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28/04/2023

Le retour à la terre

Dit comme ça, on pourrait penser qu’on vient de fuir une grande métropole pour gagner la campagne. En réalité, il y a bien longtemps que nous avons laissé la vie parisienne. Installés dans notre campagne depuis des lustres, certes à temps très partiel, nous sommes des paysans.

Comme de bons paysans, notre 1er souci est la météo. Dans notre moment de lecture, après le petit déjeuner, mon épouse inaugure  la sienne par la météo. Avec la même rigueur que son père. Ce brave beau-père, émergeant du tintamarre de nos enfants et de leurs cousins, sortait une des phrases passées dans l’histoire : « Il y a 5 minutes de nouvelles et on ne peut pas les écouter correctement » ! Ses sources météo venant de Radio-Sottens en Suisse parce que  plus fiables selon lui.

Le 2ème souci du paysan, c’est l’eau. Dans notre terrain pas du tout bétonné, qui prend bien la pluie quand elle veut arriver, pas besoin de creuser des méga-bassines ou de forer des puits comme beaucoup de nos voisins. A preuve nos arbres qui se déploient généreusement et notamment notre cerisier qui s’est pris pour un Baobab dès sa plantation.

Météo vérifiée, on va préparer la terre. Très précurseurs par rapport à la doxa actuelle, on ne fait pas un labour profond mais un grattage de surface pour aérer la terre. Qui suffit à procurer ampoules et courbatures. C’est pourquoi on se fait aider d’un ouvrier agricole. Très dissemblable de ses collègues de nos grands-pères, celui-ci vit sa vie en toute autonomie. Prévu samedi avec le soleil, il décline au dernier moment. Il viendra dimanche par grosse pluie. Quand ses chaussures ont transporté de la terre dans divers coins de la maison et qu’on a mis à sécher les vêtements de pluie qu’on lui a prêtés, c’est clair : il faudra revenir (par temps sec ?)

Vient le moment des semailles. Quelques fleurs puisque citadins-paysans et beaucoup de salade. La dame qui repoussait le saladier d’un rêche : « Je ne suis pas un lapin » disparue est remplacée par un petit-fils souvent à notre table et fan de salade. Notre production n’y suffira pas. Avec le persil, on s’offre un menu plaisir : il pousse chez nous, alors qu’il se refuse à sortir chez le directeur de recherche de l’INRA de St-Germain.

En attendant ces récoltes, on aura bientôt dans le peu de cerises que le gel nous a laissées, une piètre part à partager avec les oiseaux. On récoltera par contre en permanence une herbe assez abondante pour nourrir un troupeau de montbéliardes.

Même à temps très partiel, notre dos rompu et nos mains calleuses nous font apprécier la fin  de telle ou telle séquence. Pas à l’image de ce voisin de mon grand-père qui les ponctuait d’un verre de marc. Néanmoins, quand on finit une séance difficile, par exemple après avoir fait la paie de notre ouvrier aux états de service primesautiers, on s’autorise volontiers un apéro bu, bien sûr, avec modération.

16:37 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

21/04/2023

Mon pays en clair-obscur

Même avec des yeux encore un peu dans la brume, mon cerveau a capté un certain nombre d’évènements pas vraiment emballants. On a beaucoup parlé par exemple de cette vidéo représentant le pape en doudoune blanche ou Trump avec des menottes. Aujourd’hui, on peut en sourire, mais l’excellence même de la photo fait réfléchir.

Elle signifie que la fameuse I.A. peut nous enfiler n’importe quoi et que ce ne sera pas forcément pour s’amuser. Les malveillants qui avaient  déjà sévi lors de l’élection américaine, munis d’une meilleure technologie, peuvent influer lourdement sur les projets géopolitiques du monde entier.

Pas du tout enfanté par l’I.A., mais issu d’un sondage classique, on apprenait qu’un match aujourd’hui donnerait 55% à Marine Le Pen à la présidentielle contre 45% à Macron qui, il est vrai, cumule toutes les critiques. Bien sûr, il peut se passer baucoup de choses en 4 ans et il n’y aura plus Macron. N’empêche : que plus de la moitié des français, soi-disant plafond de verre éclaté, pensent extrême-droite aujourd’hui interroge.

Dans cette réforme des retraites vraiment mal fichue on ne parle jamais de la retraite complémentaire obligatoire pour tous les salariés du privé. Cette retraite à points est gérée paritairement et son observatoire ne voit pas de nuages financiers pour les 15 ans à venir. Doit-on considérer que lorsque l’état gère, il réussit moins bien que les partenaires sociaux ?

On parle beaucoup de sous en ce moment et particulièrement des milliardaires et de leurs profits fabuleux. C’est un peu comme lorsque le peuple raffole des histoires de princes et princesses loin de sa condition. Le peuple se vautre, médiatiquement, sur les ultra-riches. C’est peut-être pour oublier qu’il  fait partie ou qu’il est juste au-dessus des 10 millions de pauvres que compte notre beau pays. Les 2 sujets devraient pourtant être liés.

Ces dossiers embrouillés conviennent assez bien à ma vision encore floutée. Si j’en crois les propos rassurants de mon ophtalmo, je devrais retrouver d’ici peu une vision plus claire. J’aurai donc probablement l’occasion de regarder les évènements sous une face plus souriante.

