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11/07/2021

On en rêve, et à l'occasion, on le trouve

A rebours de l’invite insistante qui nous en est faite, on ne peut pas trouver le grand bonheur permanent. Sauf peut-être dans un pays où n’existent pas de voisins toxiques, de chiens, d’impôts. Mais on doit s’y ennuyer.

Ce qui est davantage à notre portée, ce sont des petits bonheurs grappillés à chaque occasion qui s’en présente. Un peu à l’image de la « 1ère gorgée de bière » vantée par V.Delerm comme « un plaisir minuscule ». Ce qui est son goût, moi qui n’apprécie la bière qu’à la fin d’une rude étape de vélo.

Mes derniers jours étaient parsemés de ces occasions. Un de mes plaisirs minuscules fut de faire sortir mon nouveau vélo avec le club des retraités. Bien sûr, le pique-nique au Lac Saint-André fut un régal. Surtout, la compagnie de ces grands fatigués m’a montré comment enfourcher sa bécane et en redescendre sans se ficher par terre. Il suffit de ne plus compter sur une souplesse qui a disparu.

Toujours à vélo, dans une Nième tentative chez Kelvélo, j’ai enfin saisi le truc, d’une simplicité trop évidente, pour utiliser toutes les puissances du moteur. Et ce n’est pas un plaisir minuscule que d’effacer les 12% de la côte de Champagnier à 15 k/h avec un moteur à pleine puissance !

Toujours à vélo,  le Tour de France a enfin abandonné ces étapes plates où les sprinters ronronnent 180 kms pour surgir dans le dernier et gagner l’étape. Non sans grand risque de chûtes. Enfin la montagne où se décarcassent tous les coureurs.

Profitant de la présence de petits-enfants et de la nièce de retour d’Afrique, mon épouse avait anticipé mon anniversaire de façon inattendue, mais avec le gâteau « Opéra » que chacun a apprécié. Moi compris, avec la surprise !

Ces moments heureux, grappillés dans des circonstances diverses, suffisent à faire pencher la semaine du côté du bonheur. On a envie de dire à tout le monde, écrasé de soucis, affolé d’une violence qui monte, il y a encore, éparpillé ici ou là, des instants qui font croire à un certain bonheur.

09:45 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

01/07/2021

Ce n'est pas de jeu

Dans la nébuleuse médiatique sportive, malgré le départ du Tour de France ce week-end, on perçoit quelques bruissements au sujet des J.O. de Tokyo. A une trentaine de jours de leur ouverture, ils continuent d’empoisonner les instances sportives et politiques, pour ne pas parler des citoyens excédés par les risques encourus.

Pour rassurer, on avance des mesures très variables dans le temps. Pas de spectateurs, puis 50%, sans compter les écoliers, masques pour tous, y compris les athlètes, quand même admis aux jeux !

Pour oublier ces péripéties, revenons au héros emblématique des jeux : le Baron de Coubertin. Dont l’olympisme n‘était pas la 1ère préoccupation. A l’image de ses contemporains, revanchards après l’écrasement par la Prusse, Paris dévasté, l’Alsace-Lorraine perdue, il souhaite des jeunes fortifiés par le sport. « un débourrage physique indispensable à l’entrée dans l’armée moderne » 

Ce sport à l’école comme préparation militaire se heurte à une vision « hygiéniste » d’autres préconisateurs. Ainsi Tissié écrit : « l’éducation physique doit préparer une république de petits bonhommes aux jugements sûrs ». Quelques soient leurs motivations, ces découvreurs ont contribué à la gymnastique à l’école, rendue obligatoire en 1881. Ce dont on profite encore pour peu qu’on ait les profs et pas trop de dispenses de la part des élèves.  

Le Baron aurait préféré qu’on dise sport plutôt que gymnastique, qui résonne davantage avec émulation, compétition. C’est ainsi qu’il réanime les jeux olympiques avec l’objectif toutefois de rencontres ouvertes, facilitant les échanges entre cultures, statuts sociaux, dans un pur esprit amateur.

A quel point cet esprit a été galvaudé aujourd’hui, notre baron en pleurerait. Pour les nations et leurs dirigeants, une médaille aux jeux devient un drapeau. C’est bien pourquoi les dirigeants tiennent tant à obtenir les jeux même si la population, aujourd’hui japonaise, n’en veut pas. Les japonais ont bien compris qu’outre les désagréments habituels, ils seront exposés à toute la palette, de l’alpha au delta, des différents virus. Un comble : ils vont payer pour ça ! 

17:36 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)