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29/09/2022

Vivement la retraite : mantra répété à l'envi eu long de la vie professionnelle

Dans les périodes à tendance orageuse, on a coutume d’évoquer les fameuses « 30 glorieuses » et d’asticoter ceux qui en ont été les bénéficiaires : les retraités. Certes, en traversant un peu plus loin que la rue, on obtenait assez facilement un emploi. En fait un contrat de travail de salarié, généralement en C.D.I., avec les droits à la retraite, à la formation et toute la protection sociale afférente. On n’avait pas encore inventé les plateformes  qui ont ressuscité une sorte d’esclavage.

Certes, il fallait effectuer 47 heures et demie par semaine, ramenées en 62 à  seulement 45 H. Et se réjouir, au même moment, de bénéficier, dans la foulée de Renault, de 4 semaines de congés. Heureuse époque : la loi n’avait plus qu’à entériner les avancées des discussions paritaires.

La vie de retraité n’est pas pour autant un heureux fleuve tranquille. Les jeunes générations qui vont arriver à la retraite s’en apercevront bien vite. Par ces temps d’inflation, le salarié peut espérer grappiller un petit % sur sa paie. Le montant du retraité, fixé au départ, lui laisse tout son temps pour mesurer chaque trimestre la décrue de son pouvoir d’achat.

 Le logement qu’il a pu acquérir vieillit comme son patron et son maintien vient amputer de larges pans d’une présumée somptueuse retraite. Quand l’impétrant ne se casse pas le dos à faire lui-même divers travaux par économie.

Au-delà de ces divers désagréments, il faut noter que tous les retraités ne possèdent pas une maison, encore moins une à la ville et une à la campagne. Qu’en outre pour certains, les salaires de la vie professionnelle, hachés ou minces, n’autorisent pas une vie de retraité dans l’opulence. On peut donc imaginer des modifications visant un meilleur équilibre.

En agitant le chiffon rouge de l’âge légal, le gouvernement met sous le boisseau 2 débats. Tous les métiers ne s’exercent pas de même façon et cela apparait clairement quand arrive la retraite. On devrait en tenir compte, même si les critères de la pénibilité sont difficiles à définir. D’autre part, on a le scandale de tous ces emplois, auxiliaire de vie, femme de ménage, livreur de plateforme, qui doivent accumuler des heures pour un salaire rétréci et qui, parfois, ne déclenche même pas le fameux trimestre.

Les oppositions voulaient, et ont obtenu, de restreindre la mainmise d’un parti majoritaire pour redonner vie aux débats dans un Parlement plus contributif. Pour ce sujet, parmi d’autres, acceptons-en l’augure !

11:12 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

22/09/2022

Né de père qui se veut inconu

J’ai décidé une sorte de coming out pour déclarer  ma sortie du statut de catholique. Je n’en veux pas à mes parents de m’y avoir introduit. Pour la centaine d’habitants de Billey, il était inimaginable que la fille de Toussaint et Marie, leur fille Denise, n’aille pas à la messe et ne fasse pas baptiser son fils.

Malgré le formatage intensif qui s’en est suivi, très tôt, j’ai eu quelques doutes. Une Marie qui accouche d’un fils, Jésus, et qui est vierge. La même qui est montée au ciel ? Elle a mis sa robe en corolle et a pu profiter des ascendances pour s’élever. Au ciel, quel ciel ? Ces mystères me semblaient bien mystérieux !

A l’âge de raison, un peu tardif, c’est l’institution qui  m’a posé problème. Une religion qui se revendique et prêche la pauvreté quand le gouvernement des cardinaux à Rome mène une vie de pachas, en appartements luxueux et Mercedes au garage. C’est un Jean-Paul II, en guest-star, déplaçant des tonnes de matériel pour son  show au Brésil, oubliant ses petits troupiers assassinés, ou ailleurs.

Le comble de l’hypocrisie est atteint pour le célibat des prêtres, aux solutions bricolées quand il y a « faute ». Ou bien on feint de ne pas savoir ; quand il y a des vagues, on éloigne en douce le fautif, laissant la femme à son désespoir. Le cursus du séminaire n’a prévu aucun cours concernant la vie amoureuse et ce qui peut la conclure : un enfant.

Ce qui a aiguillonné mon irritation, c’est un documentaire présentant des enfants de prêtres. Après une enfance vécue dans le faux-semblant, ils éprouvent de grandes difficultés à identifier leur père, avec la coopération mitigée de la mère. Quant à rencontrer cet homme encore vivant, c’est un parcours d’obstacles, réfugié qu’il est derrière les fortifications érigées par l’église.

Ces vies scandaleuses intiment à l’église d’admettre que les prêtres ne sont pas des saints, seulement des hommes vivant dans l’isolement, en recherche d’affection. Des groupements de prêtres réclament, pour ceux qui le choisiraient, de vivre comme les orthodoxes et les pasteurs protestants, dans leur foyer. Cela prend de l’importance en Allemagne, où des prêtres vivent leur sacerdoce en famille, au grand jour, avec la bienveillance de leur évêque. Luther, dans sa tombe, doit sourire que son pays continue de secouer le conservatisme ecclésial !

L’église n’échappera pas à cette révolution. Malgré sa bonne volonté, ce ne sera pas François, peut-être le suivant, ou même celui d’après. Si cela n’améliore pas trop l’image de l’église et son recrutement, du moins elle sortira de l’ombre des femmes et des enfants qui pourront vivre une vie normale, comme tout le monde, en pleine lumière.

09:33 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

15/09/2022

La valeur devrait attendre le nombre des années

Vous ne trouverez pas facilement un être épanoui pour vous dire qu’il a réalisé ses rêves. L’humaine condition offre plutôt des kyrielles de gens malheureux de ne pas avoir réalisé leurs espoirs. Dans tous ces déçus, on trouve alors des super-actifs plein d’esprit de revanche : ce qu’ils n’ont pas fait, leurs enfants, le plus souvent, l’obtiendront. Le souci légitime de voir ses enfants réussir mieux que soi peut connaitre quelques dérives.

La plus courante vise à vouloir faire éclore le champion qu’on n’a pas été. Dans ce cas, les parents délèguent l’objectif à un entraineur qui poursuit d’ailleurs sa propre réussite. Et dans les salles de sport, on verra des gamin-e-s, s’échiner jusqu’à l’épuisement sous les invectives d’un coach pas bienveillant du tout.

On a à l’esprit ces très jeunes filles qui remontent courageusement sur la poutre ou le cheval d’arçon après une chute plus ou moins douloureuse. On n’est pas ménagé davantage sur un terrain de foot ou un cours. Pour sûr : les millions de Mbappé ou de Nadal titillent les neurones de plus d’un. Est-ce une raison pour pousser un bambin de 5 ans, qui ne connait pas encore les millions, à saisir sa raquette, après l’école, plusieurs soirs par semaine ?

Une variante, moins physique mais aussi stressante, s’adresse aux petites filles. Attifées dans des atours d’antiques stars décaties, elles disputent, avec l’ardeur boostée par la mère, des concours de mini-miss. Elles s’y entrainent, popotin chaloupé inclus, à prendre les poses aguicheuses des grandes. Des compétitions où le jury entraine ses yeux davantage sur les atouts de la silhouette que sur ceux du cerveau.

Ces façons d’investir dans sa progéniture, en pleine vanité, mènent à des comportements qui interrogent. Se prolonger, en mieux, pourrait-il pousser à faire des enfants destinés à devenir objets d‘exhibition ? Se poser la question, c’est déjà y répondre.