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03/06/2021

Je me hâte avec lenteur

Une jeune pousse de mon entourage, lorgnant sur « L’éloge de la lenteur » abandonné sur ma table de nuit, déclarait, il y a peu, que ce titre ne m’était pas approprié. Ce généreux démenti m’a laissé dans une impression de faux-cul qui se la joue tellement nombre d’indices pointent chez moi vers la lenteur, parmi les autres signes de vieillesse.

Notre cuisine par exemple, et ma table de « travail » non moins, sont constellées d’affichettes de taille et de couleur différentes rappelant des choses à échoir. Il ferait beau voir à mon âge que j’oublie un R.V. de docteur. Les dits-docteurs remplissent mon agenda, mais à mesure qu’approche l’échéance, je redouble avec une affichette.

Là où l’affichette serait utile, mais pas très commode, c’est dans la conversation où le mot recherché s’échappe de plus en plus. S’agissant de la capitale du Kirguizistan, passe encore. Mais il s’agit maintenant de lieux mille fois parcourus, à notre porte, que je  ne retrouve pas le moment voulu. Je me lance alors dans un vrai concours de périphrases pour tâcher de désigner le manquant. Du moins cela fait travailler mes neurones, et même ceux de l’interlocuteur occupé à  résoudre cette sorte de jeu de piste.

Sans avoir pris de centimètres en largeur, j’ai un peu de mal à viser ceux des portes et j’accroche couramment tout objet, clé, poignée, qui dépasse. Je ne rate pas toujours la moindre anfractuosité su sol. On se sent vieillard quand le pied vient buter sur ces reliefs minuscules.

Je peux me désoler aussi d’un cerveau devenu le cimetière de plein  de projets qui m’ont enthousiasmé et qui restent à l’état de rêve. J’ai accepté d’avoir perdu du muscle, ce que me disent les sorties à ski ou à vélo. Pourtant, les neurones du cerveau seraient-ils des muscles tellement affaiblis que je manque à ce point d’énergie pour en réaliser quelques-uns ?

Malgré des jambes, pas encore en coton mais déjà plus en acier comme autrefois, je me bouge avec des marches et des indigestions de vélo. J’ai trop peur de ce supplice pseudo-médical qui pousse les vieux à la marche forcée : être affligé  d’un chien qui oblige à sortir matin et soir pour faire pisser l’animal.

10:07 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Tu veux faire le stage de menuiserie avec Isabelle ?!
Ou plus tard ? J'ai le contact...
Quant à prendre un chien, laisse moi rire !!
Bisous

Écrit par : Marc | 03/06/2021

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