08/05/2015
Souvenirs d'enfance
Est-ce les agressions de notre monde hyper connecté ou tout simplement la pression de l’âge, je suis de plus en plus souvent dans le souvenir de mon enfance heureuse dans un environnement pas vraiment chiche, en tous cas simple et harmonieux.
Après Du Bellay gémissant sur l’absence de « son petit Liré », nombre de poètes ont chanté la chaleur des veillées familiales. Le champion en l’occurrence est probablement Victor Hugo dont « l’art d’être grand-père » réveille chez chacun des souvenirs personnels et provoque ainsi l’émotion.
Plus près de nous, c’est Alain Rémond, dans « Comme une chanson dans la nuit » qui évoque l’époque de son enfance heureuse, dans une famille de 10 enfants, passée dans un village de Bretagne. Il raconte la frugalité des repas, l’habitude des joies simples : d’une visite, d’un jour passé chez une tante et cette kyrielle de petits riens qui suffisent à produire une atmosphère heureuse.
Ni génie, ni poète, je ne saurai pas dire les choses, mais cela n’enlève rien à la force de mes heureux souvenirs d’enfance. La radio, seul moyen de communication, nous disait l’état du monde sans le vibrion des images télévisuelles. Délestés des mobiles, des ordis, la famille a le temps d’être ensemble, de se retrouver au repas, où l’on se parle.
Je crois que mon intérêt pour le camping-car vient de là. Dans cette pièce unique de quelques mètres carrés, on a tout loisir d’être ensemble. « Privés » de four, de micro-ondes, de placards et de penderie, on vit simplement, par nécessité. On se satisfait de repas frugaux qui nous laissent plus épanouis qu’une invitation au « Georges V ».
18:52 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
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