20/08/2016
Mal aux malléoles
M’en prenant dans mon dernier post à la triche et aux tricheurs, je me réfugiais, pour le naturel, sur mon vélo. Par ailleurs largement vanté dans ces chroniques.
Il n’a pas vraiment triché, mais il m’a trahi. Refusant l’obstacle d’un passage gravillonné, il s’est couché et moi dessous. Lui, pas de mal. Moi, assez du côté des malléoles. Ce qui m’a permis de faire plus ample connaissance avec ces pièces d’anatomie, qui jusqu’alors ne troublaient ni mes jours, ni mes nuits.
Et me voila pourvu d’un plâtre qui m’habille des orteils aux genoux. Un appendice qui n’ajoute rien à ma beauté et que je traite, si l’on peut dire, par-dessous la jambe. Mais il se rappelle à mon mauvais souvenir : son poids ! Pour moi qui aime aller vite, un comble : traîner la patte.
Un accident qui me vaut un vrai garage d’équipements divers, fauteuil, déambulateur et de connaitre des verbes nouveaux : béquiller.
Dans un petit mot pour l’anniversaire de mon épouse, je rappelais son attention assidue auprès de son mari, y compris quand il lui apporte des soucis. Il ne s’est pas passé beaucoup de temps avant d’en avoir confirmation.
Occasion aussi de vérifier que toute la famille s’inquiète quand papy fait des siennes. C’est ma petite revanche. Si, un jour ou l’autre, je disparaissais, je laisserais une trace dans les mémoires. Si un membre de la cohorte des histrions politiques ou médiatiques « lève les galoches », ça ne fera pas un grand bruit, sinon peut-être un « ouf » de soulagement.
15:37 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)
14/08/2016
Les J.O. "j'y vas pas"
Voici venu le temps des jeux, des J.O. Toutes les radios et télés vont bruire, 3 semaines durant, des exploits et records réalisés par les athlètes. Et aussi les habituelles suspicions de dopage. Comment ne pas y penser dans ce climat généralisé de triche. Même les dopages avérés sont bricolés. Celui-ci, à ne pas trop froisser, est pincé pour prise « d’une substance bruleuse de graisses ». Quant aux athlètes russes, pour ne pas offenser Poutine, le C.I.O. se défausse.
Le sport s’est professionnalisé, donc sponsorisé. C’est dire que ce sont les sponsors, l’argent, qui fixent les objectifs, dont nous, les consommateurs, voulons voir des images de plus en plus renversantes. Comme nous acceptons aussi « le jambon au torchon » ou « le camembert moulé à la louche », en croyant revenir à l’authenticité.
Pas étonnant qu’on puisse nous refiler des voitures aux consommations d’essence ou de filtres à particules biaisées. Là c’est vrai, c’est technique et nous sommes un peu démunis. On continue toutefois de se fier à l’incontournable Google, même en sachant qu’il néglige de payer son dû d’impôts.
Doit-on admettre que nous sommes définitivement les sujets du dieu-argent ? N’y aurait-t-il vraiment pas un autre dieu à se mettre, si j’ose dire, sous les genoux ? En tous cas, pas ce monstre dont se réclament les égorgeurs. Pas tellement non plus celui de Rome qui efface nos fautes si , après confesse, on entre dans 4 églises dument répertoriées et surtout si on gravit, à genoux, les 25 marches de la « Sancta scala ».
La lutte, à mon niveau et très prosaïquement, contre tous les tricheurs, c’est de continuer mon vélo avec mes jambes et mes poumons, à laisser tomber le camembert moulé à la louche pour me goinfrer d’un vieux comté bien de chez nous.
10:48 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)
02/08/2016
Je n'étais pas aux J.M.J.
Je n’ai jamais affiché une dévotion immodérée à l’égard des J.M.J. C’est le souvenir du très médiatisé Jean-Paul 2 se transportant dans des pays exotiques avec tout le falbala du transport de la papamobile, d’un cortège conséquent de cardinaux. Concernant les participants, ça sentait le beau monde. Un signe : chaque jeune interviewé s’appelait : « …de quelque chose ». Mon avis va peut-être changer, voici pourquoi.
Notre peuple gaulois, frustré sans doute d’une révolution qu’il ne se sent pas le courage de refaire, penche depuis quelque temps vers une déprime autour de l’antienne : tout va mal. C’est vrai : ça ne va pas très bien. L’Angleterre quitte l’Europe, « la France » perd l’Euro, le chômage ne baisse pas.
Mais bien pire que tout ça : nous venons d’entrer dans une séquence de lourds attentats. Le pire du pire est que, passées les quelques minutes de compassion convenues pour les familles, on entre tout de suite dans les critiques démagogiques et indignes. Sur l’emplacement des voitures de police, sur le nombre de policiers placés ici ou là. Nos politiques, si fatigués, sans vision d’avenir, au deuil privilégient leur réélection.
Et c’est là que je vois les J.M.J. de Cracovie autrement. D’abord, parce que ces jeunes catholiques, répondent à la violence par un espoir de voir gagner « la civilisation de l’amour » en tous cas de la fraternité. Sans chercher à tous prix des responsables et face aux fractions déjà bien entamées par Daech, ils prônent le dialogue inter-religieux. Et même tous les dialogues pour cimenter la communauté des citoyens.
On ne voit pas encore bien le politique capable de booster la fraternité nécessaire. Par contre, la dynamique des idées de ces jeunes permettra sans doute qu’il émerge. Pour leur génération ?
Je n’ai jamais affiché une dévotion immodérée à l’égard des J.M.J. C’est le souvenir du très médiatisé Jean-Paul 2 se transportant dans des pays exotiques avec tout le falbala du transport de la papamobile, d’un cortège conséquent de cardinaux. Concernant les participants, ça sentait le beau monde. Un signe : chaque jeune interviewé s’appelait : « …de quelque chose ». Mon avis va peut-être changer, voici pourquoi.
Notre peuple gaulois, frustré sans doute d’une révolution qu’il ne se sent pas le courage de refaire, penche depuis quelque temps vers une déprime autour de l’antienne : tout va mal. C’est vrai : ça ne va pas très bien. L’Angleterre quitte l’Europe, « la France » perd l’Euro, le chômage ne baisse pas.
Mais bien pire que tout ça : nous venons d’entrer dans une séquence de lourds attentats. Le pire du pire est que, passées les quelques minutes de compassion convenues pour les familles, on entre tout de suite dans les critiques démagogiques et indignes. Sur l’emplacement des voitures de police, sur le nombre de policiers placés ici ou là. Nos politiques, si fatigués, sans vision d’avenir, au deuil privilégient leur réélection.
Et c’est là que je vois les J.M.J. de Cracovie autrement. D’abord, parce que ces jeunes catholiques, répondent à la violence par un espoir de voir gagner « la civilisation de l’amour » en tous cas de la fraternité. Sans chercher à tous prix des responsables et face aux fractions déjà bien entamées par Daech, ils prônent le dialogue inter-religieux. Et même tous les dialogues pour cimenter la communauté des citoyens.
On ne voit pas encore bien le politique capable de booster la fraternité nécessaire. Par contre, la dynamique des idées de ces jeunes permettra sans doute qu’il émerge. Pour leur génération ?
15:05 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)