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05/01/2023

Quel dialigue intergénérationnel ?

Dans le contexte un peu grognon qui nous enserre,  pas ukrainien, ni iranienne,  j’ai donc peu de raisons de m’associer au concert ambiant. En outre, passées les agapes des fêtes, frugales mais abondantes, c’est le moment d’explorer les cadeaux reçus, parmi lesquels, bien sûr, des livres. Dont un sur l’Iran (au cas où j’oublierais). Du moins,  j’échappe à cette sorte de malédiction de Noel qui veut, nous dit-on, que 30 % des cadeaux repartent le lendemain vers « Le Bon Coin » ou un autre échangeur. Il faut être un peu bizarre d’utiliser ça comme gagne-pain !

Si j’ajoute le fait qu’on n’a pas brûlé ma voiture, selon cette détestable habitude qu’ont prise des excités les soirs de réveillon, j’ai tout lieu de d’aborder les soucis de 2023 avec un esprit serein. Ainsi même si la ristourne carburant s’arrête, l’âge de notre voiture, et surtout la notre, réduit l’amplitude de ses sorties à la portion congrue.

Les denrées qui ont le plus augmenté en cette fin d’année, caviar ou fraises, sont bannies depuis longtemps de notre réveillon. De toute façon, comme nous le rappellent ponctuellement nos proches, ayant eu la chance de vivre les « 30 glorieuses », je ne suis pas devenu riche à millions, mais parvient à la fin du mois, y compris celui  de décembre, sans trop d’angoisse.

Retraité depuis  longtemps, les bruits inquiétants émis à propos de ce système à réformer ne m’atteignent plus. Si je voulais vraiment chicaner un peu, je me plaindrais que les salariés peuvent obtenir des augmentations de salaires à cause de l’inflation mais les retraités n’ont pas de patron à implorer ou à agonir d’injures.

Assez heureux d’avoir passé cette vie au bon moment, d’avoir traversé Le Grand-Be avant que la marée ne le submerge, on peut penser aux jeunes qui vont souffrir de grosses difficultés. On essaie de  les aborder avec bienveillance, mais au contact, le dialogue est difficile car ils savent déjà tout. On a l’impression de gaspiller sa provision d’empathie.

En effet, selon une étude CSA d’octobre, les 13/17 ans s’informent à  3% par la presse papier. Et là, cause ou effet, des Cassandre nous disent qu’il n’y a plus d’intellectuels. L’absence qu’elles déplorent serait plutôt celles des grandes voix dont la pensée percute nos cerveaux sans se laisser attraper par un parti, une religion ou l’opinion. Stéphane Hessel, Simone Veil, auraient-ils figuré dans les réseaux sociaux ? C’est à 62% la source d’information de ces jeunes, selon cette même étude.   

15:47 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)