24/11/2022
La face cachée du riblon
Ma fée du logis personnelle s’applique à garder ledit logis dans un aspect net et soigné. Participe à ce soin l’élimination des vieux embarras inutiles, estampillés dans le langage familial « vieux riblons ». Profitant des fraîches journées d’automne, mon épouse m’avait planté devant une armoire où j’entassais depuis longtemps, souvent très longtemps, de vieux dossiers oubliés et plus consultés. Mis devant l’obstacle, pour le coup, j’allais les consulter.
Le 1er paquet, assez épais, concernait mes 10 années de consultant. Dans mes souvenirs de consultant, il y avait essentiellement des rencontres précieuses et chaleureuses. Je redécouvrais alors que dans notre beau pays, on prévoit, on agit, on contrôle, mais il faut le prouver sur des liasses de papier, parfois en plusieurs exemplaires.
La 2ème trouvaille, pas tellement souriante, parlait d’un cambriolage. A part le souvenir d’un grand déballage dans plusieurs pièces, cet évènement me restait confus. Au-dessus des papiers apparut une liste des « bijoux » disparus. En tête de celle-ci : un bracelet acheté dans la boutique d’un célèbre musée de New-york, ponctuant un mémorable voyage à vélo avec mon fils. Qui ose encore prétendre que le vélo n’est qu’une affaire de grosses cuisses ?
Le plus gros paquet, décliné en plusieurs sous-dossiers, rappelait le plus important de mes accidents de vélo. Ce qui m’a frappé d’emblée : une simple feuille décrivait les dommages infligés au vélo et des kilos de papier expliquaient les phases de ma réparation. Les pièces à remplacer chez moi étaient aussi identifiées que celles du vélo. Mais des feuilles et des feuilles échangées avec l’hôpital, la sécu, l’assurance étaient nécessaires pour vérifier chaque étape, et par qui, et quand, de ma reconstruction.
Ce qui me parlait le plus dans la manipulation de ces papiers, et qui n’était pas écrit, c’était le formidable dévouement effectué par mon épouse durant de longues semaines. En témoignent les voyages bi-quotidiens assurés par elle. D’abord pour permettre les repas d’un handicapé sérieux, puis pour le soutenir dans le difficile retour à la vie normale. Je savais depuis mon mariage que la vie commune n’était pas que la mise en commun des sous, des bisous, des actions de force ou d’habileté. J’éprouvais que tout cela tenait par le souci constant et attentif de l’autre et me demandais maintenant quelle a été ma contribution propre.
Il serait malséant, entre époux amoureux, de tenir des comptes d’épicier, pesés au trébuchet, pour vérifier que chacun remplit sa part. Mais peut-être, pourquoi pas, s’interroger quand même de temps en temps. Maintenant que cette armoire est rendue à sa virginité première, je suis sûr que ma fée du logis aura probablement un tri de placard à me proposer pour prolonger mes interrogations.
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17/11/2022
La grande démission
J’espère que Fotorino me pardonnera d’emprunter mon titre à son journal « le 1 ». Mais il peut se rassurer : je ne mêlerai pas ma petite prose à celle des excellents auteurs réunis sur ce thème.
Pour ma part, que vois-je après cet été au climat caniculaire. Un concert pour se plaindre, râler, quémander. A cet Etat qu’on est prêt à vilipender par ailleurs, on crie à l’aide. Cette patronne d’un haras veut qu’on l’aide : ses clients ne viennent plus monter ses chevaux. Le responsable des pistes de l’Alpe d’Huez craint de ne pas avoir sur ses cabines les copains habituels de Liz Truss.
Les medias du service public semblent aussi fatigués. Ils laissent se déverser à longueur d’émission de longues tirades de Bardella ou Le Pen. L’interviewer, qui n’a pas fait vœu d’impartialité absolue, mutique, pourrait produire une contre-interview, voire s’étonner d’allégations douteuses.
Le bouffon de C8 insulte gravement en pleine émission le député Louis Boyard. Une heure après, le France entière n’a pas manqué une seule syllabe de l’invective. Enfin saisie le lendemain, l’ARCOM dit qu’elle va examiner attentivement chaque terme des propos avant de se réunir en bureau pour prendre une décision. Quand elle tombera, on aura passé à autre chose et Hanouna continuera ses pitreries.
