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30/07/2020

Et 1, et 2, et 3.

Il y a 4 ans nous sommes devenus arrière-grands-parents par l’arrivée d’un petit garçon. Complété récemment par une petite fille. Malgré toute l’admiration que nous pouvions avoir pour ces bambins, moins que les parents, que les grands-parents quand même, nous éprouvions une sorte d’incomplétude (ça se dit incomplétude ?). Deux, c’est moins que trois. Un trépied qui  n’a que 2 pieds ne tient pas.

Heureusement cette espèce de manque vient d’être comblée par l’arrivée d’un 3ème bambin. Foin de la symbolique du 3, qui inaugure les nombres premiers, des 3 principes de vie, passé, présent, futur, des 3 rois mages, des 3 religions monothéistes, dieu en notre royaume, nous possédons notre trinité.

J’oublie un peu mon absence de féminisme qui me ferait voir dans ce nouveau match les garçons mener 2 à 1. Déjà âgé de 4 ans ou tout récent, ce sont d’adorables jeunes pousses qui viennent d’éclore. Malheureusement pas dans la meilleure des atmosphères, avec le monde qu’on leur prépare. L’étagement en âge nous fait mesurer à quelle vitesse le plus dépendant de quelques jours devient autonome en peu d’années. On devine l’ossature des futures contestations qui ne vont pas manquer d’advenir.

On aimerait se projeter vers ces moments, jeunes ados par exemple, où on pourrait lancer avec eux des grands jeux, des expéditions mémorables, le tour du Vercors à vélo. A nos âges, le risque est grand qu’on ne puisse pas y participer. Une bonne raison de jouir de ce qui nous est offert aujourd’hui.   

17:00 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (2)

22/07/2020

Encore du vélo !

En m’offrant le dernier  Fotorino, mon épouse m’a replongé dans la lecture de cet écrivain-journaliste original. Après « L’Homme qui m’aimait tout bas », il nous entraine une nouvelle fois dans les méandres, ô combien complexes, de l’histoire de cette famille peu ordinaire. Mais Fotorino a beau déployer de grands talents, soit comme journaliste avec la création de « Zadig » ou du « 1 », soit comme écrivain, même auréolé de nombreux prix littéraires, il reste  pour moi l’écrivain cycliste de référence. 

Il inaugure ce statut en 2001. Alors au « Monde », pas encore directeur, il va participer à l’épreuve du « Midi Libre » avec les coureurs pros et rédiger un billet chaque soir d’étape. A 40 ans, il va devoir se livrer à un entrainement d’enfer pour mériter sa place dans Le peloton et ne pas finir les étapes à la nuit. On le suit surtout dans « Je pars demain », avec les interminables tractations auprès des équipes, de l’organisateur, de l’U.C.I. moins regardante sur les pratiques dans le peloton que pour admettre ce trublion dans une course cycliste.

En 2011, il s’attaque à un autre monument de cyclisme, rien moins que le « Tour de France ». Le projet consiste à emmener 25 jeunes, pas spécialement des athlètes, sur ce Tour. Ils effectueront la même étape que les pros, un jour avant eux. En plus d’exposer un Tour autrement, E.Fotorino va démontrer qu’avec détermination et courage, chacun peut réaliser un objectif difficile. Il en aura besoin lors de l’étape qui finit au Ventoux, encouragé par ses jeunes, et ressentant cruellement que les heures passées sur un fauteuil de journaliste ou d’écrivain ne préparent pas vraiment aux heures de selle, surtout quand ça monte.

Je peux donc respecter cet homme lorsqu’il parle de vélo car il en fait. Et, on l’a vu, pas que pour les croissants du dimanche matin. Plus probant que les reporters en fauteuil qui écrasent les professionnels d’un péremptoire « tous drogués », il expertise un métier, car c’en est un, particulièrement exigeant. Sur les routes d’entrainement du 1er janvier au 31 décembre, quels que soient les caprices de la météo, privés en outre des festivités familiales pour cause de forme à tenir.

Un auteur à fréquenter, y compris par les nouveaux prosélytes du vélo  d’après Covid. Après avoir reconnu les bienfaits de cette pratique, ils pourront toucher du bout du cale-pied à la « Légende des cycles », pour emprunter à un autre fan de vélo : Jean-Noel Blanc.

