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22/06/2018

Le fond de l'air estfrais

Je me suis retrouvé récemment dans la fâcheuse posture de l’âne de Buridan, à ne pas savoir de quel côté pencher mes pensées. A la recherche d’un banal savon dans mon Intermarché coutumier en plein réaménagement, je tombe en arrêt devant une femme vêtue d’une robe courte, très courte. Une tenue assez bienvenue à la plage, mais déconcertante en ce lieu.

D’où ma perplexité.  Cette dame (c’est une dame, car accompagnée d’une fillette) s’est vêtue comme cela, sans s’inquiéter des autres au risque de montrer sa culotte. Ou bien elle prend justement ce risque dans l’espoir de harponner un galant. Ou pire, elle provoque dans l’espoir de retourner une paire de baffes à l’imprudent qui aurait cru y voir une invite.

Mes lointaines études de psychologie, y compris un volet cognitivo-comportementaliste ne me permettent pas de répondre. Et je ne suis pas assez proche de Caroline de Haas pour lui demander d’éclairer ce comportement féminin.

Certes, j’aurais pu reprendre mes visites à Intermarché sans plus me préoccuper de cette vision. Mais les soubresauts chaotiques de la météo vont quand même nous amener à l’été. Et nous verrons ces dames revêtir alors des tenues bien moins couvrantes qu’une burqa. Et moi de replonger dans la perplexité : mes yeux sont-ils neutres ou voyeurs ?

Les naturistes ont trouvé la bonne réponse. On ne cherche ni à plaire ni à déplaire ; on ne plait qu’à la nature. L’ennuyeux c’est que depuis des siècles, pour toutes les activités courantes, on n’admet pas vraiment qu’on se présente tous nus. Mon dilemme reste entier et j’ai seulement une certitude.

Il y a peu j’aurais encore dit, en toute innocence à mon âge, à cette dame que sa robe était très seyante. Depuis, le fond de l’air a fraîchi et je ne m’y risquerai plus de crainte de prendre une paire de claques pour tentative de harcèlement.

 

08:42 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

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