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05/05/2021

Sots de puces

Comme je m’inquiétais de ne pas voir arriver le vélo que j’avais commandé, j’ai eu cette réponse que je croyais dépassée : - comme quand la SNCF n’a pas pu vous prévenir du train supprimé, dit-elle, à cause de l’ordinateur- le constructeur a eu un bug informatique dans ses stocks et ne retrouve plus ses vélos. L’heureux temps où on comptait ses produits avec un  papier et un crayon… et ses yeux !

Cette modernité chancelante ne fait que renforcer à mes yeux les vertus du simplissime et toujours jeune vélo. Lorsque Michaux, en 1860, a accroché des pédales à l’antique draisienne, dans son architecture et son principe de fonctionnement, le vélo était achevé. Même l’enfant de 4 ans le comprenait au 1er coup d’œil.

Certes, en un peu plus d’un siècle et demi, il a connu des améliorations. Je me souviens : après mes 1ers vélos à dérailleur, j’étais ébahi des 7 vitesses de mon V.T.T. Mon Routens de la retraite en avait 9 et mes V.A.E. le vendu et l’autre à venir en ont 10. C’est toujours le même engin. Il faut un minimum de vitesse pour garder l’équilibre sur les roues et appuyer sur les pédales pour les propulser. Même l’électrique marche comme ça : on appuie juste un peu moins.

Le Michaux de l’informatique s’appelle Moreno, l’inventeur de la carte à puce. Au développement extraordinaire avec de fameux progrès. Par exemple, quand les impôts m’envoient un document pré-rempli où je lis mes recettes et mes charges, où je n’ai plus qu’à signer – électroniquement- ils m’épargnent une corvée qui me prenait des heures du temps du papier.

Bien content aussi de trouver, grâce au G.P.S., la boutique au fond d’une impasse dans une commune éloignée. Moins ravi quand voulant rechercher mon produit 2 jours après, Monsieur Google me prévient que j’étais à cette boutique mardi à 13H27 !

Mon gendre ricane en croyant m’apprendre qu’on peut payer ses courses par smartphone. Mais je vais le laisser coi en lui apprenant que déjà, quelque part, on peut sortir du magasin avec ses courses sans même sortir le smartphone de sa poche.

Tout en perplexité entre la simplicité du vélo et les arcanes imprévisibles de l’informatique, j’entre dans ma pharmacie habituelle. De l’autre côté du plexiglas séparateur, une jeune femme gendarme, bien posée sur ses rangers, le ceinturon bardé de bidules que n’a pas la ceinture de mon pantalon. Sans attention excessive, je vois qu’au-dessus de son paquet de médicaments, il y a une très courante boite de paracétamol. Allons ! Tant que nous sommes protégés par des humains, avec leurs bons jours et leurs tracas quotidiens, nous pouvons vivre dans un monde encore compréhensible !

15:35 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)