02/09/2021
Il pleut bergère, rentre tes blancs moutons (chanson enfantine)
Nous étions quelques-uns ce mardi à faire notre rentrée dans la salle de sport enfin ré-ouverte. Passe sanitaire brandi, masque sur le nez pour l’entrée dans la salle, nous nous sommes abstenus de poignées de main, de bises, des pratiques antédiluviennes d’avant la guerre du Covid. Une rentrée très gentillette pour nous retraités avec toutefois une question en fond de tableau : irons-nous, cette fois-ci, jusqu’au bout du trimestre ?
Question anodine par rapport à celles qu’ont du se poser les millions d’élèves en rentrée eux aussi. Aurai-je une année aussi décousue que l’an passé ? Est-ce que mon bac aura la même valeur qu’avant ? Je n’ai pas encore de jeune pousse prête à affronter les affres du C.P. J’ai donc de grandes réserves d’empathie pour mes enfants et petits-enfants qui vont probablement reprendre les navettes entre le « télé-travail » et le « présentiel ». Du moins ce travail leur offre des satisfactions, malheureusement absentes chez ces nouveaux esclaves que sont les livreurs pour Amazon ou Uber.
Rentrée aussi des stations de radio et des chaînes TV. On va remettre au placard les 2èmes couteaux qui ont eu leur heure de gloire cet été et faire de la place aux journalistes-stars. Ils vont nous en faire des tonnes avec les balbutiements de la primaire à L.R., l’émiettement suicidaire de la gauche et quelques lézardes apparues dans le socle lepéniste. De quoi animer des apéros avec souvent une proposition : vous en reprendrez bien une dose, de gin, de punch ? A nous, les plus de 60 ans, Monsieur Veran propose : vous en reprendrez bien une dose, de Pfizer ?
Après les cohortes inusitées de vacanciers en montagne, béliers et brebis vont aussi en redescendre. Cette transhumance à l’envers sera moins festive qu’au printemps. Si ce n’était des bêtes, elles pourraient se dire : on a évité le loup encore cette année. Les pro-animalistes de la famille vont me reprendre en disant que les moutons éprouvent sûrement de la tristesse à l’idée de retrouver la plaine et leurs étables.
Un printemps pluvieux, un été caniculaire, que souhaiter pour cet automne. Même s’il ne se produit pas, on pourra toujours fredonner les 1ères strophes de « l’Eté indien ». On les a tous en tête depuis la musique et les paroles envoutantes de Joe Dassin.
15:17 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
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