Des échos du monde éducatif nous disent que les élèves ne manifestent pas un grand enthousiasme à leurs cours. C’est un peu dans l’ADN de l’élève de viser l’effort le moindre. Le smartphone sait faire les multiplications et Google répond à toute question. Avec un peu de culture, l’élève saurait qu’avant d’obtenir une réponse, il faut avoir de quoi poser la question.
Les salariés, nous dit-on, manifestent aussi un petit coup de mou au travail. Les candidats à l’embauche prévoient de ne pas s’embarquer au hasard et posent, certes des questions de salaires, mais surtout d’horaires, de week-ends. Ils ont entendu chanter les louanges des fameux RTT qui doublent quasiment les droits à congés. Et, s’ils avaient raison ? Quand Dieu a puni Adam d’avoir croqué la pomme, il l’a chassé du paradis mais pas condamné au travail !
Les médias bruissent du choc de 8 milliards d’humains sur terre et observent en même temps ne vraie désaffection à faire des enfants. Pourquoi les riches qui pourraient les nourrir en font de moins en moins ? Une argutie écolo prétend que c’est pour ne pas épuiser la planète. C’est possible aussi qu’ils n’en ont simplement pas le courage. Tous ceux qui ont eu des enfants savent qu’ils peuvent nous donner de fantastiques satisfactions. Mais qu’il faut les payer de fameux efforts, pas forcément disparus à leur majorité.
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10/11/2022
On n'achète plus guère à la bioCOP
Dans l’actualité tourbillonnante du moment, on décèle quand même la COP 27 entamée sous de tristes auspices. D’une part, le principal pollueur ne vient pas. (Du moins son avion économisera des tonnes de CO2) On constate d’autre part le retard des états sur leurs engagements de l’accord de Paris. Tout cela nous donne une atmosphère de fatalisme dépressif.
Je ne suis pas loin d’y céder tant des solutions évidentes se font attendre. Et d’abord la limitation à 110 K/H sur l’autoroute. Admettons que la France rurale a fait reculer de 80 à 90 K/H sur les nationales au risque d’une récidive de « gilets jaunes ». Mais les ruraux ne sont pas majoritaires sur autoroutes et là, il n’y a pas de ronds-points.
A défaut de difficiles décisions nationales, les communes peuvent agir. En taxant, par exemple les chiens. En effet, un chien est sorti matin et soir pour poser sa crotte. Malgré les interdictions, on compte encore à Paris des tonnes quotidiennes de m… à enlever. Provenant de 200000 chiens. Mais 200000 propriétaires-électeurs, ça pèse son poids… de crottes.
Je taxerais volontiers aussi ceux qui fument dans la rue. Pas vraiment pour préserver leur santé, le mal est fait. Mais comme pollueurs. En effet, celui qui fume dans la rue, sans cendriers, (manquerait plus que ça !) jette évidemment son mégot sur le trottoir, déchet absolu pour les équipes de nettoyage. (avec les crottes, et bien entendu les masques)
Notre municipalité, écolo, a évidemment réduit l’éclairage public, au risque de voir des mamies s’estropier dans les coins obscurs de la cité. Mais que peut bien faire une mamie dans la rue, passé 20H. En revanche, la municipalité devrait éteindre le stade à la fin du match, vers 22H30. Tellement footophile, elle pourrait expliquer gentiment aux joueurs qu’ils n’ont pas besoin d’un luminaire zénital puissant pour les conversations d’après-match, ni de brassées de lumens pour regagner leur voiture dans le parking. En outre, cela favoriserait l’endormissement des riverains. Quelle économie de Donormyl !
Notre Mairie, écolo et de gauche, a la gentillesse d’accueillir dans le bulletin municipal les 2 oppositions, de gauche aussi. Si les 3 gauches fusionnaient, on économiserait le papier où chacun explique sa nuance de gauche par rapport aux 2 autres. On aurait un seul papier où la municipalité commenterait, par exemple, les progrès réalisés en matière d’écologie.
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