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28/12/2013

"O râge, O desespoir, O vieillesse ennemie"

 

 

 

Jusqu’à il y a peu, sans me sentir immortel mais en remettant l’idée de la fin de partie à beaucoup plus tard, je me voyais assez inoxydable, progressant chaque année dans mes exercices, à vélo ou à ski. Deux accidents, coup sur coup, m’ont ramené très vite à une dure réalité.

 

On m’a bien fait voir, (avec commentaires, « à votre âge »….) que même le calcium du soleil ne me faisait pas des os en acier, que mes synapses connaissaient quelques court-circuits. Et si je n’avais pas bien compris, on m’a collé du métal dans la hanche, du plastique dans les doigts. Tout cela, même pas pour reprendre une progression sportive, mais simplement pour fonctionner chaque jour à peu près normalement.

 

Au début, pas vraiment préparé, j’ai subi ces accessoires étrangers comme des intrus monstrueux, et craignant de faire peur en les exhibant. Erreur ! Ma calvitie, jointe à ces étrangetés, n’a même pas provoqué une proposition de place assise  dans le bus. Les jeunes qui m’entouraient semblaient beaucoup plus accaparés par la réponse aux derniers S.M.S. !

 

Reste que cette belle surface de plastique vierge aurait pu s’agrémenter de quelque dessin, ou même, en souvenir des « dazibao » chinois, recevoir quelques mots bien sentis. Ca nous changerait des horreurs qu’on a trouvé dans certains journaux récemment .

 

Quel que soit le sort qu’on réserve à mes composants artificiels, plutôt conservateur sur ce plan, je rêve de reparaître le plus tôt possible avec mes abattis d’origine, même un peu usagés.

 

10:43 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

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