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28/04/2022

En exercice de récupération

J’avais entrepris une balade pédestre pur me remettre des soucis de l’élection présidentielle que, my God !, je ne commenterai pas. Pas candidat, pas même militant engagé, c’est le genre d’évènement qui use quand même. Un jour, il faut argumenter avec des « ni-ni ». Un autre jour, il faut consoler celle ou celui qui torture ses convictions à devoir voter pour le candidat honni.

A peine une centaine de pas effectués dans cette promenade présumée relaxante que mon esprit était assailli par un dégueulis de peinture répandue sur une armoire telecom encore vierge avant-hier. Né au siècle dernier et donc forcément allergique aux émotions intenses du « street-art », j’avoue éprouver quelques réticences par rapport à certains barbouillis qui « ornent » nos murs.

Mon circuit traverse une seule fois une avenue motorisée. Une de trop sans doute à voir cet automobiliste me rasant les fesses en démarrant en trombe prétendant sûrement que j’occupe indûment son territoire. Avec sa modeste pétoire, pas même gros bolide allemand luxueux, je me demande pourquoi il se la joue comme ça.

L’attelage qui vient maintenant à ma rencontre doit me jouer une autre musique. Je ne suis pas vraiment rasséréné quand il me croise. La femme (la mère ?) qui conduit une poussette sans grande conviction, et dans une moindre conviction encore pour son occupant, toute absorbée qu’elle est par la lecture de son téléphone, son seul paysage.

Dans une éventuelle participation de ma part à une manif, ma pancarte serait assez du type ; « touche pas à mon vélo ». Revendication que je ne ferais pas pour le compte de ces 3 cyclistes de front, occupant tout l’espace de cette piste à partager avec les piétons et qui me rejettent dans l’herbe du bas-côté. Je comprends pourquoi les non-pratiquants du vélo ont parfois des moments d’humeur vis-à-vis de ces mal-élevés.

Impression vite chassée par le spectacle de ce papy couvant d’attentions un minuscule gamin sur sa draisienne, prévenant, applaudissant, le corps panché vers un éventuel secours, tendu tel le manager couvant son coureur à quelques coups de pédale du sommet du Tourmalet.

Ces diverses nuances de vélo m’ont remis en mémoire la randonnée cycliste, ponctuée de quelques détours ferroviaires, accomplie avec les jeunes générations. Celles-ci, reprenant le couplet souvent usité par mon épouse, jaugeaient certaines de mes attitudes d’un : « Tu n’es plus au séminaire ». J’admets que l’éducation reçue en ces lieux a pu laisser quelques tares. Mais sûrement plus légères que celles, dont le passage en les mêmes lieux, russes toutefois, qui ont frappé Iossif Vissarionovitch Djougachvili, dit Staline.