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25/06/2014

Je roulais ce dimanche

 

Ce dimanche matin,un peu de fraîcheur avant la canicule du jour était une invite à enfourcher le vélo, Ce que j'ai fait, tout en redoutant les inepties de l'ennemi traditionnel : la voiture, Qui n'a pas failli à son rôle en m'offrant quelques unes de ses spécialités,

 

Par exemple au passage rétréci où la flèche blanche assure ma priorité, cette voiture m'ignore superbement en se jetant sur moi pour bien me signifier, insignifiant vélo, que je gène sa progression,

 

Cette autre, me dépasse en même temps qu'elle croise une collègue et me serre assez pour me faire aller visiter le gravillon du bas côté, Reprenant le goudron, je m'étonne, Voila des gens qui ont pris le temps d'une grasse matinée, celui d'un gentil câlin pour peu que la zigounette de monsieur fut en forme et qui foncent maintenant plus vite que devant un tsunami,

 

Tandis qu'une dernière coupe ma piste sans l'aumône d'un clignotant, avec beaucoup de mauvaise foi à mon tour, je me dis que ces apprentis assassins seront les pires détracteurs du prochain Tour de France. Relayés comme il se doit par la clique des journalistes, sûrs de leurs certitudes, sans avoir jamais quitté l'assise d'un fauteuil, Pour me rasséréner, je me console avec la diatribe d'un J.C.Guillebault rappelant à leur humilité « ces procureurs en carton-pâte, ignorants qui claironnent leur point de vue, aux péremptoires de même acabit »,

 

Quelque puisse être les dérives de la petite centaine de coureurs cyclistes professionnels, je suis heureux de faire partie du gros million de pratiquants pour qui le vélo, outre un plaisir, est quasi une philosophie,

 

17:02 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

18/06/2014

Super Beauf

Avez-vous déjà assisté à ce spectacle ébouriffant : Un chien accroupi, essayant de couler son bronze avec au bout de la laisse un maître, aussi gêné que si c'était lui qu'on avait surpris les culottes baissées et prenant l'air niais de circonstance ? Vous venez de voir « Super beauf » dans un de ses exercices favoris,

« Super beauf » n'écoute que ce qu'il croit être son bon droit, Ainsi, dans un embouteillage qui se forme au carrefour, il vient compléter cette confiture de bagnoles emmêlées, en avançant  dans le tas avec l'assurance de son du : « j'ai le feu vert, donc j' avance ! »

Dans un sous-ensemble de la famille des beaufs, un groupe particulier est illustrissime de la corporation : les ardents défenseurs de leur propriété privée, Dans un village particulièrement quiet, où sont abandonnés sans surveillance les jouets, les vélos, « super beauf » a édifié autour de sa maison des murs plus élevés qu'à Fort Knox, Et pour que nul ne l'ignore (dans un village tranquille, je le rappelle) il a constellé ses barricades de panneaux « Propriété privée ; défense d'entrer » On n'a d'ailleurs pas bien envie d'entrer par cette meurtrière défendue par un ultime rempart : un digicode muni d'une caméra détaillant le forcément importun visiteur,

« Super beauf »s'épanouit naturellement dans les arrière-cours de la politique,  tout en proclamant bien sûr, haut et fort, qu' il ne fait pas de politique, C'est lui qui gobe avec gourmandise les diatribes des populistes qui promettent les lendemains qui chantent en supprimant l'Europe, les « métèques », l'euro, les fonctionnaires, et on peut compter sur lui pour  faire partie des gros bras  de la claque,

On pourrait laisser à ces gens le goût d'être benêts et  les regarder avec la sympathie qu'on a pour les malades qui s'ignorent, Malheureusement, tant qu'on n'a pas instauré une sorte de permis de faire des enfants, on en a pour des générations à subir les avanies de cette corporation,

16:00 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

03/06/2014

Sujets d'étonnement

 

Mon grand âge aurait du émousser depuis longtemps ma faculté de m'étonner, Ce doit être le petit point par lequel je reste accroché à un brin de jeunesse : je continue d'être impressionné par ce que je vois quotidiennement, Très assidu à la marche à pied, la moindre déambulation me propose son lot d'étonnement,

 

Si je me rends par exemple vers ma bibliothèque préférée, aucun de mes voyages ne manque à ce constat : le trottoir que j'emprunte est décoré d'un panel varié de crottes de chiens, Ce qui me surprend, c'est que ces drôles de reliquats sont à quelques mètres des canisettes dont la grande sollicitude de ma commune a pourvu les promenades des canidés,

 

Ma commune exerce aussi sa sollicitude vis à vis des humains, Elle nous a doté notamment d'une police municipale dont les uniformes, les véhicules prédisposent à l'efficacité, Que nos pandores municipaux n'exercent pas beaucoup puisque leurs rondes se font dans la semaine aux heures ouvrables, Mais que vienne le samedi et son cortège de voitures envahissant les parkings, les trottoirs et même les pelouses, l'autorité ad-hoc est absente, Je m'étonne !

 

Je serais injuste de ne pas noter que cette fameuse sollicitude a réalisé pour les cyclistes un réseau très dense de pistes cyclables, Ce qui m'étonne en l'occurrence, c'est de trouver sur la piste les piétons pour lesquels on a ménagé un large trottoir juste à côté, Peut-être pour avoir la chance, avec ces poussettes modèle « char AMX », de tamponner un cycliste, le naïf ! croyant à son bon droit,

 

Je ne devrais pas m'étonner de ces sujets d'étonnement, Ils ne sont que le reflet de ce qu'est devenu l'air du temps : un monde individualiste, voire égoïste, C'est le monde dans lequel nous vivons,

 

11:36 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)