pour quoi on est venu : un magasin de chaussures.  Notre choix est plutôt rapide surtout considérant qu’on s’arrête sur 4 paires. Le goût chez mon épouse de  la négociation l’oblige à parler remise (4 paires !) Là encore, les multiples essais, y compris de gestuelle corporelle, aboutissent au même « nein » déterminé de la veille.

Je suis obligé d’avouer que ma relation de la « campagne allemande » n’est pas très positive. Peut-être cette vieille acrimonie de n’avoir pas obtenu, en 7 ans, quelques rudiments de cette langue. Avec le souvenir de notre professeur, auteur de cet inénarrable : « On perd son savon à savonner les oreilles d’un âne » !

 

15:23 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

08/07/2017

Vraiment sympa d'être un petit peu plus vieux

Un peu de gaieté après le post de la semaine dernière. Je la dois à mon épouse qui avait proposé  pour mon anniversaire un petit séjour en amoureux. Elle avait choisi pour cela le Beaufortin qui fut, pendant de nombreuses années, la semaine apéritive de nos vacances.

On peut dire que nous sommes gâtés à Grenoble avec cette couronne de montagnes qui encercle la ville. Mais celles du Beaufortin nous enchantent plus encore, plus herbeuses que caillouteuses. Grâce aussi à ces lacs, naturels ou artificiels, qui en sont autant de miroirs.

 Et, éparpillés dans ce nuancier de verts, il y a les habitants, rudes et courageux. On y trouve évidemment l’exception du crétin comme ce restaurateur, annonçant son menu en hors taxes (étrange et jamais vu ailleurs) et présentant la facture en TTC, 20% en plus. Tous les autres, en vrais « montagnons », sont d’abord réservés mais authentiques et directs dans leurs contacts.

Un terrain de choix également pour le cycliste que je suis. Pas un col qui m’ait échappé au cours de ces fameuses semaines. Pas même ce vicieux Col du Pré dont la conquête ouvre une fenêtre sur le Mont-Blanc.  

Et puisque nous en sommes au vélo, la cerise sur le gâteau (d’anniversaire) j’ai eu droit au début du Tour de France avec une télé dans la chambre pour le suivre ! Pour redécouvrir là encore tous nos fabuleux paysages. Bien sûr aussi les prouesses des champions, accompagnées comme toujours des ronchoneries de ceux qui ne savent pas ce que vélo veut dire.

Un Tour qui explore le Jura ! Des coureurs qui pédaleront sur ces routes que j’ai tant de fois parcourues.  Pour arriver aux Rousses, autre terrain d’exploits personnels, en hiver pour le coup.

 

17:18 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)