Même avec des yeux encore un peu dans la brume, mon cerveau a capté un certain nombre d’évènements pas vraiment emballants. On a beaucoup parlé par exemple de cette vidéo représentant le pape en doudoune blanche ou Trump avec des menottes. Aujourd’hui, on peut en sourire, mais l’excellence même de la photo fait réfléchir.

Elle signifie que la fameuse I.A. peut nous enfiler n’importe quoi et que ce ne sera pas forcément pour s’amuser. Les malveillants qui avaient  déjà sévi lors de l’élection américaine, munis d’une meilleure technologie, peuvent influer lourdement sur les projets géopolitiques du monde entier.

Pas du tout enfanté par l’I.A., mais issu d’un sondage classique, on apprenait qu’un match aujourd’hui donnerait 55% à Marine Le Pen à la présidentielle contre 45% à Macron qui, il est vrai, cumule toutes les critiques. Bien sûr, il peut se passer baucoup de choses en 4 ans et il n’y aura plus Macron. N’empêche : que plus de la moitié des français, soi-disant plafond de verre éclaté, pensent extrême-droite aujourd’hui interroge.

Dans cette réforme des retraites vraiment mal fichue on ne parle jamais de la retraite complémentaire obligatoire pour tous les salariés du privé. Cette retraite à points est gérée paritairement et son observatoire ne voit pas de nuages financiers pour les 15 ans à venir. Doit-on considérer que lorsque l’état gère, il réussit moins bien que les partenaires sociaux ?

On parle beaucoup de sous en ce moment et particulièrement des milliardaires et de leurs profits fabuleux. C’est un peu comme lorsque le peuple raffole des histoires de princes et princesses loin de sa condition. Le peuple se vautre, médiatiquement, sur les ultra-riches. C’est peut-être pour oublier qu’il  fait partie ou qu’il est juste au-dessus des 10 millions de pauvres que compte notre beau pays. Les 2 sujets devraient pourtant être liés.

Ces dossiers embrouillés conviennent assez bien à ma vision encore floutée. Si j’en crois les propos rassurants de mon ophtalmo, je devrais retrouver d’ici peu une vision plus claire. J’aurai donc probablement l’occasion de regarder les évènements sous une face plus souriante.

09:42 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

14/04/2023

A Pâques ou à la Trinité?

Le traitement de l’actualité s’apparente aux fluctuations de la mode, une semaine pour l’I.A., une semaine pour les crèches. On pouvait s’attendre à une semaine pascale, son histoire, ses dérives. Que nenni ! Sans avoir l’ambition de remplir une semaine de news à moi tout seul, je vais tâcher de combler cette lacune.

On avait autrefois une jolie coutume. Les cloches se taisaient pendant le Carême, 40 jours avant Pâques. On disait qu’elles étaient parties à Rome. Et quand elles sonnaient à nouveau pour Pâques on les disait revenues. Aujourd’hui les cloches, en bronze, ne sonnent plus. Par contre on a un tintamarre de cloches qui s’expriment à tout propos.

Quand Biden n’a pas chuté dans un  escalier, que Schiappa n’a pas posé dans un magazine on va chercher un thème oublié des complotistes. Par exemple Pasteur qui a créé le Covid, idiotie reboostée par une nouvelle étude « scientifique ».

Une autre gentillesse d’autrefois consistait à rechercher des œufs cachés dans le jardin. Aujourd’hui, il n’y a plus guère de jardins. Mais les chocolatiers n’allaient pas rater un tel filon. Les œufs sont maintenant en chocolat et en magasin. Pour ne pas troubler les bambins, la poule est forcément en chocolat. Et on ponde, des œufs, des poules et tout ce qui peut se mouler. Un poète dithyrambique oserait écrire que des boutiques le chocolat dégoulinait jusqu’au trottoir.

On n’a pas eu le récital habituel des anars à propos de Pâques. Je constate que les laicards, bouffeurs de saucisson le vendredi-saint, prennent sans vergogne le repos du lundi de Pâques. En plus, ils doivent ce calendrier au pape Grégoire 13 ! Les révolutionnaires de 89 avaient essayé un calendrier républicain. Aujourd’hui, Prairial ou Fructidor sont des mots-musée. Les révolutionnaires d’aujourd’hui, promoteurs d’une 6ème Constitution, se gardent bien de mettre le changement de calendrier dans leur programme.

On avait la chanson où Malbrough, parti en guerre, allait revenir à Pâques ou à la Trinité. Les mères des jeunes que le Malbrough russe a envoyé se faire tuer en Ukraine, ne les ont pas vu rentrer à Pâques et n’ont pas beaucoup d’espoir de les revoir à la Trinité. Même si le calendrier orthodoxe (encore un dérivé religieux qui a bien marché) leur laisse un  répit pour un bout d’espoir supplémentaire.

Une coutume bienvenue veut que les rencontres entre amis ou proches à ces moments s’accompagnent de chocolat. C’est tellement relaxant le soir, en regardant la télé de l’œil qui ne dort pas encore, de sucer un carré de chocolat pour faire passer les horreurs qu’elle nous offre.

 

 

11:26 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)