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29/10/2020

"Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages" (Audiard)

Dans cette vie déjà un peu longue et que diverses circonstances ont brinquebalée, j’ai observé quelques constats, pas forcément plaisants. Celui-ci par exemple : ce sont souvent les râleurs, les gueulards qui se font le mieux entendre et qui occupent largement le terrain. Regardez la place prise sur nos écrans et nos ondes par Trump et Erdogan.

Sommes-nous vraiment condamnés à les subir contre notre gré ? S’agissant des 2 déjà cités et de quelques tyranneaux de même acabit, il suffit d’appuyer sur le bouton « stop ». Cela ne les calme pas, mais nous, ça nous calme un peu.

Une autre invasion de notre temps est réalisée par ce téléphone intempestif qui va faire retomber le soufflé, pile à 12H25. On comprend vite que la correspondante fait la quête mais refuse de dire pour qui. Elle nous prie pour cela de faire, nous, un numéro évidemment inconnu. Cet appel masqué à notre générosité aurait tendance à déclencher un généreux flot d’injures ! 

Dans la cohorte des mal-élevés qui nous assaille, une mention spéciale au tout nouveau « A » qui exhibe sa jeune dextérité par une queue de poisson pour une pôle-position au feu rouge. Notre klaxon rageur nous vaut la réponse classique de l’index vrillé sur la tempe. Si au moins l’énergie de cet index qui visse perçait l’écorce de cette citrouille, on y sèmerait un peu de raison !

Ma dernière incursion sur une piste cyclable m’a fait rencontrer, comme d’habitude, l’inévitable mémère à chien libéré de sa laisse. Devant le désintérêt évident qu’elle me portait, je lui ai crié : « faut pas prendre les pistes cyclables pour des cynodromes ». Elle doit être encore plantée sur la piste à se demander ce que j’ai voulu lui dire.

Pour les quelques années qui me restent à vivre (des mois peut-être, je roule à vélo sur des routes où il y a des voitures), on ne peut tout de même pas se laisser emmerder par tous ces gêneurs. Ainsi, on entend quelques voix exprimer, avec les circonlocutions appropriées, qu’on devrait économiser des lits de réanimation en laissant à leur sort les vieux. Ils ne servent plus à rien, ils coûtent. Pour embêter ces sortes d’assassins, je fais exprès de me bien porter. Avec mes artères un peu fermes et mes muscles ramollis, je me fais des orgies de vidéos sur mon canapé de confiné.

17:21 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)