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14/10/2022

Le risque révèle ce qu'on vaut (G.Oury)

Il n’y a que deux options pour occuper son temps libre. Dans la 1ère, on se love dans son fauteuil, le cadeau empoisonné qui a longtemps accompagné le nouveau retraité. Dans l’autre, celui qui ne se sent pas trop out of form va en profiter pour taper dans le tas inépuisable des procastinations. Et par exemple consacrer quelques heures à se bouger les fesses, même pour de simples balades à partir de la maison.

Dans ce choix, le mien, à défaut d’évènement imprévu, mon cerveau, sans doute en sympathie avec les jambes, ne peut pas s’empêcher de mouliner. Il a le chic de proposer des questions sans réponse.  Voici sa dernière. D’un côté un principe de précaution terriblement précautionneux. De crainte qu’on ne l’ouvre, ce S.M.S. est suspecté de spam. Cette porte en verre, badigeonnée de peinture, évite qu’on ne se cogne dedans.

Le sommet des précautions est atteint pour les personnes âgées puisque classées à risque. Risque de se raire mal, d’attraper une maladie. En réalité, à  un certain âge, on a déjà ramassé tout cela et on ne risque plus grand-chose, sinon de mourir, échéance pas vraiment datée.

En face de ce luxe de précautions vis-à-vis de risques assez mineurs, se développent, sans protection aucune, des comportements vraiment dangereux. Les fameux rodéos qui provoquent parfois un mort innocent. En font aussi partie les nouvelles agressions. Contre des agents qui réduisent une voie de circulation. Contre un médecin, un pompier qui aimeraient savoir pourquoi.

La différence entre le luxe de précautions pour les petits soucis quotidiens et leur absence vis-à-vis de soucis quasiment dramatiques  interroge. Dans le clan des « y’a qu’à », « faut qu’on », une réponse : plus de policiers.  On pourra aussi se dédouaner en demandant à l’éducation nationale de « dresser » les enfants. S’ils ont des parents capables des actes notés ci-dessus, ce n’est plus du ressort de l’école.

Quand mon cerveau émet des questions sans réponses, semble-t-il, il n’est pas tout seul.  Pour beaucoup heureusement, il reste un moyen de se défouler de leur impuissance : agonir d’injures les politiques.

 

10:52 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)