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20/04/2018

Une grande cause nationale : l'intolérance (pas encore publiée)

Victor Orban réélu pour la 3ème fois alimente l’idée d’un populisme triomphant en Europe. Il y a lieu de s’en désoler ou plutôt de chercher le pourquoi d’un jeu politique qui connait de tels ratés.

« D’abord, il est de droite » ou « d’abord, c’est un gaucho ». Des expressions cent fois entendues qui disent bien qu’il n’y a même pas lieu de débattre puisqu’il est dans l’autre camp. Le débat politique a presque disparu. A sa place, le slogan jeté sur les ondes, du type «  il faut rétablir la déchéance de nationalité », en fait inapplicable, passe pour un programme. Chacun prêche depuis sa chaire, devant ses fidèles, sans risque d’être contredit.

Les fidèles, les citoyens, ne lisent, s’ils lisent, que les pages de leur paroisse. Ce qui  leur interdit tout doute et renforce leur conviction que leur camp a raison. Et les extrêmes, assurés de  n’atteindre jamais le pouvoir, peuvent sortir des inepties pour plaire au populo.

Presse et radios ne manquent pas d’experts pour dénoncer  les carences et même les scandales. Peut-on accepter par exemple que des gens qui gagnent ( ?!) leur vie, qui ont un emploi, n’aient pas les moyens de se loger. Mais dès qu’il s’agit de remonter aux causes, d’élever le débat comme on dit, ce qui devient vraiment une cause politique, il y a moins d’apporteurs d’idées.

La politique est devenue un métier et pour l’exercer, il faut être élu. Et donc ratisser large et éviter les points de crispation. On ne peut guère demander à ces gens-là de défendre des solutions, forcément révolutionnaires à certains niveaux, qui leur feraient perdre leur job à la prochaine élection.

On voit encore des cohortes  d’experts pour gloser sur les territoires perdus de la république, les « quartiers » comme on les nomme. On pourrait d’abord écouter les habitants. Mais c’est vrai, n’est pas Djamel Debbouze qui veut.  Dans ces lieux en effet 35 % des éligibles au RSA n’osent pas le demander !

C’est pour cela qu’une association « l’archipel des sans-voix » s’offre à leur donner la parole. Une association avec un objectif immense et des moyens très petits. Crédité d’une aide à la planète quand je fais mes courses à pied plutôt qu’en voiture, je peux aussi apporter ma frêle voix pour monter le son des sans-voix.

14:57 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)