04/10/2019
Ma vie à ne rien faire
L’allergie au boulot qui, chaque dimanche soir, te crispait
S’éteignit un lundi de ton nouveau statut : retraité
Maître de ton temps, tu vaques, vaille que vaille
A tes p’tites occupations, surtout pas de travail
Ainsi tu ne vas pas acheter notre pain quotidien
Tu te fais ta p’tite marche, c’est pour ton bien
Si tu fais un clafoutis, ou même un moelleux
Rien qu’à la pensée d’y goûter, te voila tout heureux
Tu as droit au jardin, même devenu parc animalier
Où tu peux nourrir les oiseaux ou les chats familiers
Plutôt que te morfondre au logis faute de boulot
Tu prends parfois le temps d’enfourcher ton vélo
Après le diner mérité, pour la pause vespérale
Au long des jardins, regret de vieilles activités rurales
Puis c’est l’EHPAD, refuge de bien des parentèles
Même tout cabossé, il n’aura pas ta clientèle
Bien sûr ta forme rencontre quelques écueils
Epuisé à ne rien faire, tu te rends au sommeil
Avant, au boulot, pas toujours plein de vaillance
Tu t’offrais, dans un coin, une petite somnolence
Egaré dans un monde bouffi d’activités
Tu assumes, sans remord, de vivre retraité.
09:32 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Bravo !
Ça donne envie au mi-retraité !
Écrit par : Marc | 04/10/2019
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