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16/03/2023

Trop de sécurité tue la sécurité

Trop de sécurité-vélo tue la sécurité des cyclistes. J’en ai fait l’expérience la semaine dernière. Sur la fin de notre sortie, notre groupe cycliste abordait un rond-point archi-connu. Forts de l’envolée du moment, les élus locaux avaient créé, pour arriver à ce rond-point un bout de piste cyclable d’une dizaine de mètres. Protégée, non par la classique quille en plastique, ni même par le piquet métallique de 80 centimètres, mais par un poteau en acier de 2 mètres de haut. Scellé dans le sol et prêt à bloquer l’assaut éventuel d’un 15 tonnes.

En l’occurrence, il a bloqué mon simple vélo, m’offrant la perspective d’une figure favorite des vététistes : un O.T.B. (over the bar). Envolée stoppée net par la grande ferraille sur mon estomac. Celui-ci, en pleine promotion vers un estomac-Kronenbourg, a amorti le choc, violent quand même. Reprenant mes esprits, je me demandais ce qui avait germé dans la tête d’un élu pour concevoir un pieu pareil !

Au bord d’un large boulevard grenoblois, on a capté la contre-allée pour en faire une « Vélorue ». Une vraie autoroute à vélos, a 2 voies, avec ilots directionnels, ralentisseurs et revetement soigné. Mais rue aussi avec les usagers habituels, poussettes pas toutes de front, chiens avec ou sans laisse, et quelques autos dont le comportement primesautier peut surprendre le cycliste.

Nous sommes à l’époque de l’effervescence printanière des travaux incluant les pistes cyclables. On est donc parfois réduit à se faufiler sur un filet de chemin entre un énorme engin et le bas-côté herbeux. Les travaux peuvent nous rejeter sur un  chemin de secours où on peut patauger à loisir. C’est probable que laisser une sente rugueuse entre 2 pistes correctes soit là pour rappeler à ceux qui roulent sans consommer de T.V.A. qu’on faut beaucoup pour eux.

Je dois admettre que les cyclos ne sont pas toujours des modèles de vertu en matière de circulation. Pour autant, je n’aime guère la confrérie des sages, ou des ultra-sages, qui n’ont jamais, ou il y a très longtemps, mis un pied sur un ski ou une pédale de vélo, qui récitent leur mantra : passé un  certain âge, on doit laisser ces exercices aux jeunes. La section-vélo où j’opère, environ 130 personnes, a l’âge moyen du club : 72 ans. Les 65 qui sont au-delà ont toujours envie de préférer une selle à un fauteuil, et continueront d’y poser leurs fesses au travers des boursouflures de sécurité.  

 

10:04 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

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