15/07/2014
On ne rase pas toujours gratis
Avant même que les actuelles instances officielles ne s'y adonnent avec pugnacité jusqu'au fond de nos poches, la mode sévissait : celle de la tonte à ras, Elle affecte nombre de cranes masculins, Et pas seulement de jeunes dont la tignasse sacrifiée montre que la mise à zéro est bien affaire de goût et non de nécessité, On la trouve aussi sur des têtes qu'on eut dites autrefois chenues,
La mode va souvent aux extrêmes, C'est ainsi qu'après le crane on a rasé tout le corps, Ce qui était assez courant pour les aisselles féminines le devient chez les hommes, Plus aucun poil superflu même chez ceux qui n'ont pas à se dénuder comme les nageurs, Tout athlète, ou se voulant tel, adopte une silhouette aussi lisse que l'Apollon du Belvédère,
La tonte à tout va ne pouvait pas manquer de frapper, forcément, les herbes des pelouses, des bas côtés de route, Là aussi, la coupe à ras s'impose, Tellement que ces herbes pelées grillent mieux qu'au barbecue sous la canicule,
On assiste pourtant à un certain revirement , La grande majorité des têtes brésiliennes, exhibées en ce moment sont chevelues, Et pour le gazon, cela s'appelle le « fauchage raisonné », Les gamins arrivés dans les équipes de tonte, sans vocation exceptionnelle pour le jardinage, comprennent qu'il faut tondre raisonnablement, très raisonnablement, le peu étant l'ennemi du plus,
Si cela vous pousse à conclure que la paresse est plus prisée que le travail chez les jeunes, pensez à l'énorme travail accompli par ces jeunes têtes brésiliennes, mentionnées plus haut, capables d' exhiber ces sculptures pileuses dignes d'un musée des œuvres d'art capillaire,
18:23 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
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