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25/11/2020

Et si, demain, on parlait à notre intelligence ?

On s’est habitués à ce que tout individu, qui n’est pas rangé dans la catégorie des seniors, soit prolongé en permanence par un téléphone. De la même façon, on s’est fait à l’idée qu’il fallait circuler les yeux grands ouverts sur un trottoir au risque de se faire tamponner par un de ces zombies-smartphones. Dans mon dernier tour à vélo, j’ai constaté un nouveau « progrès » : des cyclistes préfèrent lire leur téléphone que leur chemin. Sans s’inquiéter davantage d’un éventuel tampon plus ou moins grave.

Et à quoi sont-ils connectés tous ces addicts ? A leur réseau social, l’autre pandémie. Notre société, individualisée à outrance n’a plus que ce liant. Il peut fédérer 300 inconscients pour aller faire la fête à Joinville. Qui fêtent ensemble leur déni d’un virus, de risques sanitaires, de protections nécessaires. Evidemment, ça mérite d’être fêté ce refus de la vie « normale », autrement dit des ploucs !  

L’apogée du couple maudit réseau social-déni a son monument : Donald Trump. Il a réussi à gouverner, seul, le 1er pays du monde avec l’unique Twitter. Aujourd’hui, ado qui tape du pied en cours de récréation parce qu’il a perdu, il s’ingénie à finir de cabosser l’administration américaine. On peut se gausser : ses délires ont quand même trouvé 71 millions d’électeurs. Admirons la puissance, entre autres, du réseau social !

Qui vient de s’illustrer avec une création, « Hold-up ». J’avoue ne pas avoir consacré près de 3 heures à ce brulot, mais me fiant à des voix autorisées, j’entends une apologie du complot. Les puissants, avec un virus créé par l’Institut Pasteur, vont exterminer les autres. Les puissants font déjà suffisamment de bêtises sans qu’on leur en prête d’autres. Pour convaincre les foules, Carla bruni, Sophie Marceau adhèrent à cette thèse. L’excellence ( ?!) dans leur art ne leur décerne surement pas  un brevet en virologie !

Devant cette pandémie débordante, on a imploré   un vaccin. En voici plusieurs qui arrivent. La réponse des français intoxiqués aux réseaux sociaux : la moitié d’entre eux refusent le vaccin ! Il devait y avoir quelques « anti » dans les  16000 morts en moyenne dus à la grippe chaque hiver. Le réseau social, nouvelle voix de l’information, diffuse la stupidité. Et cela impose donc qu’on réagisse.

Il se pourrait par exemple que nos élites cessent, avec leurs mots et leurs sigles utilisés à l’E.N.A et à Sciences-po, de se hausser hors de portée des petites gens et donc leur témoignent un peu de respect. Pourquoi aussi la télévision publique, au lieu de courir après l’audience et les bons tarifs publicitaires, ne diffuserait pas des documents et des débats pour éclairer les citoyens ? Si on pense que le gros du mal est fait pour nos générations, il reste à oser pour les écoliers, dès la primaire, des enseignants qui leur apprennent  la raison,  la critique, et ainsi les initient à se faire leur propre opinion. Vastes programmes !

10:47 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)