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29/06/2019

Les embarras de ma rue

Invité par la Mairie à participer à une réunion à propos du projet d’un nouveau stade, je voulais y voir un souci d’écoute des citoyens. En fait, il ne s’agissait même plus de « vendre » le projet puisque déjà décidé. Mais de tâcher de faire oublier les désagréments à venir des travaux, souvenir de ceux du stade précédent, en vantant les avantages du nouveau terrain.

Et d’abord de recolorer de jeunesse une ville déjà équipée de 2 stades dédiés aux boulistes, sportifs qui sentent un peu le retraité. Des jeunes qui seront mis à contribution, forcés d’arriver à pied puisque on ne voit pas d’espace pour des parkings. Dans le stade actuel le parking, pour les footeux, c’est secondaire. Ils préfèrent monter leurs voitures sur les trottoirs, voire sur les pelouses, pour être près de l’entrée du stade, en laissant les places libres du fond, trop lointaines sans doute pour leurs pauvres jambes de sportifs.

En apprenant que le nouveau stade bénéficiera de l’habilitation FIFA, les oreilles se dressent. On a le souvenir du stade de Grenoble vanté par le Président de la Métro, maître d’œuvre, qui allait booster l’équipe de foot. On a vu le résultat : un stade, mais aussitôt une équipe perdue dans les profondeurs du classement des dernières divisions.

On affichait  aussi que c’était pour faire mieux connaitre le sport qu’on avait mobilisé la place de la Concorde en y installant 150 activités, dont des piscines. En fait, je crois qu’on a surtout voulu appâter pour les J.O. 2024 que n’enthousiasment guère les parisiens, ni les français.

On devrait s’inquiéter quand les politiques se mêlent de sport. Pour contrer la venue de « burkinis », le Maire de Grenoble a pris la décision radicale de fermer les piscines. Dans les records de canicule qu’on a connus, les piscines auraient du être gratuites, ouvertes à  tous sans distinction d’âge, de sexe, de religion. Bien enfermée dans leurs 4 murs l’eau des piscines ne connaitra pas de vague intempestive.

 Dans cette époque où le sport est pollué par les politiques, par l’argent aussi, je repense à l’esprit de Coubertin, qui ne se doutait pas que le sport pouvait être une béquille de la politique. Pensant à lui,  je vais chaque matin à pied, sauf les jours de canicule, jusqu’à la boulangerie. Je peux ressentir une inquiétude pour une jambe mal réveillée, pour la baguette qui a pris quelques centimes supplémentaires hier, mais en aucun cas me soucier de savoir si un politique m’aurait poussé sur le chemin.   

 
 

10:24 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)