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19/10/2024

De quoi suis-je encore le maître

Cette nouvelle qui a heurté les amateurs de ski de fond et qui vous allez le voir, risque de chiffonner les autres. L’IBU, l’instance internationale qui régit les règles du biathlon a décidé qu’aux prochaines épreuves, les 20 meilleurs ne pourront obtenir leur dossard qu’à partir du numéro 45 et donc d’obliger les spectateurs à garder le poste ouvert jusqu’à la fin. C’est-à-dire que le dieu-argent de la télé a fait plier une instance internationale pour prolonger le temps d’écoute, donc l’audience, donc la pub. Bien sûr, on n’a pas consulté  les athlètes qui sont quand même le clou du  spectacle.

Dans le même esprit, depuis quelques années, la télé retransmet l’intégralité des étapes du Tour de France Ce qui nous vaut des heures d’ennui où le seul évènement qui pourrait nous distraire serait une chute collective. Surtout la télé exige  que l’étape se termine à 17 H, qu’elle soit longue ou courte, dure ou facile. Là aussi les coureurs, pas consultés, ne sont que le prétexte bon à s’adapter du spectacle.

Dans mon petit bourg, j’ai noté que les 3 bistrots un peu restaus aussi ferment le dimanche (et déjà le samedi).  Pour cette démission, on a accusé les « 35 heures », bonne tête de turc. Je supputerais plutôt  que le curé, devant son église désertée, s’est dit que ces désoeuvrés de la place devraient fréquenter son établissement plutôt que ces lieux de perdition.

Vous avez remarqué l’avancée inexorable de la dématérialisation. On ne peut plus parler à un humain pour une carte grise en ligne, une déclaration d’impôts en ligne. Pourtant il y a encore quelques niches cachées. Ma chérie fait sa commande de Comté avec une charmante personne qu’on devine souriante. Elle redoute, ma chérie, le moment où la dame sera effacée par un logiciel du type : faites le 1, faite le 3, appuyer sur dièse et sa commande perdue dans la jungle des octets.

Pour répondre à la question du titre, je peux encore aller au bistrot (un jour de semaine), ne pas entrer dans l’église et surtout fermer la pub à la télé. D’ailleurs, à ce qu’on dit, EDF observe une baisse de la demande de kilowatts à des heures précises de la soirée quand les gens délaissent la pub et vont faire pipi. L’unanimité enfin trouvée… tous au pipi !           

09:44 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

28/09/2024

Nous aussi, on a des blocs

V

Je veux bavarder aujourd’hui sur un thème, la politique, que je rechigne à traiter dans ce  blog. Pour me faire pardonner, je préciserai que c’est à propos de la politique que je voudrais m’exprimer sur des conséquences sociétales.

Vous avez remarqué à quel point les français s’intéressent à l’élection américaine. Et remarqué aussi comment ils se régalent du match entre Kamala l’espoir et l’(in)-fortuné Trump. C’est sûr les français ne l’éliraient pas. Souvenons-nous quand même qu’en 2016 on disait : ce n’est pas possible que les américains élisent un type pareil. Avec leur fichu système de délégués par état, ils l’ont élu.

Depuis l’ex-président s’est fabriqué un socle inébranlable pour la revanche de 2020 avec une unique doctrine : on nous a volé l’élection. On n’a rien à voir avec les voleurs et on ne discute pas avec eux. On échange des invectives  et aucune proposition, ni sur l’économie, ni les migrants, ni la santé.

Pendant que les français se gaussent d’un tel fossé entre les 2 blocs, ça leur évite de trop se pencher sue l’état politique chez nous. Depuis la très malencontreuse dissolution on n’a pas 2, mais 3 blocs qui campent derrière leurs remparts. A part une destitution impossible, on peut couvrir le président d’invectives. Et après, on fait quoi ? Un gouvernement de bric et de broc que chacun des 2 blocs non représentés s’apprête à renverser. Il s’agit juste de savoir qui tirera le 1er.

Avant ce paysage peu enthousiasmant, on avançait sur quelques sujets.  On pensait approcher de l’unanimité sur le projet « fin de vie ». Ma fin de vie, je l’espère, peut attendre. Mais que répondra-t-on sur la santé, l’école, le logement ? Je ne nous vois pas tellement plus fringants que les américains. Et, comme citoyen,  je ne vois pas de proposition à soutenir pour sortir de ces nouveaux « embarras de Paris ».

Apprendre un nouveau faux-pas de Trump peut nous tirer un sourire passager.  Agonir d’injures le président peut nous libérer la bile. Je crains que les jeunes générations qui ne montraient pas une vive appétence pour les moyens de la démocratie au nom de « voter, à quoi ça sert » ne s’en désintéressent davantage. Peu d’espoir de voir poindre un jour nouveau !

11:19 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

16/09/2024

La guerre des générations n'aura pas lieu

Notre pays fracturé a un gout certain pour les fausses querelles. Dans ce registre la pseudo-guerre des générations est  souvent citée. Et les médias nous servent des illustrations dites probantes. La réforme des retraites, particulièrement mal gérée a fait monter la température de plusieurs degrés. Les actifs déplorant de se saigner pour des retraités riches (tous ?) et mobilisant les médecins et les structures ad-hoc ? Ce ne sont que des propos pour alimenter le patrimoine national querelleur que nous prêtent souvent nos voisins étrangers. Cela a autant de solidité que les guerres picrocholines de Clochemerle.

Je ne peux pas être à moi tout seul un échantillon statistique mais je constate  quant à moi  que les actifs témoignent à notre égard plutôt de la bienveillance. Cela a commencé lors de mon accident de vélo quand une équipe médicale a décidé d’attendre le retour du chirurgien spécialisé qui a réalisé un bricolage chirurgical pour me placer une hanche et à terme me remettre sur le vélo. Bravo jeune professeur Tonetti !

Quand le Covid est arrivé, nos voisins de droite et de gauche (ce ne sont que des indications géographiques) se sont offerts spontanément à faire nos courses. La crainte de ce virus inconnu était si grande qu’ils déposaient les achats sur le rebord de  fenêtre de notre chambre. Chacun avançait masqué.

Plus récemment c’est aussi notre fille qui fête nos anniversaires avec des cadeaux et pour ma part un livre-audio dans mes gouts. Pas en reste, le fils ainé offre une lampe pour lire en malvoyant. Le fils de Mauguio insiste pour qu’on aille visiter son village, sa cour privée et son installation. Le soin des enfants n’est pas étonnant mais  au-delà de l’affection j’ai ressenti le souci de maintenir ces seniors dans la communauté vivante. Et pour moi, de réduire cette DMLA à un accessoire juste un peu ennuyeux.

Aussi bien j’aurais mauvaise grâce à me la jouer malheureux handicapé sévère. Après avoir fréquenté l’ami René, une jambe broyée et remontant sur le vélo.  Du reste le fils audacieux veut s’empêtrer en Algérie d’un papy aux mouvements moins glorieux qu’autrefois. Il a géré ses petits-enfants en camping. Il doit pouvoir gérer un père au bord de retomber en enfance .

11:01 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)