20/05/2015
une incertaine tolérance birmane
Les hommes politiques, on le sait, se trompent souvent. Et ça m’embête de l’avouer : moi aussi. C’est à propos de la Birmanie et des birmans. Revenant de ce pays il y a peu, j’avais tressé des couronnes à ce peuple merveilleux.
J’avais été très étonné du contraste entre les descriptions occidentales, effarées du manque de libertés, et la réalité. La grosse surprise venait surtout de n’avoir pas beaucoup rencontré de policiers ou de soldats qu’on se serait attendu à voir apparaître à chaque pas.
Contraste encore plus saisissant entre ces gens qu’on imaginait suant de peur et en réalité leur décontraction qui faisait plaisir à voir. Leur gentillesse vis-à-vis des étrangers et leur inattaquable sourire malgré leur pauvreté, bien réelle celle-là.
Il semble que ce pays qui sue le bouddhisme et sa légendaire tolérance par tous ses pores ne supporte pas les musulmans. Les obligeant à fuir sur des bateaux, errant sur l’océan, jusqu’à des côtes où on les rejette avec la même agressivité
Les chrétiens ont brûlé les hérétiques, les musulmans de Daech égorgent ceux qui ne le sont pas, les bouddhistes s’en prennent aux musulmans. Toutes les religions sont-elles porteuses de violence ? Ceux qui ont fait profession de s’en passer, les pays communistes, ont-ils répandu la sérénité ?
Là où le nouveau Dieu est le dictateur en place, comme en Corée du Nord par exemple aujourd’hui, on est sûr que ce n’est pas le cas.
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08/05/2015
Souvenirs d'enfance
Est-ce les agressions de notre monde hyper connecté ou tout simplement la pression de l’âge, je suis de plus en plus souvent dans le souvenir de mon enfance heureuse dans un environnement pas vraiment chiche, en tous cas simple et harmonieux.
Après Du Bellay gémissant sur l’absence de « son petit Liré », nombre de poètes ont chanté la chaleur des veillées familiales. Le champion en l’occurrence est probablement Victor Hugo dont « l’art d’être grand-père » réveille chez chacun des souvenirs personnels et provoque ainsi l’émotion.
Plus près de nous, c’est Alain Rémond, dans « Comme une chanson dans la nuit » qui évoque l’époque de son enfance heureuse, dans une famille de 10 enfants, passée dans un village de Bretagne. Il raconte la frugalité des repas, l’habitude des joies simples : d’une visite, d’un jour passé chez une tante et cette kyrielle de petits riens qui suffisent à produire une atmosphère heureuse.
Ni génie, ni poète, je ne saurai pas dire les choses, mais cela n’enlève rien à la force de mes heureux souvenirs d’enfance. La radio, seul moyen de communication, nous disait l’état du monde sans le vibrion des images télévisuelles. Délestés des mobiles, des ordis, la famille a le temps d’être ensemble, de se retrouver au repas, où l’on se parle.
Je crois que mon intérêt pour le camping-car vient de là. Dans cette pièce unique de quelques mètres carrés, on a tout loisir d’être ensemble. « Privés » de four, de micro-ondes, de placards et de penderie, on vit simplement, par nécessité. On se satisfait de repas frugaux qui nous laissent plus épanouis qu’une invitation au « Georges V ».
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