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22/04/2015

In memoriam

 Riche d’un nombre appréciable de mauvaises rencontres avec le macadam au long de mes campagnes cyclistes, j’étais toujours surpris du curieux réconfort offert par mes copains. Qui  ne manquaient pas, à chaque fois, de se fendre d’un « Finalement, tu as eu de la chance… » sous-entendu : de ne pas avoir moufté plus que ça. C’est vrai ça : pas mort, pas même tétraplégique !

Je couve donc, à cette aune, une fameuse chance : je n’ai qu’un doigt cassé ! Empêché d’en serrer les freins, je suis quand même  empêché de vélo. Et cela en Avril quand les routes et le soleil m’appellent. Me reste la chance de faire du vélo par procuration, virtuellement.

Si virtuel signifie avec l’ordinateur, on peut dire que je me fais une indigestion virtuelle de randonnées cyclistes en divers pays visités, de photos de paysages étonnants. Et, cloué au fauteuil comme un vrai handicapé, je me découvre une fonction cachée. Alors que dans la vie courante, je bute sur le nom de lieux ou de personnes pourtant très proches, l’image d’un paysage visité à vélo me dit quel lieu, quelle balade et quand, comme si la photo était légendée.

Très virtuels aussi les mails abondants des copains qui me racontent, assez cruellement je dois dire, les randonnées auxquelles j’aurais dû participer.

 

Il y a malgré tout de bons atouts à la randonnée à la maison. D’abord, on risque moins de se retrouver avec tel ou tel os bon à faire des baguettes de «Mikado ». En outre on transpire moins et on échappe à la séquelle habituelle du cycliste : le mal aux fesses. 

11:55 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

14/04/2015

On devrait naitre vieux, débuter par la sagesse, puis décider de son destin (A.Blandiana)

On me taille souvent le costume du vieux sage raisonnable. En tous cas, vrai ou usurpé, cela me va bien pour garder la tête froide dans ce monde fou et imprévisible. Deux images pour illustrer.

La 1ère, c’est la fameuse poignée de mains entre Raul Castro et Obama. Contre une éventuelle levée du blocus, les Etats-unis vont « aider » Cuba sur les droits de l’homme. La seconde, ce sont une dizaine de policiers tabassant un pauvre bougre qui tachait de s’enfuir (on le comprend). Un autre policier a fait « mieux » : il a tué le fuyard ! Les Etats-unis, référence des droits de l’homme, est-ce bien raisonnable ?

En bons franchouillards, on a l’ironie facile sur ces malheureux ricains. Est-ce qu’on peut vraiment se le permettre. Malgré un superbe système scolaire, on voit quand même qu’un tiers de nos concitoyens croit trouver son salut dans le Front National. Dans Education Nationale, il y a pourtant éducation. Qu’importe alors la refonte perpétuelle des programmes, les changements des rythmes scolaires, les résultats au PISA, si on n’est pas fichu de nous sortir des citoyens corrects !

Education encore. Coup sur coup, on découvre 2 instits convaincus de délits de pédophilie (en récidive en plus). La moindre des entreprises s’oblige à examiner sérieusement le plus simple des emplois, magasinier ou manœuvre, pour estimer une intégration harmonieuse parmi les collègues. Mais l’Education Nationale embauche sur la foi du diplôme, sans trop s’inquiéter de la personnalité ou du comportement!

 

On voit bien qu’il me faut toute la sagesse qu’on me prête pour vivre au milieu de ces folies et incohérences. Plus pour très longtemps, ajoutent quelques amis, avec un sourire de gentille ironie.

09:05 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

08/04/2015

Je reviens des "Ecuries d'Augias"

Cet emprunt à un des travaux d’Hercule, en charge selon la mythologie de ces écuries, m’a été inspiré par un récent cheminement en camping-car. En observant les comportements de certains de nos contemporains, j’ai pensé que ce pays avait peut-être besoin d’un certain nettoyage.

En camping-car justement. J’admets que mon « camion », même d’un gabarit modeste, puisse apparaître encombrant. Mais ce n’est pas une raison pour franchir la ligne jaune en me dépassant pour être mieux placé dans la queue du bouchon déjà formé. Et cet autre, de franchir, sans arrêt, le stop devant moi pour que mon engin, devant lui, ne le freine pas.

Malgré ces incartades, trop coutumières, nous arrivons à Laragne, gros bourg  fier d’être « la patrie de la pomme ». La caissière du Casino se dit heureuse d’être là parce qu’ici « il n’y a plus de boulot ». Parvenus ensuite au charmant village de La Palud sur Verdon, nous nous souvenons, émus, d’un précédent passage, où s’ajoutait au superbe paysage un marché rustique très achalandé de produits locaux. Aujourd’hui c’est la boulangère qui casse l’émotion en disant qu’il n’y a plus de marché et d’ailleurs plus rien du tout.

Ni de Laragne, ni de La Palud, ces jeunes, aperçus ici et là, noyant dans la bière l’habituel refrain : « Pôle-emploi ne m’a rien proposé ». Au spectacle tristounet d’une alcoolisation, ils ajoutent celui d’une bauge où s’éparpillent les bouteilles vides et des cartons éventrés.

 

Dans l’espoir d’un politique décoré grand nettoyeur, je ne laisserai pas les populistes  déclarer qu’on n’a pas de « Monsieur Propre » en politique. Au moment justement où le président du Conseil constitutionnel vante les capacités de son nouveau conseiller : Jospin. Il le trouve : « honnête, sérieux, travailleur ». Sans doute, avait-il déjà les mêmes annotations  sur son livret scolaire. 

11:24 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)