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27/01/2016

Délivrez nous des "moi, je...!"

C’était une de ces journées parties de travers. Cela commence à la Poste où, scotché devant le panneau annonçant l’ouverture à 9 heures, j’ai attendu 9H 10 pour que ça ouvre. C’était juste sous une neige tombant à gros flocons mouillés. Je comprends un peu ces fonctionnaires : il y a de moins en moins de lettres, pourquoi se presser. Et puis ces retraités qui ont leur reste de vie devant eux devraient venir plus tard !

L’étape suivante se passe chez le boucher. Un monsieur, la liste de madame à la main, demande un type de viande absente de l’étal. L’abîme de perplexité où cela le plonge durerait encore si le boucher ne venait à son secours. Oui, mais cette proposition l’embête : « Il y a de l’os ? - Oui, monsieur- Beaucoup ? – Non, normal pour ce morceau. – Bon, je prends »

Enhardi par l’échange, il explore tout l’étal : « Le museau, là, il est épicé ? –Un peu. – Alors, ça pique ! – Non, pas trop. – Vous m’en mettez un peu » Et de répéter le numéro 3 à 4 fois. Non sans un ultime da capo : « Et comment, il faut le cuire ? » le fameux morceau.

Quand je donne les raisons de  mon retard, mon épouse a l’explication : je piaffe parce que je suis « speedy ». Speedy ou pas, cette façon d’accaparer un vendeur à son profit, captif par destination, m’indispose. D’autant que la petite saynète du « moi, je » se déroule aussi chez le pharmacien où on déroule complaisamment un check-up exhaustif de sa petite personne  ou chez le garagiste où on distribue les points, bons ou mauvais, de chaque pièce de la voiture.

J’entends les chantres écolo-décroissants susurrer que si je ne mangeais pas de viande, si j’allais à vélo plutôt qu’en voiture, me garantissant ainsi une santé éclatante, je n’aurais pas recours à ces 3 commerçants. N’en déplaise aux chantres. A 80 ans passés, je ne culpabilise pas de rendre, sans abuser, une visite de temps à autre à mon pharmacien.

17:08 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

20/01/2016

Bonne année, mais oui!

Si les vœux de bonne année s’étendent, selon le rituel, jusqu’à fin janvier, c’est qu’il y a vraiment abondance en la matière. On les a en avalanches, par cartes virtuelles, cartes papier, avec photos, sans, par mails plus ou moins originaux. Une telle masse de vœux devrait nous garantir une année particulièrement heureuse !

C’est vrai que sous ces bruits de bottes, de bombes, d’explosions, on a peine à croire qu’on va vivre bien. Heureusement, pour rester zen, on a plein de bons souvenirs. Il suffit de feuilleter ses albums photos, de consulter le disque dur du P.C. ou même de titiller son temporal gauche. C’est pour ça que je mets un casque à vélo pour ne rien laisser échapper de ma mémoire en cas de chute du mauvais côté.

Et tant pis si l’année nous apporte la nouvelle d’une maladie à issue fatale. Aussi bien, on y va vers l’issue fatale, la maladie éventuelle n’en est qu’un prétexte. L’essentiel n’est-il pas d’avoir bien rempli sa vie. Dans mon club de retraités, chaque année apporte son lot de départs. Je suis toujours frappé d’entendre le conjoint survivant, une veuve souvent, nous dire : « Du moins, il a vécu jusqu’au bout ce qui lui faisait plaisir »

Alors, je vous souhaite une bonne année, bien dense et bien remplie, autant que celles d’avant et celles d’après !

09:33 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

14/01/2016

"gai,gai, marions-nous"

Curieusement, depuis mes 80 ans, je ne suis plus attaqué par les offres de contrat-obsèques. Peut-être que les quelques années de cotisations restantes ne suffiraient pas à amortir le contrat. Par contre, et paradoxalement, je suis poursuivi par les sites de rencontre. Quand Attractive World ou Meetic viennent balafrer ma télé, je supporte. Mais ça m’insupporte vraiment quand les mêmes s’invitent sur mon portable ! D’abord parce qu’après un peu plus de 56 ans de co-voiturage sur les chemins de l’existence avec mon épouse, changer de co-pilote est hors de question.

Ensuite, c’est une drôle de prétention de vouloir associer un homme et une femme comme une vis de 4 avec un écrou de même diamètre. On me dira que pour finir par un divorce 2 fois sur 3, le moyen du rapprochement n’a pas  beaucoup d’importance. Sauf que, même par ces temps de tout jetable, on ne choisit pas un conjoint, espéré durable, comme un four à micro-ondes. On a bien la fiche technique, la photo, mais peu d’indications sur le mode d’emploi.  

C’est une même prétention inefficace que peut avoir parfois la parentèle à l’égard de jeunes fiancés. Comment pourrait-elle, avec son âge, son histoire, son expérience, prévoir le bon accommodement de 2 jeunes d’aujourd’hui ? Pour ceux qui du moins  envisagent vraiment de durer, on peut prendre l’exemple du médicament. On sait qu’en influant sur le métabolisme, il y aura aussi des effets secondaires, mais on l’accepte parce que le bilan reste positif.

Sans nier d’éventuels défauts, on décide de lier sa vie avec quelqu’un parce qu’on veut être heureux, au prix peut-être des quelques accommodements nécessaires. Quand ils font défaut entre 2 époux, ils ne gênent que ces 2 personnes. Quand ce refus de compromis intervient dans la vie professionnelle, culturelle, politique, on arrive très vite au grand chaos qui semble être notre lot assez souvent.

Chacun de nous a été lâché dans l’existence avec sa dotation d’égoïsme. Un très vilain défaut qui, non muselé, s’épanouit en agressivité. N’est-ce pas un bon moment, celui de la vie de conjoints, pour s’entrainer à ce travail. Et si, de proche en proche, on s’essayait à remplacer l’égoïsme par la tolérance, ne respirerions-nous pas un meilleur air dans les différentes sphères où nous évoluons ?

09:58 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)