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19/02/2020

La nature créa les plaisirs et l'homme les excès (J.Dubay)

Je souhaitais aujourd’hui vous faire partager ma sidération à la vue de cette litière de mégots qui jonchait le trottoir. On nous a rappelé récemment qu’on pouvait se permettre des « griveauseries » en privé mais que les étaler en public était intolérable. De la même façon, chacun peut faire le choix personnel de précipiter sa mort en fumant (70000 morts quand même), mais souiller de ses déchets le domaine public est répréhensible.

J’écoutais dimanche sur France-Inter  Yannick Jadot se félicitant d’une meilleure conscience de l’écologie malgré le long chemin restant à parcourir. Mais partageant l’idée selon laquelle, en attendant qu’on supprime le kérosène des avions, voire carrément les avions, chacun peut faire un effort chez soi.

Illustration apportée par un reportage sur les éboueurs et les déchets parisiens. On y apprend qu’on doit évacuer chaque jour à Paris 3000 tonnes d’ordures. Certes, dans ce total, la plupart vient des poubelles. Mais ce qui choquait les nettoyeurs, c’était les tonnes de canettes de bière, les emballages de nourriture, dans les squares, sur les quais de Seine. Ils avaient vu poindre au long des années davantage de jeunes laissant sur le bitume leur matériel de toxicos. Ce sont aussi les jeunes les plus ardents sur le climat. 2 types de jeunes qui devraient se parler !

Même aujourd’hui, quand on se promène en montagne, on la trouve propre. Pourtant, nul n’est tenu à un certificat de bonne éducation avant de la parcourir. Mais en y pénétrant, chacun sent qu’il entre dans une sorte de sanctuaire qu’on ne peut profaner. Pareillement, même un mécréant n’aurait l’idée d’entonner « les c… de mon Grand-père » dans une église !

Le stade de foot en face de chez moi n’est décidemment pas un sanctuaire. A chaque match, on y trouve l’inévitable carton Mac Do et les cadavres de boites de bière consommées. La discipline établie sur le terrain gagnerait à se poursuivre aux abords du terrain. Ce n’est pas ce papa amenant son gamin au match et qui en profite pour vider le cendrier de sa voiture (toujours les mégots) sur le parking qui va la lui apprendre.

 J’avoue que les palinodies de tel ou tel candidat à la Mairie de Paris n’ont pas déclenché chez moi d’insurmontables insomnies. Si je votais à Paris, je conseillerais à Anne Hidalgo de cesser de se battre pour une police municipale et de lui préférer une troupe d’éboueurs. Ou mieux, une section d’éducateurs de rue pour que « la plus belle ville du monde » ne soit plus considérée parfois comme la plus sale du monde !

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