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22/06/2016

Eclaircie après l'orage

J’ai souvent affiché ici même la vaine fierté de ceux qui se sentent solides, costauds et pour tout dire quasiment indestructibles. Certes, dans ma vie aventureuse, j’ai « souvent cassé du bois ». Mais j’ajoutais aussitôt, avec le petit air bravache de mise, que les os cassés ou les tendons arrachés se recollaient bien chez moi.

Jusqu’à ce qu’une certaine analyse mette un peu à bas ces belles certitudes. Voila qu’on me trouvait une de ces maladies menaçantes qu’on prend avec beaucoup de précautions et qui me valait un rendez-vous chez un grand chef à l’hôpital. En attendant la rencontre, je tâchais d’afficher la sérénité de mise.

Le rendez-vous aujourd’hui me replaçait dans la réalité. On essaye de se dire qu’à plus de 80 ans, on s’en va comme tout le monde vers la fin et qu’une malheureuse maladie ne va pas changer grand-chose. C’est justement le moment où on n’est pas si pressé d’y aller, vers le terminus.

Le présumé grand chef qui va rendre un verdict craint et attendu est bien jeune.  At-il vraiment la compétence ? j’aurais aimé un peu plus de « bouteille ». Puis il a calmement expliqué mon affaire. Certes, il y a le gros mot qui fait peur. Mais aujourd’hui, la situation n’est pas affolante. On va juste surveiller avec l’armada habituelle que ça n’empire pas trop. Ouf, gros ouf !

D’un coup, le stress s’en va, on est libéré. Le sang circule dans les veines comme aux plus belles heures d’euphorie. Sur le chemin de la cantine de l’hôpital, on s’y rend tout ragaillardi, prêt à réclamer du champagne et du foie gras pour fêter ça. Pas de folie : à l’hôpital, on n’a pas ça. On a juste sur le chemin du retour cette simple béatitude d’un vilain  moment à ranger dans les mauvais souvenirs, ceux qu’on oublie. 

17:03 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

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