 

15:23 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (1)

09/07/2020

Mon vieux Georges

Nous entrons dans une zone d’âge dans laquelle nous déplorons de plus en plus souvent le départ d’amis chers. Moins définitif mais tout aussi triste, on peut assister à une entrée en déliquescence de ceux-ci. C’est le cas de mon ami Georges rencontré la semaine dernière. Le fantôme qu’il est devenu faisait remonter en contre-chant à mon esprit les nombreux pans heureux de notre histoire 20 durant.

Je fais la connaissance de Georges lors de son embauche, malgré quelques avis contraires, dans notre usine papetière. Bientôt plus personne ne le regrettera. Dans cette ambiance de travail intense, Georges joue très vite une sorte d’animateur social qui pétille d’idées. Par exemple, on meuble la pause de midi par des tournois endiablés de tennis de table. En ancien coureur de demi-fond, Georges entraîne les autres sur de longs footings.

On remplit aussi les week-ends. Une fois, c’est la montée pédestre au Grand-Veymont, suivie d’un barbecue à Gresse. Une autre fois c’est à vélo, grande marotte de Georges, que des ouvriers échappent à leur 3X8 habituel pour aller pique-niquer sur le plateau d’Autrans. Un week-end agrandi permettra à Georges de nous emmener en Beaujolais. Bien sûr pour quelques caves, mais surtout pour les nombreux cols que recèle ce vignoble.

Le langage très fleuri de Georges  fera souvent oublier les jambes fatiguées. Celui du vélo bien sûr où le méchant col devient une « bosse ». On apprend vite que « se mettre la selle dans le c… » n’est pas la sortie dominicale pour acheter les croissants. Hors du vélo, on saura qu’il faut faire le deuil de celui qui « a levé les galoches » plus quelques autres formules moins orthodoxes !

Mon souvenir ne serait pas aussi vif sans quelques gâteries que Georges m’avait réservées. Telles ces 40 ou 45 kms à vélo pris avant le boulot, en direction de Laffrey ou du Vercors selon le vent. Maître es vélo, il me lance, avec ses copains de Claix, dans les 260 kms et les 5 cols du B.R.A. Ainsi élancés, ce sera 5 ou 6 fois, les 200 kms du Tour du Vercors. L’apogée, avec départ à 1H du matin sur le cours Jean-Jaurès, les 465 kms de Grenoble-Nice. D’ailleurs prolongés d’une quarantaine de kms pour trouver un lit à Menton.

A tous ses talents Georges ajoute une belle compétence sur le travail du bois. En plus de  divers apports au moment de notre maison, il nous sculpte, pour le fun, dans du noyer, son bois fétiche, 3 œufs. Un œuf en bois était souvent l’outil utilisé par les ménagères pour les aider dans la reprise des chaussettes. Evidemment nulle chaussette ne connaitra jamais chez moi le soutien d‘un œuf. Sagement dans leur coupe, ils seront le remord d’une vocation vers le travail du bois jamais vraiment entreprise.     

 

Mon souvenir ne serait pas aussi vif sans quelques gâteries que Georges m’avait réservées. Telles ces 40 ou 45 kms à vélo pris avant le boulot, en direction de Laffrey ou du Vercors selon le vent. Maître es vélo, il me lance, avec ses copains de Claix, dans les 260 kms et les 5 cols du B.R.A. Ainsi élancés, ce sera 5 ou 6 fois, les 200 kms du Tour du Vercors. L’apogée, avec départ à 1H du matin sur le cours Jean-Jaurès, les 465 kms de Grenoble-Nice. D’ailleurs prolongés d’une quarantaine de kms pour trouver un lit à Menton.

A tous ses talents Georges ajoute une belle compétence sur le travail du bois. En plus de  divers apports au moment de notre maison, il nous sculpte, pour le fun, dans du noyer, son bois fétiche, 3 œufs. Un œuf en bois était souvent l’outil utilisé par les ménagères pour les aider dans la reprise des chaussettes. Evidemment nulle chaussette ne connaitra jamais chez moi le soutien d‘un œuf. Sagement dans leur coupe, ils seront le remord d’une vocation vers le travail du bois jamais vraiment entreprise.     

 

16:26 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)