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09/12/2016

"Maladies. Essayages de la mort" (J.Renard)

Dans mon club de retraités sportifs ou dans la rencontre avec les anciens de la classe, il nous faut faire le constat chaque année que l’un ou l’autre manque à l’appel.  A la tristesse, feinte ou sincère, pour le « cher disparu », peuvent s’ajouter des pensées davantage positives.

Ainsi ce casse-pied réputé tel aura enfin permis à sa femme de respirer un petit air de liberté. On lui voit donc dans les rencontres qui suivent une allure assez épanouie. On peut dire aussi, par ces temps de disette, que la sécu va pouvoir cesser d’allonger des euros de lourds médicaments qui accompagnaient  une fin qui ne finissait pas de finir.

Du moins, pour beaucoup de ces malheureux, on leur accordera ensuite l’épithète d’une « belle mort ». C’est réconfortant pour ceux qui restent, affolés à la perspective toujours possible d’une de ces maladies bien de notre époque, Alzheimer  par exemple, qui pour le coup n’en finissent pas de finir. Le mal absolu qui offre tout de même un petit bonus : celui, assez souvent, de ne pas être conscient de sa déchéance.

Deux de mes copains n’ont pas cette chance qui viennent d’entrer dans des ennuis irrécupérables et qui ont tout loisir d’observer leur décrépitude. Comment pourrait-on alors se plaindre quand on a une tête et des jambes qui fonctionnent à peu près. Une machine qui a déjà bien roulé, qui connait quelques pannes de temps en temps, mais qui marche encore vaille que vaille.

11:14 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

02/12/2016

Usque non ascendam-2.

Aujourd’hui je ne traduirai pas, l’ayant fait dans une chronique précédente. L’ascension ultime visée ici est celle de l’intelligence. Je l’ai déjà dit : je me méfie des gens trop intelligents. On dira que je m’exprime en revanchard, jaloux de ne pas être de la confrérie. Quoi qu’il en soit, même avec mon intelligence moyenne, je pense avoir raison.

Prenons la fine fleur de nos grandes écoles : Polytechnique. Depuis des décennies, les polytechniciens règnent sur E.D.F. Ils ont couvert la France de centrales nucléaires, l’énergie « la moins chère et la plus sûre ». Tellement sûre qu’ils ont imaginé une technique plus sûre. On se croirait dans le sketch de Coluche avec « Omo qui lave encore plus blanc ». Si on achève un jour l’E.P.R. de Flamenville, on en jugera.

Autre secteur réservé : la S.N.C.F. Là, nos polytechniciens ont jeté leur dévolu sur le T.G.V. à tout va. Même pas le plus rapide du monde ! On a donc laissé les autres voies à l’abandon. Et nos ingénieurs, dans leur grande suffisance, continuent de proclamer la super-sécurité du rail. Ils ont juste causé 4 morts à Bobigny !

Si ces domaines publics en sont là, ils le doivent à d’autres intelligents, les sortis de l’E.N.A. en politique. Sans multiplier les exemples, la seule promotion « Voltaire » nous démontre qu’on peut être assez intelligent pour réussir l’ENA, mais pas assez pour une bonne gouvernance.

Restent les recalés de la super intelligence : les experts réfugiés sur les plateaux de TV et les studios de radio. L’excellence de leur esprit s’est démontrée dans leurs pronostics pour l’élection de Trump, le Brexit, l’émergence de Fillon, la sortie de Hollande. On comprend mieux les errements de la politique quand on sait qu’ils en sont les conseillers.

Alors, gloire aux intelligences médiocres ? Surement pas ! Il y a d’autres intelligences, celles par exemple des enseignants. Ils ont souvent assez d’intelligence pour dispenser leur savoir avec pédagogie. Cela ne rend pas forcément les élèves plus intelligents, mais cela leur apprend à se servir de leur intelligence, à quelque niveau qu’elle soit.

15:21 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0)