29/11/2024
Ne sommes-nous pas trop riches
Voici un post qui a eu du mal à voir le jour. Déjà plombé par un fort coup de mou sur l’énergie, il souffrait d’une hésitation sur les modes de relation à propos du voyage en Algérie. Question résolue : je continuerai de relater les étapes de ce voyage selon les bouffées d’inspiration à venir. Quant au blog, il reprendra mes humeurs que l’actualité déclenche.
Et l’humeur du jour tient à l’inépuisable Black Friday. Après les manifs contre la vie chère, c’est la grande manif du « on achète tout ce qu’on trouve et tant pis ». Je n’en ai pas besoin, mais c’est tellement peu cher ! La grande kermesse aussi des arnaques. Toute personne censée se méfierait d’un objet à 200 euros proposé à 12 euros. Sauf cette personne qui se plaint d’avoir perdu 12 euros. Allons-y pour la folie, c’est labellisé américain.
Il faut croire que ça passe mieux sous ce drapeau. Décorée du nom d’Halloween, la gentille quête aux bonbons peut s’épanouir. Je ne choisis pas un mauvais bonbon pour le gamin qui me tend la main déguisé en monstre mais je pense à sa mère qui a dépensé quelques euros souvent précieux pour un costume d’un jour.
Je vous entends déjà : il lui a fallu près de 90 ans pour découvrir que la société est vénale. En fait, c’est le niveau qui me hérisse. C’est la période où les boites aux lettres récoltent leur pluie de quête aux sous des associations. Elles expliquent leur objet et indiquent que ce don bénéficie d’une exonération fiscale. Bonne chose pour elles et pour les donneurs. Ce qui m’a fait tourner les sangs, c’est cette enveloppe où sur la totalité de sa surface était écrit en gros chiffres 66 %. Ne vouloir m’attraper sur ce sujet que par un gain de sous me révolte plus qu’une quête costumé en monstre.
On voit qu’on peut dérailler dans le vénal sans recourir au label américain. Une autre grande kermesse française du moment : le marché de Noel. Très bien résumé par cette proche sur le départ pour le marché de Strasbourg: « Je n’ai rien à acheter, mais c’est tellement joli ». Gageons que le retour sera quand même assorti de quelques bricoles en souvenir.
Et cela nous ramène vers l’Algérie. Quand des français gâtés ronchonnent d’un point de confort qui vacille on les inviterait volontiers à vivre un moment près de cette population qui, avec de faibles moyens, grappille dans les souks de quoi manger et se vêtir. Et ces gens généralement pauvres abordent 2 français avec simplicité, et même chaleur. On imagine 2 algériens abordant au hasard quelques français. On s’interroge sur la réponse, même ailleurs que dans les terres labourées par le R.N.
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