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20/10/2022

Les oiseaux ne chantent plus mais la vie est belle

J’avais manqué la livraison habituelle de la semaine pour une sortie en C-car. Quand la moindre ménagère qui montre sa dernière recette de crêpes affiche des dizaines de milliers d’amis (pardon, on doit dire des friends), mon blog silencieux n’a pas bouleversé la blogosphère. C’est là que je vois qu’avec mon blog désuet, je date sérieusement.

Une sortie-aération qui s’imposait. Bousculé par les tensions nationales et internationales, j’avais mes propres soucis. D’abord les suites d’une semaine « médicale » où les médecins, sans m’annoncer une fin prochaine, ( pour mon moral, le dernier m’a raconté son père décédé à 91 ans), m’ont fait comprendre, dans leur langage amphigourique, que je n’avais plus 40 ou 50 ans.

Quoique pas trop soucieux de mon pouvoir d’achat, j’ai eu une révélation à la boulangerie. L’avais l’habitude de tendre un euro pour ma baguette et tendre aussi la main pour la monnaie. Maintenant  je tends un euro et quelques menues pièces jaunes pour la même baguette. Une épine dans ma religion du pain quotidien.

La sortie en C-car ne démarrait sous les meilleurs auspices. Dès la prise d’essence du départ, j’avais réussi à frotter la casquette de l’engin au montant en acier d’un abri à vélos. Bien sûr, le plastique a perdu le combat devant l’acier, ménageant un circuit à la pluie éventuelle.

Celle-ci, rapidement, cesse d’être éventuelle, mais plutôt dense. J’entends les rationneux me dire que la pluie en automne c’est assez normal. Par contre, au fond de la vallée de Champollion, sans télé, ni réseau, on ose rêver d’une accalmie.

Ce fut, en tous cas l’occasion d’une belle aubaine. En achetant du collant pour masquer la déchirure du C-car, j’ai vu le vendeur sortir une échelle, un cutter, et faire lui-même la réparation plus soigneusement que je n’aurais su faire moi-même.

La pluie nous a offert une autre aubaine. De ressortir le scrabble, oublié depuis quelque temps, et de constater que, sans le dictionnaire, on avait pu caser nos w et nos y assez facilement. Un peu de souplesse dans les neurones s’apprécie !

On a fait la découverte en ces lieux d’un pain croustillant, goûteux, comme on peut le trouver encore dans quelques campagnes. On a récupéré aussi, pour une halte bienvenue, le village de Monteyer. Dans l’espace d’une accalmie pour une balade, on a trouvé des noix. On peut être sûrs que ma récupératrice préférée n’a pas manqué de prévoir cette bonne surprise au dessert.

Prise dans un contexte d’heureuses circonstances, l’arrivée à la maison était idéale. Malgré les lauriers envahissants, papy a remisé l’engin dans sa case sans difficulté. La cerise sur ce gâteau de béatitudes : notre petit-fils nous attendait avec ce produit qui a déserté les rayons de supermarché et notre saladier à sauce de salade : de la moutarde ! Après ça, sûr, on peut voir venir !  

 

09:14 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1)