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29/06/2018

Eloge de la sieste

Parler de la sieste ne peut se concevoir que sous l’autorité du référent incontestable : mon fils ainé. Contesté toutefois au début par des membres de la famille, dont moi, quand les circonstances de l’exercice semblaient inappropriées. Je ne sais pas ce qu’il en est dans les autres domaines, mais sur celui-ci, sa discipline est intangible.

Cette singularité m’était apparue lors de nos randonnées cyclistes en divers points du monde. Pique-nique (parfois frugal) avalé, Marc extrayait le tapis de sol de la tente de ses sacoches pour aller s’étendre quelque part. Qui pouvait être un abribus en Tchéquie, sous l’ombre parcimonieuse d’eucalyptus  au Portugal ou les tiges rugueuses de la steppe  en Mongolie.

Nul doute qu’une telle constance dans l’objectif n’ait réveillé en moi le gène que j’avais du lui passer par inadvertance. Et c’est comme ça que je suis revenu à ce rituel, mais avec le confort qui en facilite le bon usage.

Ce retour aux sources m’a fait faire une découverte : il y a autant d’écoles de la sieste qu’il y a de courants en écologie. La sieste ramassée en 5 minutes, la complète en 1 heure, celle avec sommeil, celle sans. La classique chez soi dans un lit est concurrencée pas la sieste sur canapé, bercée par la télé. On a vu aussi des sournois qui réussissaient à masquer une sieste profonde dans une réunion professionnelle. Certains reviennent, l’œil allumé, d’une sieste coquine.

Sans doute en voulant porter haut le record de l’exercice, le référent en titre s’est offert 8 jours et 8 nuits sur une couchette d’un compartiment du Sibérien-Express. Même si on arrive à faire autre chose, l’endroit se prête à des siestes somptueuses qui lui permettraient d’écrire lui aussi : « Merci pour ce moment » !

10:23 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (1)