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06/07/2018

Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis

La formule me plaisait déjà beaucoup, mais je la chéris davantage aujourd’hui car j’ai changé d’avis. J’étais arc-bouté jusqu’alors  sur le refus d’utiliser un vélo électrique avec, pensais-je, quelques bonnes raisons.

Il me semblait notamment que faire fonctionner les muscles de mes jambes sans assistance pouvait retarder l’inéluctable décrépitude.

 L’autre raison est plus sournoise : entendre mes proches, ou très proches, me dire : « si tu  tiens absolument à faire du vélo, fais-le mais avec un moyen adapté, un V.A.E. ». Cette façon de me rejeter dans les limbes du grand âge me hérissait un peu le poil.

Or, dans ma dernière sortie à vélo, que vois-je ? Deux copains, habitués comme moi à grimper un col avec pour seul viatique leurs 2 jambes, se pointant aujourd’hui juchés sur des vélos électriques. Tout au long des 960 mètres de dénivelée que comportait la sortie, en voyant mes 2 joyeux drilles vibrionnant autour de nous, je moulinais, du cerveau,  sur le thème : pourquoi eux, (quelques années de moins que moi) et pourquoi pas moi ? Et c’est ainsi que j’ai changé d’avis.

Mais décision n’est pas action, surtout avec papy. Avant de faire chauffer la C.B. j’ai fait chauffer l’ordi. Il me fallait me familiariser avec ce nouvel engin et comprendre, par exemple pourquoi la même batterie de 36 vols produit parfois 280 watts et parfois 800.

Muni du minimum technique, il me restait à  aborder les vélocistes de Grenoble. Par chance, comme à la coupe du monde, j’ai  vite trouvé les 2 finalistes. Grâce à mon mini-paquetage technique, j’ai décelé rapidement le gagnant. Gagnant, on peut le dire, car l’engin n’est pas donné ! Surtout quand la machine du vendeur a refusé le paiement en 4 fois parce que j’ai passé 80 ans. Décidément ! Je suis quand même ressorti la bête en laisse.

Passé le temps du « doctus cum libro », le concret s’imposait. Les pentes de Chamrousse étaient le bon coin pour tester l’animal. C’était attendu : la descente se déroulait super ! Mais la montée était formidable aussi. J’ai trouvé qu’on pouvait même encore pédaler, et pas qu’un peu.

Maintenant, nouveau Centaure, aurai-je le temps de rattraper les plus de 100000 kms réalisés avec mes seules jambes.

  

14:57 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)