25/11/2014
"Les plus désespérés sont les chants les plus beaux" (A.Vigny)
« Les plus désespérés sont les chants les plus beaux » disait le poète. Je ne sais si mon chant sera le plus beau, ce qui est sûr c’est que mon chant ne va pas diffuser des bouffées d’espérance : on va reparler de l’état de notre pays.
Il y a quelques semaines, nous parcourions la Birmanie, pays pauvre s’il en est (aux environs de la 100ème place en P.I.B.) Face à cette situation, on voyait chacun s’affairer à préparer une mince nourriture pour la proposer sur un étal de fortune, bricoler un petit objet à offrir aux maigres touristes. Bref travailler dur pour simplement survivre. Et malgré cela, toujours avenants, souriants et pouvant presque faire croire à de l’insouciance.
Quel contraste à notre retour ! Tout bruissait de scandales, de politiques oubliant de payer leurs impôts, de patrons remerciés avec une cagnotte de dizaines de millions. Tout cela dans un contexte de chômage croissant à l’inverse du coût de la vie plutôt décroissant. Le verdict répété dans les gazettes est que la France file un mauvais coton et qu’on baisse les bras devant ce « déclinisme » ambiant.
Fait-il s’en étonner ? Le noyau dur pour affronter la vie et ses difficultés, c’est l’éducation. Quand notre Education Nationale a plus de postes à offrir que de candidats, quelle valeur auront ceux qu’elle recrute ? Quelles armes pourront-ils fournir ces maîtres-faute-de-mieux, à de jeunes espoirs en vue de lendemains pas vraiment chantants. D’autant que pendant ce temps, des nantis, simples footeux par exemple, exhibent sans honte leurs gaspillages.
Faut-il souhaiter qu’un immense tsunami démolisse notre monde et nous oblige à recommencer par le labour d’un 1er sillon ? Ce serait mieux en tous cas que les révolutions tant prêchées par les populistes.
09:14 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
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