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20/09/2018

ô rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie (Le Cid par Corneille)

Les typhons ravageurs aux 4 coins du monde, l’inexorable montée des populismes ne nous dessinent pas des horizons très sereins. Au cas où j’aurais l’impudence de grapiller une bouffée d’optimisme, un article récent m’a renvoyé dans mes cordes. Un professeur( j’ai remarqué que ce sont toujours des professeurs qui délivrent des oracles) affirmait, de façon péremptoire : 40 % des octogénaires SONT (et pas seraient) atteints de la maladie d’Alzheimer.

Forcément, passés les 80, cette affirmation interpelle. Suis-je dans les 60 ou déjà dans les 40 % ? Au plan physique, la fréquence, accélérée ces derniers temps, des rendez-vous médicaux pointait un coup de moins bien. J’avais été obligé d’accepter dans mon club de ski de fond de quitter le groupe des skateurs pour rallier celui, plus débonnaire, des tenants du style classique. Quant à mon inséparable vélo, j’ai bien vu que je devais ajouter, chaque année, 1 ou 2 dents à la dernière couronne de ma roue libre. Jusqu’ à l’apogée du vélo électrique.

Mais le moindre tonus physique s’accompagne-t-il, en parallèle, du déclin mental ? C’est vrai que la recherche d’un nom propre s’apparentait parfois à « voyage en terre inconnue ». Mais j’en connais beaucoup, et des plus jeunes, affligés de ce handicap. Plus sournois, je voyais mon épouse, aux neurones plus jeunes il est vrai, me mettre quelques pâtées au scrabble.

La scrabble, univers des mots. Faute au déclin mental peut-être, je préfère les manier par écrit. Comme dans ce post, mon esprit amolli a ainsi plus de temps pour chercher le plus adéquat. A l’oral, je resquille en me cachant dans le groupe des « taiseux ». Sauf lorsqu’il s’agit d’un de mes sujets-repères, les chiens, le vélo, le camping-car où mes proches, même ceux à forte voix, auraient, disent-ils, du mal à m’arrêter.

Concentration sur les thèmes familiers, n’est-ce pas le symptôme de la maladie ? Devrai-je m’en échapper en potassant la physique quantique. Ou trouver, comme ma belle-fille, des jouissances inédites dans des équations à 4 inconnues ? En tous cas, tant que le diagnostic n’est pas clairement posé, je continuerai de me servir de ma tête et de mes jambes avec l’idée de rester le plus longtemps possible dans le groupe des 60 %.   

10:08 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

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