23/09/2016
Hommage aux brocantes oubliées
Ma fée du logis, très accaparée par les soins qu’occasionne le handicap de son mari, s’est offert une respiration en allant à la brocante de notre ville. Entre nous, c’est fou comme les brocantes, vide-greniers et autres manifestations du même genre peuvent fleurir dans notre pays.
C’est vrai qu’il y a quelque jouissance à exhumer de la poussière du grenier un improbable objet dont la vente sera non moins improbable. Mais, comme disait le baron, « l’essentiel est de participer ».
Côté acheteur, on part avec en tête une règle : on y va « pour voir » et non pour acheter. Une fois sur place, certes on voit. Mais, soit le clinquant de l’objet, soit le bagout du vendeur, on finit par laisser quelques euros pour un objet, improbable justement. Avec cette évidence, à peine déballé : « mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de ça »
Du moins cette fois-ci mon épouse n’a pas mis en péril notre fin de mois puisque la brocante n’avait pas lieu, ou pas ce jour la. Contrainte donc de retrouver plus vite son époux. Aidée par le fils promu, sans même candidater au rôle de co-auxiliaire de vie.
Qui m’a permis de réenfourcher mon vélo (d’appartement tout de même) Car pour papy, mort (presque) ou vif, le vélo c’est la vie. Et de compenser la fonte du muscle d’un côté par la surmusculation de l’autre jambe, celle qui pédale. Et cet ex-expert de tâcher de m’améliorer au maniement des béquilles. Faute d’entraînement préalable en effet mon cheminement avec ces outils est des plus amateur.
Finalement un bon conseil aux handicapés qui veulent hâter leur progression vers l’autonomie : promouvez les brocantes qui n’ont pas lieu !
11:51 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
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