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27/01/2021

On construit trop de murs et pas assez de ponts (Newton)

De Closets avait intitulé un de ses livres : « toujours plus ». Depuis ce titre, les choses ont plutôt empiré. Ce sont plus d’injures, plus de scandales, plus de violences. La sagesse populaire à laquelle j’ai été biberonné disait : « trop c’est trop » ! Même quand il s’agit d’être positif : « le mieux est l’ennemi du bien »

Ainsi l’ensemble des medias et les réseaux sociaux sont particulièrement prolixes quand ils s’adressent aux personnes qui estiment présenter des rondeurs trop voyantes. La variété des recettes ne manque pas d’étonner. Le résultat en tous cas, quand ça réussit, c’est de sculpter une silhouette qui a l’allure d’une asperge, (ou d’un haricot vert, d’ailleurs revendiqué par un couturier)

Un bel excès, dans la nourriture, nous est fourni par ceux qui adoptent le régime « vegan ». Retirer la viande de son alimentation se comprend. Mais lorsqu’on retire aussi le lait, le miel, les yaourts, on manque des vitamines essentielles D ou 12, qu’on ne trouve pas dans les végétaux. Et pour des gens qui se revendiquent « nature », il reste à avaler des pilules de compléments alimentaires !

La pandémie nous a aussi fourni son lot de prescriptions, d’injonctions édictées par une myriade d’experts médicaux, ou ainsi présentés. A tel point que tout un chacun s’est senti devenir un peu médecin. La télé, et les réseaux sociaux, jamais en retard sur le coup, nous ont inondés de recettes plus ou moins farfelues, eau de Javel, chloroquine, pas vraiment efficaces !

« Pendant les travaux, les affaires continuent ». Pendant la pandémie, la politique continue. Depuis l’assassinat du professeur de Conflans, fleurissent les discours sur la laïcité dans notre pays qui en a sans doute encore besoin. Là encore, des « laïcards » de combat dérapent sur l’esprit de la loi de 1905 au risque de développer les 2 blocs déjà existants qui s’injurient au lieu de débattre.

La belle illustration que la communication, même abondante, n’est pas information. Au vu de ces tsunamis de « nouvelles » chaotiques, on devrait s’aviser qu’un petit clic qui peut afficher des mots, des phrases, tout seul, c’est douteux. Et décider alors une pause dans le pianotage convulsif. On en profiterait pour réviser l’orthographe un peu abandonnée. Les journaux à nouveau écrits correctement, avec des faits plutôt que des rumeurs, ouvriraient les chantiers ouverts au débat.

10:02 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

20/01/2021

Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés (La Fontaine)

Nous vivons depuis un an sous la menace d’un virus, non seulement qui tue beaucoup de gens, pas seulement âgés, mais qui embrouille aussi l’esprit de chacun. On pense avec envie à la formule : « la télé rend fou », où on peut justement arrêter le supplice en appuyant sur le bouton « Stop ». On est dans la position très peu euphorique de la guêpe emprisonnée dans un bocal et qui se  jette contre les parois sans espoir de se libérer.

Ceux qui détestent Macron ont là une bonne occasion, faute de pouvoir s’en prendre au virus, de couvrir d’anathèmes son gouvernement pour la gestion de la pandémie. Et ça fait du bien sur le moment, ça défoule et cela alimente l’espoir de le déloger en 2022. Parmi eux, beaucoup venus de la gauche savent que pour cela, il faudrait être présent au 2ème tour. Et les divers courants ne manquent pas d’incantations pour l’union mais  peu font quelques pas en direction de sa réalisation.

La pandémie a illustré un fait. Depuis le souci de l’hygiène qu’elle a inculqué, on a moins connu de maladies de l’hiver et même une quasi disparition de la grippe. Voila un argument propre à booster le primat de l’écologie. Pour agir, il faut le pouvoir et les obligations décrites plus haut. Avec le cortège d’accords, de compromis, voire de bricolages auxquels ce mouvement est rétif.

En attendant, chacun peut conduire son petit chemin vers un meilleur respect de la nature, légumes près chez soi, usage du recyclage, promotion du vélo, etc…En croyant que les petits ruisseaux font les grandes rivières, on peut voir arriver une grande masse de convaincus, les éléments d’une révolution, poussant à accoucher d’une autre philosophie politique.

Avant la conversion de tous, le refoulement de tous les antis, il faudra beaucoup de temps. Après 8 ans de confinement pensionnaire, complétés de 2 ans de service militaire, avec mon épouse au parcours similaire, notre jeunesse nous a appris la patience. C’était alors une vertu. Le retour à des mœurs plus simples peut-il lui redonner des couleurs ?   

15:43 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

14/01/2021

"Car vous ne savez ni le jour, ni l'heure" (Mt 15-13)

Nous étions partis pour une année 2021 plutôt heureuse. Il y a un sérieux accroc à cet optimisme dû à  la perte d’un ami très cher, Gérard. Nous nous étions trouvés à Vaux, au séminaire qui nous a hébergé 8 années. Dans ce lieu, pas seulement « confit en dévotions » mais surtout confit en règlements, en strictes habitudes, nous, les dolois, étions une force, pas tellement en tant qu’urbains, mais parce que nous formions un groupe amical aussi en dehors de Vaux.

Parmi nos faits d’armes, le sabotage réussi jusqu’à l’abrogation, du « Prix de sagesse », le pseudo-vote très cadré pour désigner le plus « sage » d’entre les élèves. De façon plus positive, on a fait évoluer « la Route » : pendant les vacances d‘été, la classe se retrouvait à pied pour randonner sur quelques villages jurassiens. Dès la 4ème, on s’est retrouvé à vélo et plus loin que notre Jura, une semaine chez l’abbé Pierre, Chartres, Le Puy, entre autres.

Après le bac, ni Gérard, ni moi, n’avons intégré le grand séminaire. Grâce à son appui, à celui de ses parents sur les miens, il était possible d’aller à la fac sans dépenser trop. Nous sommes donc pions dans un lycée privé à Dijon. On se suivra aussi à Paris pour la dernière année d’études.

Après l’armée, et l’Algérie pour chacun, le 1er boulot est à Paris. Pour mon épouse et moi, l’installation de nos amis à Colombes un an plus tôt est un recours bienvenu. Il se poursuivra quand nos boulots nous disperseront dans le pays. Ce sera « table ouverte » à Orléans, Orange, pour ne pas oublier les séjours à Vallouise, puis à Pelvoux.

Dans ses trajets de conseiller bénévole vers Dijon,  Vinay, Gérard ne manquera pas la halte traditionnelle à Grenoble. Pour le coup, c’est une fidélité plus affective que celle d’anciens dolois qui se perpétue. Le décès en 2020 de 4 copains de classe m’avait un peu chamboulé, ne serait-ce que par la similitude d’âge. Avec Gérard, c’est beaucoup plus : il est de la famille. C’est le seul homme, à l’exception de ceux de la fratrie, que j’embrassais.

11:41 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (1)