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30/12/2021

"C'est la fête" (Michel Fugain)

Cela me plaisait assez d’être intronisé dans un statut de vieux sage. La réalité accomplissant son chemin sévère, l’attribut de sage s’est effacé peu à peu,  ne reste que le vieux. Il est assez habituel à cette catégorie de regretter le passé dans un routinier « c’était mieux avant ». Ce n’était pas tellement mieux avant, je le sais, j’en viens. Cela ne m’empêche pas de m’étonner des bizarreries du temps présent. Et particulièrement, en cette fin d’année, de cette déferlante d’excès en tous genres.

D’abord, celle des cadeaux à tous les étages. Au pied du sapin (indispensable lui aussi, le malheureux), un vrai salon de high-tech. Je conviens qu’un cadeau peut faire plaisir. Mais pourquoi ne pas disperser tout au long de l’année diverses attentions plutôt que ce tir groupé lourd et cher ?

Mais la fête atteint son apogée avec la bouffe. Dans ce domaine, la fête ne peut être qu’orgiaque. Tous les produits rares et inaccessibles d’habitude sont réunis sur les tables de Noël et du jour de l’an. A faire « passer », comme on dit, avec des décilitres d’alcool de toutes provenances. J’ai le souvenir, sans l’avoir imité, pâle admirateur, d’un ami préparant une soupe pour la distribuer aux nécessiteux de sa ville, vrai Père Noël !

C’est l’occasion à ces moments, pour les chaines d’info, de nous faire saliver (vomir ?)  en nous faisant visiter les chambres froides et les caves des professionnels qui vont nous « régaler ». Pendant ce temps, sans documentaires qui pourraient gâcher la fête, des femmes et des hommes, à l’hôpital, vont passer fêtes et nuits pour tâcher de sauver les suites de ces excès, sans se départir de leur souci du soin à tous. Même si ces malades occupent des lits indument. Comme d’ailleurs les entêtés anti-vacs susurrant, entre 2 bouffées d’oxygène, « si j’avais su » !

Comment alors ne pas savourer, comme autrefois, une veillée paisible où jeunes et vieux participent à des jeux provoquant des blagues et des fou-rires, en grignotant quelques sucreries faites maison. Où, sans forcément attendre minuit, on souhaitera, en voulant y croire, que l’année prochaine soit plus raisonnable !

10:28 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)