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15/12/2024

Passé quelques décennies, comme certains wiskies, on est hors d'âge

Quelques-uns de mes proches remarquaient que j’avais eu un peu de mal à admettre mon âge et les petites séquelles qui vont avec. Les évènements quotidiens me le martèlent pourtant avec insistance.

Ainsi, du temps de ma jeune vieillesse il était entendu qu’à la 1ière neige je fonçais à Chamrousse. Or on nous annonce des hauteurs de neige faramineuses et je suis là en bas dans mon fauteuil. Le hic : j’ai maintenant une voiture avec chauffeur. Et celui-ci peut avoir d’autres impératifs que de transporter son bonhomme.

A ce chauffeur émérite on a payé une nouvelle voiture dont on a retiré une pédale pour épargner son genou gauche. Malgré cette ablation l’engin est muni de toutes les options modernes. En d’autres temps je me serais jeté avec gourmandise sur l’exploration de ces merveilles. Mais la carte grise est formelle : ce n’est plus moi le conducteur principal. Je ne suis même plus conducteur du tout.

J’ai quand même essayé cette voiture, comme passager, pour aller chez ma sœur la plus proche géographiquement mais la plus éloignée dans l’ordre familial. Cette sœur, née 13 ans après moi, disait récemment qu’il avait fallu nos rencontres après 50 ans pour faire connaissance. Enfermé toute l’adolescence et  au-delà dans ma pension, j’étais bien à l’écart de la vie des filles. Beaucoup d’autres choses m’ont manqué qui me font dire, un peu réducteur quand même,  que la seule chose retenue c’est de savoir lire et écrire assez correctement.  J’utilise donc beaucoup ces reliquats.

Avec la neige, la semaine était aussi celle des cadeaux de Noel aux personnes âgées. Notre mairie fait des contorsions de vocabulaire lorsqu’il d’agit de parler des « ainés », moins vieux que les seniors sans doute, comme s’il s’agissait de manipuler de la précieuse porcelaine. Souci inutile. Dans le convoi qui progressait vers le lieu de distribution, nous marchions à côté de gamins tout juste septuagénaires.

Deux de nos arrière-petits-enfants étaient à la maison pour l’anniversaire de l’un deux. Même si les parents expliquent parfois que nous sommes encore plus vieux que leurs grands-parents, pour peu que nous échangions des balles ou des raquettes pour eux nous sommes sans âge.     

Quelques-uns de mes proches remarquaient que j’avais eu un peu de mal à admettre mon âge et les petites séquelles qui vont avec. Les évènements quotidiens me le martèlent pourtant avec insistance.

Ainsi, du temps de ma jeune vieillesse il était entendu qu’à la 1ière neige je fonçais à Chamrousse. Or on nous annonce des hauteurs de neige faramineuses et je suis là en bas dans mon fauteuil. Le hic : j’ai maintenant une voiture avec chauffeur. Et celui-ci peut avoir d’autres impératifs que de transporter son bonhomme.

A ce chauffeur émérite on a payé une nouvelle voiture dont on a retiré une pédale pour épargner son genou gauche. Malgré cette ablation l’engin est muni de toutes les options modernes. En d’autres temps je me serais jeté avec gourmandise sur l’exploration de ces merveilles. Mais la carte grise est formelle : ce n’est plus moi le conducteur principal. Je ne suis même plus conducteur du tout.

J’ai quand même essayé cette voiture, comme passager, pour aller chez ma sœur la plus proche géographiquement mais la plus éloignée dans l’ordre familial. Cette sœur, née 13 ans après moi, disait récemment qu’il avait fallu nos rencontres après 50 ans pour faire connaissance. Enfermé toute l’adolescence et  au-delà dans ma pension, j’étais bien à l’écart de la vie des filles. Beaucoup d’autres choses m’ont manqué qui me font dire, un peu réducteur quand même,  que la seule chose retenue c’est de savoir lire et écrire assez correctement.  J’utilise donc beaucoup ces reliquats.

Avec la neige, la semaine était aussi celle des cadeaux de Noel aux personnes âgées. Notre mairie fait des contorsions de vocabulaire lorsqu’il d’agit de parler des « ainés », moins vieux que les seniors sans doute, comme s’il s’agissait de manipuler de la précieuse porcelaine. Souci inutile. Dans le convoi qui progressait vers le lieu de distribution, nous marchions à côté de gamins tout juste septuagénaires.

Deux de nos arrière-petits-enfants étaient à la maison pour l’anniversaire de l’un deux. Même si les parents expliquent parfois que nous sommes encore plus vieux que leurs grands-parents, pour peu que nous échangions des balles ou des raquettes pour eux nous sommes sans âge.     

Quelques-uns de mes proches remarquaient que j’avais eu un peu de mal à admettre mon âge et les petites séquelles qui vont avec. Les évènements quotidiens me le martèlent pourtant avec insistance.

Ainsi, du temps de ma jeune vieillesse il était entendu qu’à la 1ière neige je fonçais à Chamrousse. Or on nous annonce des hauteurs de neige faramineuses et je suis là en bas dans mon fauteuil. Le hic : j’ai maintenant une voiture avec chauffeur. Et celui-ci peut avoir d’autres impératifs que de transporter son bonhomme.

A ce chauffeur émérite on a payé une nouvelle voiture dont on a retiré une pédale pour épargner son genou gauche. Malgré cette ablation l’engin est muni de toutes les options modernes. En d’autres temps je me serais jeté avec gourmandise sur l’exploration de ces merveilles. Mais la carte grise est formelle : ce n’est plus moi le conducteur principal. Je ne suis même plus conducteur du tout.

J’ai quand même essayé cette voiture, comme passager, pour aller chez ma sœur la plus proche géographiquement mais la plus éloignée dans l’ordre familial. Cette sœur, née 13 ans après moi, disait récemment qu’il avait fallu nos rencontres après 50 ans pour faire connaissance. Enfermé toute l’adolescence et  au-delà dans ma pension, j’étais bien à l’écart de la vie des filles. Beaucoup d’autres choses m’ont manqué qui me font dire, un peu réducteur quand même,  que la seule chose retenue c’est de savoir lire et écrire assez correctement.  J’utilise donc beaucoup ces reliquats.

Avec la neige, la semaine était aussi celle des cadeaux de Noel aux personnes âgées. Notre mairie fait des contorsions de vocabulaire lorsqu’il d’agit de parler des « ainés », moins vieux que les seniors sans doute, comme s’il s’agissait de manipuler de la précieuse porcelaine. Souci inutile. Dans le convoi qui progressait vers le lieu de distribution, nous marchions à côté de gamins tout juste septuagénaires.

Deux de nos arrière-petits-enfants étaient à la maison pour l’anniversaire de l’un deux. Même si les parents expliquent parfois que nous sommes encore plus vieux que leurs grands-parents, pour peu que nous échangions des balles ou des raquettes pour eux nous sommes sans âge.     

09:51 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)