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03/11/2015

"La chair est triste et j'ai lu tous les livres" (S.Mallarmé)

Huit années passées sous la férule des « bons pères » (expression consacrée dans laquelle on ne remet jamais en question l’adjectif) m’ont formaté aux exigences de la morale chrétienne. Un point–clé conseillait d’approcher les femmes et leurs appâts avec une grande prudence et les choses du sexe avec plus de prudence encore.

Lié à mon épouse depuis plus de 56 ans, j’ai dû prendre quelque liberté avec ces injonctions. Et l’église a dû en faire autant. D’ailleurs, le pape lui-même tâche d’accorder celle-ci aux exigences de notre monde.

Notre monde vibrionnant n’avait pas attendu ces libéralisations pour utiliser les affaires de sexe avec une morale très ouverte ou même sans morale du tout. S’engouffrant dans ce créneau très porteur, les écrits et les images s’en donnent à corps joie dans la présentation d’attitudes très au-delà des pires chansons de garde de carabins.

Les doctes hebdos d’opinion lancent périodiquement une couverture affriolante en apéritif de révélations croustillantes à l’intérieur. Faute peut-être d’avoir le talent des Coluche ou Desproges, nos humoristes font rire, assez gras, dans des textes dont l’inspiration maraude davantage vers le bas de la ceinture plutôt qu’en haut vers la tête. Les rappeurs, qui n’avaient pas l’habitude de faire dans le compassé, osent des outrances sur tous leurs sujets. Cela plait à un certain public, par ailleurs souvent pénalisé de vivre avec son paquetage minimum de 500 mots. Et encore : bon nombre de ces mots feraient rougir les dictionnaires (quand ils s’y trouvent !)

Assez logiquement donc, et à l’abri de la fameuse formule « entre adultes consentants », chacun peut se jeter dans le « stupre et la fornication ». Et les enfants ? Ceux-ci, jouissant maintenant d’un ordinateur, parfois donné par l’école, et par la faute de leurs biberons enduits de Diphénil A, selon une étude canadienne, dotés d’une puberté précoce, se verraient bénéficier d’une entrée précoce dans ce grand lupanar.

Mais notre Ministre de l’Education va leur épargner ce sort funeste. D’abord en les réconciliant avec le Français et l’orthographe (bientôt une dictée par jour, parait-il), porte d’entrée vers un mieux culturel. Ensuite par l’apport de la morale. Qui ne sera pas celle de mon enfance, mais pourrait leur apprendre le respect des autres, en évitant de leur infliger ce dont ils ne veulent pas.

Verra-t-on donc éclore des jeunes générations épargnées par le vice ! Du moins, si messieurs Drahi et Bolloré, grands maîtres maintenant de l’écrit et de l’image, veulent bien accepter un recul du lectorat et de l’audimat !

 

17:16 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

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